Bienvenue dans ce direct. Il est assuré par nos journalistes sur le terrain dans l’Indre, en Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, dans les Deux-Sèvres et la Vienne, et édité à la rédaction par Boris Granger, Sébastien Bourcier et Grégoire Cornet.

19 h 40. La tête de cortège est arrivée dans le Vieux-Tours, place Plumereau. Les jeunes mènent la danse, au son des slogans antifascistes et anticapitalistes. Le McDonald’s de l’emblématique lieu d’intérêt a été dégradé et tagué par des manifestants.

La devanture du McDonald’s de la place Plumereau, à Tours, est recouverte de tags.

La devanture du McDonald’s de la place Plumereau, à Tours, est recouverte de tags.
© (Photo NR, Pierre Veillé)

19 h 20. La traversée de la rue Nationale par le cortège tourangeau – dans lequel figurent de nombreux jeunes – est terminée, direction la place Plumereau désormais. Pourquoi manifester ? « Il y a tellement de raison… La défense des services publics, l’écologie. On a l’impression d’être en décalage avec beaucoup de choses décidées par le gouvernement. Si on ne sort pas dans la rue, il ne se passe rien. Il y a un déni de démocratie », estiment Laure et Agnès, deux sœurs présentes dans la manifestation.

Si on ne sort pas dans la rue, il ne se passe rien. Il y a un déni de démocratie.

Laure et Agnès, présentes dans le cortège Tours

19 h 05. À Tours, la préfecture d’Indre-et-Loire donne le chiffre de « 2.000 personnes » rassemblées place Jean-Jaurès. Un chiffre « conséquent » selon elle. Toujours aucune interpellation n’est à signaler.

18 h 55. Environ 140 personnes se sont réunies pour le dernier rassemblement de la journée prévu devant la mairie à Chinon. Se pose la question de la suite du mouvement. La discussion se crispe lorsqu’une manifestante pointe du doigt la prise de parole des syndicats. « Je vous adore les gars, mais c’est un mouvement citoyen. Les gens n’ont pas envie d’être identifiés à quoi que ce soit. »

La décision a donc été prise de se réunir, sans les syndicats, demain à 18 h à la statue Rabelais et samedi, à 16 h, devant la mairie.

À Chinon, deux nouveaux rassemblements auront lieu jeudi 11 et samedi 13 septembre 2025, sans les syndicats.

À Chinon, deux nouveaux rassemblements auront lieu jeudi 11 et samedi 13 septembre 2025, sans les syndicats.
© (Photo NR, Oriane Cuenoud)

18 h 50. Sono à fond, les manifestants s’élancent rue Nationale à Tours. Les jeunes sont en tête d’un cortège XXL.

18 h 40. Plusieurs milliers de personnes sont concentrées au niveau de la place Jean-Jaurès, à Tours. Reste à connaître les chiffres exacts, qui devraient être dévoilés un peu plus tard.

18 h 25. La place Jean-Jaurès commence à se remplir à Tours où plusieurs centaines de personnes se rassemblent. Beaucoup de jeunes sont présents, ainsi que des organisations politiques et syndicales. Un cortège devrait s’élancer dans les rues sans que l’on ne connaisse l’itinéraire.

Un cortège d’ampleur va arpenter les rues de Tours à partir de 18 h 30.

Un cortège d’ampleur va arpenter les rues de Tours à partir de 18 h 30.
© (Photo NR, Pierre Veillé)

18 h 20. À Bressuire, les manifestants restent sous la bruine et tiendront une AG à 19 h pour décider s’ils poursuivent ou non le mouvement demain.

18 h 05. La CGT, qui a organisé la manifestation à Issoudun, espérait que l’horaire de 16 h serait propice à la mobilisation et que des débats pourraient se dérouler, mais en vain. Ils étaient 150, un bilan modeste.

17 h 50. Même son de cloche à Parthenay. Avec 200 personnes environ, le rassemblement s’achève dans le calme sur un mot d’ordre de la CGT : « Tous en grève ! » Le syndicat appelle à une large participation à la journée nationale d’actions intersyndicales et interprofessionnelles du 18 septembre. Les organisateurs du mouvement parthenaisien ont prévu de se retrouver en soirée pour décider de la suite des actions ces prochains jours.

17 h 45. Toujours au Blanc, le rassemblement a pris fin : 110 personnes y ont participé.

17 h 35. Au Blanc, des manifestants ont investi le rond-point de la place André-Gasnier.

À Parthenay, le rassemblement prévu à 17 h en plein centre, place du Drapeau, à l’appel de la CGT, se met en place : une centaine de personnes sont présentes sous la pluie en attendant les discours. Pas de déambulation prévue, avait indiqué le syndicat en appelant à la mobilisation.

17 h 30. Le pont Mirabeau est rouvert à la circulation à Tours.

17 h 20. Où en est-on en Centre-Ouest ? Petit récapitulatif des actions en cours ou tout juste terminées, en lien avec le mouvement « Bloquons tout ».

  • Indre. Au Blanc, une poignée de représentants syndicaux sont reçus en sous-préfecture tandis qu’à Argenton-sur-Creuse, l’avenue Rollinat est désormais débloquée.
  • Indre-et-Loire. À Tours, le pont Mirabeau est toujours bloqué par des manifestants qui ont été repoussés par les forces de l’ordre, alors qu’une manifestation d’ampleur est annoncée pour 18 h 30. À Chinon, une trentaine de personnes sont rassemblées pour évoquer la suite. Du côté d’Amboise, après un rassemblement matinal au lycée Vinci, une dizaine de participants avaient annoncé vouloir rejoindre Tours, place Jean-Jaurès, pour étoffer le cortège vespéral de la ville préfecture.
  • Loir-et-Cher. Plus de 1.000 personnes ont défilé à Blois tandis qu’à Vendôme, rendez-vous est donné à 18 h à la Bourse du travail.
  • Deux-Sèvres. 200 manifestants environ étaient présents à Niort, un rassemblement qui s’est progressivement dispersé au cours de l’après-midi. Concernant Thouars, environ 500 personnes ont été recensées en fin de matinée. À Parthenay, une mobilisation était annoncée pour 17 h : 200 individus sont présents sous la pluie.
  • Vienne. Les derniers chiffres parlent de 3.200 manifestants à Poitiers (chiffre préfecture), 5.000 selon les syndicats.

17 h 07. À Poitiers, les manifestants en route vers l’îlot Tison avaient initié un blocage au pied du Pont-Neuf. Ils sont environ 200 sur place après une jonction avec un autre groupe. Ils reprennent finalement la route.

17 h 03. C’est le troisième rassemblement à Chinon. Près d’une trentaine de personnes sont présentes. Chacun prend la parole pour évoquer les pistes d’actions militantes futures. Certains parlent de leur envie de mener des blocages « pour empêcher le système de tourner ».

Une petite trentaine de personnes sont réunies à Chinon, et évoquent les pistes d’actions futures.

Une petite trentaine de personnes sont réunies à Chinon, et évoquent les pistes d’actions futures.
© (Photo NR, Oriane Cuenoud)

17 h. Au Blanc, une délégation de 3 personnes, des syndicats CGT, CGT énergies et FO sont reçus par Arlène Vivien, sous-préfète du Blanc.

16 h 58. Quelques chiffres :

> Dans l’éducation, la mobilisation a été relativement faible dans l’académie Orléans-Tours avec 4,10 % des personnels grévistes.

> En revanche, la mobilisation a été plus forte dans les trois collectivités du Blaisois – Ville de Blois, Agglopolys et CIAS – avec 12 % de grévistes recensés.

4,10

C’est, en pourcentage, la proportion de personnels enseignants grévistes ce mercredi 10 septembre dans l’académie Orléans-Tours

16 h 55. Dernière action à Vendôme après avoir quitté les abords de la mairie vers 16 h, une douzaine de personnes se sont rendues sur l’esplanade Rochambeau, devant l’atelier Louis-Vuitton, pour tracer quelques slogans, à la craie, sur les pavés : « Taxons les riches », « Vuitton, rends les millions »… Avant le rendez-vous à 18 h à la Bourse du travail pour décider de la suite à donner au mouvement.

16 h 52. Après avoir bloqué l’avenue Rollinat, à Argenton-sur-Creuse, pendant une petite heure, les manifestants ont fait leur retour sur la place de la République et se séparent petit à petit.

70 personnes sont rassemblées au pied de la sous-préfecture du Blanc, dont des représentants du bureau de poste local.

70 personnes sont rassemblées au pied de la sous-préfecture du Blanc, dont des représentants du bureau de poste local.
© (Photo NR, Christophe Gervais)

16 h 50. La manifestation se disloque à Poitiers. Un groupe d’une cinquantaine de personnes, mené par les syndicalistes, prend le chemin de l’îlot Tison où une assemblée générale est prévue.

16 h 45. À Bressuire, le nombre de manifestants diminue progressivement. Les tracteurs de la Confédération paysanne sont partis en début d’après-midi.

Les manifestants sont de moins en moins nombreux à Bressuire, où la circulation est difficile sur le pont qui enjambe la N149.

Les manifestants sont de moins en moins nombreux à Bressuire, où la circulation est difficile sur le pont qui enjambe la N149.
© (Photo NR, Dominique Guinefoleau)

16 h 42. Au Blanc, 70 personnes sont au pied de la sous-préfecture, dont des représentants du bureau de poste local, venus défendre « leur salaire et leur pouvoir d’achat ».

16 h 40. À Bressuire, les manifestants ne laissent passer le trafic qu’au compte-goutte sur le pont qui enjambe la N149 en direction de Thouars.

Ces manifestantes argentonnaises bloquent pacifiquement l’avenue Rollinat.

Ces manifestantes argentonnaises bloquent pacifiquement l’avenue Rollinat.
© (Photo NR, Nicolas Grellier)

16 h 36. À Argenton-sur-Creuse, dans l’Indre, les manifestants ne sont plus qu’une cinquantaine mais sont toujours installés au milieu de l’avenue Rollinat. Malgré la présence des forces de l’ordre, certains ne semblent pas avoir prévu de bouger tout de suite.

Toujours dans l’Indre mais au Blanc, une cinquantaine de personnes sont rassemblées.

16 h 34. À Poitiers, le cortège rejoint le centre-ville.

2.000 manifestants déambulent à Poitiers, direction le centre-ville.

2.000 manifestants déambulent à Poitiers, direction le centre-ville.
© (Photo NR, Mathieu Herduin)

16 h 27. La manifestation a pris fin à Blois, où l’ampleur derrière le mouvement « Bloquons tout » aura été importante.

16 h 20. Après avoir installé une barricade faite de poubelles et barrières, les manifestants ont été repoussés par les forces de l’ordre au niveau du pont Mirabeau à Tours. Un pont toujours bloqué à la circulation.

16 h 15. Les derniers comptages à Blois indiquent plus d’un millier de manifestants. Les syndicats indiquent qu’une AG se tient ce soir à 18 h à La Creusille. Et donnent rendez-vous à tous le 13 septembre à 11 h en solidarité avec la Palestine, puis le 18 septembre pour un nouveau mouvement social d’ampleur, avant les 21 et 28 septembre.

1.000

C’est, au minimum, le nombre de manifestants réunis à Blois

16 h 10. Laurent Baumel, député PS de Chinon, était présent devant l’hôpital pour exprimer « une forme de compréhension vis-à-vis de ce mouvement qui a le mérite de mobiliser des citoyens dans le débat qu’on a aujourd’hui sur le budget, les orientations de la politique économique et sociale ». Il exclut toute volonté de récupération politique de ce mouvement initié par des citoyens. « Je ne viens pas avec mon écharpe, je ne prends pas la parole. Je suis là en observateur. »

Le député socialiste Laurent Baumel est présent à Chinon, « en observateur ».

Le député socialiste Laurent Baumel est présent à Chinon, « en observateur ».
© (Photo NR, Oriane Cuenoud)

16 h 08. À Poitiers, le cortège a rapidement interrompu le blocage à la Porte-de-Paris pour reprendre la direction du centre-ville via le boulevard Chasseigne. Les manifestants sont actuellement au niveau du Jardin des plantes et appellent à une assemblée populaire, en fin de journée, à l’îlot Tison.

16 h 05. À Vendôme, l’AG des manifestants aura lieu ce soir à 18 h à la Bourse du travail. Le maire a promis d’étudier une autre solution si cette salle s’avérait trop petite. Les manifestants veulent toujours un lieu plus « neutre », certains ont avancé l’idée de planter un barnum devant la mairie vendredi.

16 h 03. À Argenton-sur-Creuse, dans l’Indre, le cortège regroupant environ 200 personnes s’est rendu jusqu’à l’entrée de la rue de la Gare où il s’est arrêté quelques minutes, avant de retourner devant la place de la République afin de bloquer à nouveau le rond-point du centre-ville. Les manifestants ont toutefois rapidement été chassés dans le calme par les forces de l’ordre et ont pris la direction de l’avenue Rollinat où ils se sont arrêtés.

16 h. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu, à Blois, l’intégralité de la rue Denis-Papin aussi pleine, du pont François-Mitterrand jusqu’aux escaliers Denis-Papin.

15 h 55. Le cortège poitevin est arrivé Porte-de-Paris, où ils bloquent le rond-point.

À Blois, Patrick, jeune retraité de l’enseignement, en a « ras-le-bol : ce que fait Macron, c’est un déni de démocratie, on vire Bayrou et il en met un pire, encore plus à droite. Lecornu, ex-ministre des Armées, c’était aussi la manif pour tous… » Le cortège blésois arrive place de la Résistance, de plus en plus fourni.

Ce que fait Macron, c’est un déni de démocratie, on vire Bayrou et il en met un pire, encore plus à droite. Lecornu, ex-ministre des Armées, c’était aussi la manif pour tous

Patrick, retraité de l’enseignement Blois

15 h 48. À Blois, les manifestants seraient entre 900 selon les forces de l’ordre et 1.500 selon la CGT.

Sous une pluie soutenue, le rond-point à proximité du centre commercial Leclerc de Niort n’est plus tenu que par une trentaine de manifestants.

Sous une pluie soutenue, le rond-point à proximité du centre commercial Leclerc de Niort n’est plus tenu que par une trentaine de manifestants.
© Photo NR, Benjamin Abgrall

15 h 40. À Niort, sous une pluie soutenue, le rond-point à proximité du centre commercial Leclerc n’est plus tenu que par une trentaine de manifestants. Des « à demain camarades, bonne soirée », se font entendre alors que le nombre de mobilisés diminue petit à petit.

15 h 37. Une partie du cortège a été bloquée par les forces de l’ordre à l’entrée de l’autoroute A10 à Tours. Les manifestants, qui sont entre 200 et 300, ont ensuite reflué vers le pont Mirabeau où le carrefour a été bloqué. Le prochain rendez-vous de cette journée de mobilisation tourangelle aura lieu place Jean-Jaurès, à 18 h 30.

15 h 30. C’est l’heure des prises de parole, à Blois, square Victor-Hugo. Didier Calvo, de la CGT, indique que « ce n’est que le début ». Dans les rangs blésois, des lycéennes et lycéens en « ont marre, la France va mal et personne ne fait rien, notre santé mentale se dégrade, la lutte pour les droits LGBT, contre les féminicides qui se poursuivent chaque jour ». C’est pour tout cela que Joséphine, Téo et Emy tenaient à être présents.

15 h 28. À Vendôme, le maire Laurent Brillard est sorti parler avec les manifestants. Ils demandent à disposer du marché couvert « assez grand et neutre », le maire propose la Bourse du travail. Mais ça ne passe pas…

Explication entre les manifestants vendômois et le maire, Laurent Brillard.

Explication entre les manifestants vendômois et le maire, Laurent Brillard.
© Photo NR, Catherine Simon

15 h 25. À Poitiers, au départ de la manifestation, les militants ont marqué une pause devant le commissariat pour rendre hommage à Inès, étudiante et membre de Solidaires, tuée par son ex-conjoint lundi 8 septembre.

15 h 20. Les trains Rémi Centre-Val de Loire prévoient des perturbations cet après-midi, du fait d’un « mouvement social » comme indiqué sur leur compte X (ex-Twitter).

15 h 17. Plus de 2.000 manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de Poitiers. Trois quarts d’heure après l’heure de rendez-vous, ils sont partis en cortège par la rue des Écossais pour faire une halte devant l’hôtel de police, où une prise de parole dénonce l’inefficacité de la police suite au féminicide survenu lundi à Poitiers.

2.000

C’est, au bas mot, le nombre de manifestants réunis à Poitiers dans le cadre du mouvement « Bloquons tout »

15 h 15. À Argenton-sur-Creuse, dans l’Indre, le cortège d’une centaine de personnes a pris place sur le rond-point du centre-ville, face à la place de la République, qui est désormais bloqué à la circulation. Les manifestants reprennent de nombreux chants. « Lecornu t’es foutu, le peuple est dans la rue », est de loin le plus populaire dans les rangs du cortège, qui n’entend pas pour l’instant bouger.

15 h 05. Le cortège blésois vient de s’élancer : « Macron, Bayrou et Lecornu, on n’en veut plus… Et hop, tout ça à la poubelle. » Une jeune vendangeuse de 28 ans à Chitenay, n’est pas allée travailler aujourd’hui pour participer : « Là, y’en a marre. Lecornu n’y changera rien… Il faut la démission de Macron, seul ça serait salutaire. Marre de la réduction budgétaire, des menaces sur les aides sociales et la montée des extrêmes qui m’inquiète. » Dans les rangs, quelques politiques venus sans écharpe, à l’image de Marc Gricourt, maire de Blois et son premier adjoint Jérôme Bougeot.

15 h 01. Une centaine de personnes sont devant les portes de la mairie de Vendôme. Une délégation veut rencontrer le maire pour demander la mise à disposition du marché couvert pour une « agora citoyenne » hebdomadaire mais les portes restent fermées.

15 h. À Tours, nouveau point de situation de la préfecture. Celle-ci qualifie la mobilisation en Indre-et-Loire de « réelle et conforme aux prévisions ». Sauf chez les jeunes où elle est « supérieure » à ce qui était anticipé. Pour le reste, toujours pas d’interpellation ni de blessés. Ni même de « velléités d’affrontement avec les forces de l’ordre ».

14 h 55. À Argenton-sur-Creuse, dans l’Indre, une centaine de personnes se sont rassemblées sur la place de la République pour manifester dans les rues de la ville. L’ambiance est calme mais on sent l’exaspération dans les rangs des manifestants. « Je crois que tout le monde va mal. Tout a augmenté et si on ne se mobilise pas maintenant, on ne le fera jamais », explique pancarte en main, Élodie, 44 ans en recherche d’emploi. « J’ai fait des manifestations au niveau environnemental mais au niveau politique c’est la première. Je trouve qu’on se moque de nous depuis longtemps, j’ai l’impression que c’est de pire en pire. On s’est déplacés pour aller voter l’an dernier et au final notre vote n’a pas été pris en compte », regrette Amandine, 34 ans.

Je trouve qu’on se moque de nous depuis longtemps, j’ai l’impression que c’est de pire en pire. On s’est déplacés pour aller voter l’an dernier et au final notre vote n’a pas été pris en compte

Amandine, manifestante de 34 ans Argenton-sur-Creuse

14 h 52. Dans les rangs blésois : « Lecornu, on n’en veut plus… » Déjà ? « Ça ne va rien changer, dans la rue ça recommence à gronder… et ils s’en fichent ! Alors tous en manif, ce n’est que le début », confie Sylvie, fonctionnaire, qui relaie l’appel des syndicats de poursuivre l’action le 18 septembre.

Une guillotine trône sur la place Jean-Jaurès, à Tours. Avec un cœur en guise de trou pour la tête…

Une guillotine trône sur la place Jean-Jaurès, à Tours. Avec un cœur en guise de trou pour la tête…
© Photo NR, Pierre Veillé

14 h 50. Dans la manifestation tourangelle, une grande guillotine ne passe pas inaperçue. « On l’a faite spécialement pour l’occasion », sourit Julien, qui a confectionné l’engin avec des copains ce week-end. Un cœur a pris la place du trou pour la tête, histoire de « désamorcer l’agressivité de l’objet » utilisé pour « évoquer l’imaginaire révolutionnaire et la lutte contre les privilèges ».

14 h 45. La foule est déjà nombreuse à Poitiers. Un flottement règne. Personne ne sait dire si un cortège va se mettre en place ou non.

La foule est déjà nombreuse à Poitiers.

La foule est déjà nombreuse à Poitiers.
© Photo NR, Mathieu Herduin

14 h 40. À Blois, la « grande » manifestation se met en place devant la préfecture. Elle mobilise les foules : entre 400 et 500 personnes pour l’instant. Le parcours s’affine pour un cortège qui va partir de la préfecture, descendre vers la poste, rejoindre le square Victor-Hugo et rallier la place de la Résistance. Étudiants et lycéens sont appelés derrière la banderole de tête constituée des syndicats CGT, FSU et Solidaires qui ont appelé à ce rassemblement.

14 h 35. Deuxième rassemblement à Chinon. Environ 90 personnes sont réunies devant l’hôpital à l’appel de Force Ouvrière. Parmi elles : le député PS Laurent Baumel. Alexandre Robert, représentant FO, l’interpelle : « J’invite notre député à se rendre en gériatrique, où il n’y a pas assez de personnel. Les mesures annoncées par le gouvernement, 5 milliards de réduction dans le budget des hôpitaux, ça va être néfaste à tout le monde, personnel santé et population. On se bat aussi pour les patients qu’on a en face. »

Clara, étudiante aux Beaux-Arts à Poitiers, a réalisé une banderole colorée.

Clara, étudiante aux Beaux-Arts à Poitiers, a réalisé une banderole colorée.
© Photo NR, Mathieu Herduin

14 h 25. À Vendôme, le secrétaire général CGT Énergie 41 rappelle la grève déclenchée depuis le 2 septembre dans le secteur « pour le retour à la TVA à 5,5 % au lieu des 20 % décidés cet été, et pour revaloriser la grille de salaires qui commence sous le Smic ». En Loir-et-Cher selon lui, ce 10 septembre, Storengy et la centrale de Saint-Laurent sont en « filtrage », et la grève est « très suivie » à Enedis et GRDF.

J’essaie de recréer une iconographie des luttes. Qu’on n’ait pas que l’image de tout le monde en noir et hyper violent. Alors que pour moi, la violence elle vient de l’État.

Clara, étudiante aux Beaux-Arts Poitiers

14 h 10. Les manifestants commencent à se rassembler sur la place de la préfecture à Poitiers. Parmi eux, Clara, étudiante aux Beaux-Arts qui a réalisé une banderole colorée. « J’essaie de recréer une iconographie des luttes. Qu’on n’ait pas que l’image de tout le monde en noir et hyper violent. Alors que pour moi, la violence elle vient de l’État. C’est un ras-le-bol général. J’ai fait plein de manifs et rien ne se fait. Les gouvernements se cassent la gueule l’un après l’autre et on ne se sent pas écoutés. »

14 h. La partie du mouvement tourangeau mobilisée à Mirabeau a rejoint la place Anatole-France vers 12 h pour un pique-nique. Les policiers ont repris le carrefour Mirabeau avant de s’orienter vers la place Jean-Jaurès.

13 h 55. À Vendôme, les manifestants ont quitté la N10 peu avant 13 h 30. Une petite partie s’est donné rendez-vous devant la mairie. Des personnes veulent demander au maire le prêt du marché couvert une fois par semaine pour créer une « agora citoyenne », destinée à « refonder la démocratie ».

Une « agora citoyenne », voilà ce que réclament les manifestants rassemblés à Vendôme.

Une « agora citoyenne », voilà ce que réclament les manifestants rassemblés à Vendôme.
© Photo NR, Catherine Simon

13 h 50. À Parthenay, un rassemblement est prévu à 17 h.

13 h 45. À Blois, la principale manifestation est prévue pour 14 h devant la préfecture. Les manifestants de ce matin, qui étaient au rond-point de Leclerc, y convergent actuellement.

13 h 40. Petite pause dans la mobilisation à Tours. Après une matinée à jouer au chat et à la souris avec la police, les manifestants se sont réunis sur les places Anatole-France et Jean-Jaurès. Les échanges sont en cours pour définir les actions qui seront réalisées cet après-midi et demain. Les blocages de l’autoroute A10 ou du chantier d’Eiffage, rue Nationale, sont pour l’instant évoqués. « L’objectif, c’est pas de lessiver tout le monde », explique un manifestant au micro. Un rassemblement suivi d’une manifestation est prévu ce soir à 18 h 30, place Jean-Jaurès, en plein centre-ville.

Échanges en cours pour décider de la suite des événements, place Anatole-France à Tours.

Échanges en cours pour décider de la suite des événements, place Anatole-France à Tours.
© Photo NR, Pierre Veillé

13 h 35. À Thouars, la manifestation s’est terminée il y a quelques minutes.

13 h 30. La circulation est rétablie sur la N10 à Poitiers-sud vers Angoulême, mais pas encore dans l’autre sens.

13 h 25. À Poitiers, un cortège d’une quarantaine de manifestants remonte l’avenue de la Libération en direction du centre-ville, encadré par plusieurs voitures de police. Ils invitent les riverains à rejoindre la manifestation.

13 h 20. Que se passe-t-il dans le reste de la France ? Près de 250 interpellations et environ 50 opérations de déblocage ont été menées depuis ce matin, selon Bruno Retailleau. Ne manquez aucune info en suivant notre direct national par ici :

13 h 10. La mobilisation est en pause un peu partout dans le Centre-Ouest. À quoi faut-il s’attendre cette après-midi ? Tour d’horizons des rassemblements prévus.

  • Indre : trois manifestations sont au programme, à Argenton-sur-Creuse (14 h), à Issoudun (16 h) et au Blanc (18 h).
  • Indre-et-Loire : un pique-nique est en cours place Anatole-France, à Tours, suivi d’une assemblée générale à l’hôpital Clocheville à 14 h, avant la convergence départementale pour un rassemblement place Jean-Jaurès à 18 h 30.
  • Loir-et-Cher : une manifestation est prévue à Blois à 14 h.
  • Deux-Sèvres : à Niort, les manifestants occupent le rond-point de la zone Mendès-France toute l’après-midi tandis qu’à Parthenay, une mobilisation est programmée à 17 h.
  • Vienne : une manifestation s’élancera à 14 h de la préfecture, à Poitiers.

13 h. À Niort, les manifestants se réunissent en assemblée pour discuter de la suite. Ils décident de reproduire l’action demain, mais au Carrefour du Clou-Bouchet. En attendant, ils occupent pour le reste de ce mercredi le rond-point de la zone Mendès-France.

12 h 55. Le blocus est levé sur la rocade de Thouars et le cortège se dirige vers le centre-ville, où la manifestation doit se disperser dans le calme, sous la surveillance d’une quinzaine de policiers nationaux et municipaux.

12 h 53. À Châteauroux, après une marche dans le centre-ville et une petite pause au rond-point Raymond-Picard, le dernier cortège est arrivé devant l’hôtel de ville. « Non à la bière à huit euros », ont lancé certains manifestants aux personnes installées en terrasse, dans une ambiance qui est restée calme tout au long de la journée.

Une fois le cortège rassemblé place de la République, un homme a pris la parole : « Je fais des manifestations à Châteauroux et je n’ai jamais vu autant de monde. Maintenant il faut décider de ce qu’on va faire. » L’assemblée a finalement décidé de se donner rendez-vous vendredi, à 18 h 30, à la plage de Belle-Isle.

À Châteauroux, le cortège s’est dispersé après s’être donné rendez-vous vendredi à 18 h 30.

À Châteauroux, le cortège s’est dispersé après s’être donné rendez-vous vendredi à 18 h 30.
© Photo NR, Nicolas Grellier

12 h 50. Après sept heures de présence (jusqu’à 200 manifestants au plus fort du blocage), le rond-point de Poitiers-sud est libéré mais pas encore rendu à la circulation.

12 h 45. C’est l’heure du déjeuner sur le barrage filtrant de Savigny-en-Véron, près de Chinon en Indre-et-Loire. Des militants des Soulèvements de la Terre ont préparé de la soupe et vendent des légumes à prix réduit pour faire durer le mouvement.

Une conductrice de poids lourds est descendue de son camion pour déjeuner avec eux. Elle partage leurs revendications. « Je n’ai pas fait grève car je transporte du frais et sans nous, les paysans sont impactés et les gens n’ont plus rien à acheter dans les supermarchés », avance la jeune femme. Globalement, l’action est saluée par les conducteurs, malgré de longues minutes d’attente sur la route. Ils sont nombreux à appuyer sur leur klaxon pour encourager les manifestants.

12 h 30. Dans la Vienne, la majeure partie des manifestants a quitté le rond-point de Poitiers-sud : ils ne sont plus qu’une vingtaine sur place. Les pompiers ont été contraints de déplacer des obstacles sur la route pour accéder au feu de palette qui est déjà éteint. Les forces de l’ordre, d’abord restées à distance, libèrent les accès avec les agents des routes du Département.

Des salariés de Biocoop viennent récupérer leurs poubelles sur le rond-point de Poitiers-sud, où la vie commerciale tente de reprendre son cours.

Des salariés de Biocoop viennent récupérer leurs poubelles sur le rond-point de Poitiers-sud, où la vie commerciale tente de reprendre son cours.
© Photo NR, Xavier Benoit

C’est également terminé depuis un gros quart d’heure à Montmorillon, où certains envisagent de rejoindre la mobilisation prévue à 14 h devant la préfecture de Poitiers.

12 h 25. Du côté de Thouars, les prises de parole syndicales et associatives s’enchaînent. Chacun appelle à se retrouver jeudi 11 septembre à 18 h au square Roosevelt pour une assemblée générale citoyenne et populaire destinée à organiser la suite de la mobilisation.

À Thouars, les prises de parole syndicales et associatives s’enchaînent.

À Thouars, les prises de parole syndicales et associatives s’enchaînent.
© Photo NR, Frédéric Michel

12 h 23. À Romorantin, en Loir-et-Cher, les manifestants ont pris leurs véhicules pour organiser un cortège très lent entre les ronds-points de la ville. S’ils ne peuvent pas bloquer la circulation, ils la ralentissent fortement.

12 h 20. Petit à petit, la tension retombe sur les différents points de mobilisation du Centre-Ouest, où tout le monde se prépare à reprendre les manifestations cette après-midi. On fait le point à la mi-journée dans nos cinq départements.

  • Indre : La manifestation, qui regroupe entre 600 et 2.000 personnes, hésite à Châteauroux. Le cortège est passé devant le supermarché Carrefour, puis l’Urssaf avant de s’aventurer à bloquer un rond-point. Avant quelques dernières tergiversations sur le rond-point du Bombardon, la manifestation se disloque.
  • Indre-et-Loire : À Tours, environ 900 personnes sont parties de la place Jean-Jaurès peu avant 11 h. Elles bloquent le pont Mirabeau tandis qu’une vingtaine de policiers barrent l’accès au rond-point de l’avenue Malraux.
  • Loir-et-Cher : Des manifestations se sont élancées à Blois et à Vendôme. À Romorantin, une cinquantaine de manifestants discutent des possibilités d’actions sur le rond-point de Blois.
  • Deux-Sèvres : À Niort, le blocage de la zone Mendès-France a été dispersé à renfort de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre. La circulation est désormais bloquée à Thouars, sur la D938, et ralentie sur le giratoire du McDonald’s à Bressuire.
  • Vienne : À Poitiers, les manifestants sont toujours positionnés sur le rond-point de Poitiers-sud, avant de rejoindre le cortège prévu à 14 h dans le centre-ville. La manifestation de Châtellerault s’est quant à elle déroulée dans le calme. À Montmorillon enfin, une soixantaine de personnes ont distribué des tracts à la sortie de la ville.

12 h 10. Dans les Deux-Sèvres, le point à Thouars et à Bressuire : les premiers bloquent désormais la circulation alors qu’une longue file de camions et de voitures commence à se former sur la D938, tandis que les seconds devraient ralentir la circulation sur le giratoire du Mc Donald pendant toute la pause méridienne.

Il faut remettre le citoyen au cœur des décisions, faire une convention citoyenne

Florence, manifestante Vendôme

12 h 08. Après une hésitation pour terminer la manifestation de Châteauroux sur la place de la République, le choix est finalement fait de revenir au point de départ sur le rond-point Deschizeaux. La mobilisation est en passe de s’achever : « On a décroché vers 11 h 30 », indiquent trois militants cégétistes croisés dans le centre-ville, en retirant leurs gilets.

Une nouvelle scission se forme : les uns sont partisans de rester place de la République, les autres bloquent le rond-point du Bombardon.

12 h 05. À Vendôme, en Loir-et-Cher, les manifestants bloquent toujours la N10, au carrefour des rues Duverger et Georges-Guinard. « Plus on manifeste plus ça se durcit, réagit Florence, boulangère. Mais la colère elle est monstre et durable, il faut que ça change en profondeur. Il faut remettre le citoyen au cœur des décisions, faire une convention citoyenne. »

12 h. À Châtellerault, dans la Vienne, la manifestation s’achève comme elle a commencé, dans une ambiance bon enfant et sans débordement.

Pendant ce temps-là, à Poitiers, l’état-major de la police nationale a rencontré un membre de la CGT pour lui demander d’éteindre le feu de palettes considéré comme une dégradation par les forces de l’ordre.

Les manifestants avaient allumé un feu de palette à Poitiers-sud.

Les manifestants avaient allumé un feu de palette à Poitiers-sud.
© Photo NR, Xavier Benoit

11 h 54. Du côté de Thouars, dans les Deux-Sèvres, 500 personnes défilent en ville et s’apprêtent à occuper le rond-point de l’Europe, sur la D938.

11 h 50. À Romorantin, en Loir-et-Cher, la cinquantaine de manifestants sur le rond-point de Blois discutent des possibilités d’actions, sachant que la gendarmerie les empêche de bloquer la route. Les manifestants essayent de s’imposer sur la voie du rond-point mais sont calmement et fermement poussés sur le trottoir.

Nous combattons pour l’écologie, pour protéger nos services publics et nous alertons sur la précarité

Lucie, manifestante Blois

11 h 47. À Châteauroux, ils sont 150 environ dans la partie de cortège qui a fait le choix de bloquer le rond-point du 19-Mars-1962. Beaucoup ont suivi les drapeaux syndicaux qui ont suivi ce chemin « par habitude ». D’autres manifestants déstabilisés par la scission du cortège ont lâché l’affaire.

Au plus fort de la manifestation, il y avait un cortège unique de 600 (selon la police) à 2.000 personnes (selon la CGT). Le siège près du rond-point est levé et les manifestants repartent vers la gare puis le centre-ville. Plusieurs groupes se rejoignent devant le lycée Pierre-et-Marie-Curie. Dans les rangs du cortège on justifie la scission opérée plus tôt par une action visant à brouiller les pistes et créer un effet de masse.

À Niort, le personnel du Leclerc récupère les caddies sous protection des forces de l’ordre.

À Niort, le personnel du Leclerc récupère les caddies sous protection des forces de l’ordre.
© Photo NR, Jean-André Boutier

11 h 45. Retour à Poitiers, où un feu de palettes a été allumé sur le rond-point de Poitiers-sud pendant que des manifestants dansent sur la chaussée. Un départ en cortège est annoncé entre 12 h et 12 h 30 pour rejoindre la manifestation prévue en centre-ville à 14 h.

11 h 43. À Châteauroux, le cortège ne s’est pas arrêté longtemps près de l’Urssaf où seuls quelques gilets jaunes restent devant le bâtiment. Dans le cortège, Jocelyne et Marie-Françoise, deux anciennes infirmières : « La citoyenneté est en train de se casser la figure. Tout le monde est concerné. On n’est pas toutes jeunes et on a connu autre chose : la justice sociale. »

Avant d’éclater en plusieurs parties, le cortège s’était rendu devant le Carrefour où les manifestants étaient restés calmes devant la grille fermée du magasin, entonnant quelques timides « Macron démission ! »

À Châteauroux, le cortège s’est un temps arrêté devant le Carrefour.

À Châteauroux, le cortège s’est un temps arrêté devant le Carrefour.
© Photo NR, Nicolas Grellier

11 h 40. Toutes les générations sont représentées dans le groupe de manifestants à Blois. Annie, 66 ans, retraité de La Poste est syndiquée depuis plus de quarante ans. « C’est très bien de débattre et de voter ensemble sur ce que nous souhaitons faire. » Ludovic, 46 ans, est lui un habitué de ce type de manifestations. Ancien gilet jaune, enfin toujours « dans le cœur », il est révolté contre la situation économique. « Quand on regarde le compte en banque, il n’y a déjà plus rien le 10 du mois, témoigne-t-il. Je travaille environ 40 heures par semaine depuis plus de trente ans pour gagner quoi ? Des clopinettes. »

Lucie, qui a rapidement tenté d’organiser les manifestants et de regrouper les idées, détaille les différentes revendications du mouvement : « On lutte pour tout ce qui ne va pas. Nous combattons pour l’écologie, pour protéger nos services publics et nous alertons sur la précarité. » Certaines revendications sont également internationales : « Arrêter ce génocide à Gaza et enfin prendre des mesures économiques contre Israël », ajoute la trentenaire.

11 h 37. À Bressuire, les manifestants ont été rejoints par des membres de la Confédération paysanne équipés de leurs tracteurs. Ils se dirigent vers le McDonald’s voisin du giratoire de Bocapole où ils sont installés depuis ce matin.

11 h 35. La préfecture d’Indre-et-Loire a fait un premier point de situation à 11 h : jusqu’à 900 personnes ont été comptabilisées place Jean-Jaurès peu avant 11 h. Depuis, « la situation est rapidement évolutive » avec des plusieurs groupes se déplaçant en ville. À 11 h : pas de blessé, pas d’interpellation et « pas de débordement significatif » ni de sabotages d’infrastructures essentielles.

Le carrefour du Pont-Mirabeau à Tours bloqué par une partie des manifestants, notamment à l’aide de poubelles couchées.

Le carrefour du Pont-Mirabeau à Tours bloqué par une partie des manifestants, notamment à l’aide de poubelles couchées.
© Photo NR, Julien Pruvost

11 h 32. À Montmorillon, dans la Vienne, la circulation reste fluide et un compromis a été trouvé : les manifestants se répartissent au niveau des différents passages piétons à la sortie de la ville direction Lussac-les-Châteaux pour traverser et distribuer des tracts, dans une ambiance très calme. C’est, selon la gendarmerie, la seule mobilisation dans le Sud-Vienne. Quinze gendarmes encadrent la manifestation.

11 h 30. À Châteauroux, le cortège s’est divisé en trois groupes. L’un revient vers le centre, d’autres prennent la route de l’Urssaf route de La Châtre.

11 h 27. La préfecture de Loir-et-Cher communique qu’une déviation « a été mise en place en Vendômois pour contourner le blocage sur la N10 au niveau du carrefour des avenues Guimond et Faton, pour tous les véhicules ». Qui doivent emprunter la D959 en direction de la gare TGV puis, à Epuisay, reprendre de la D357 en direction de Fréteval.

11 h 25. À Loches, en Indre-et-Loire, une quinzaine de lycéens mobilisés depuis la tentative avortée de blocage du lycée Thérèse-Planiol se sont rassemblés devant l’une des entrées de la grande surface du Super U. Un échange tendu avec le personnel sur place a suivi, sous l’œil des gendarmes stationnés sur le parking. Le petit groupe s’est dispersé dans la foulée.

11 h 20. Des gaz lacrymogènes ont été envoyés à Niort pour dégager la barricade installée sur le pont au-dessus de la rocade. Une bonne partie des manifestants a reculé dans la confusion et la surprise.

De l’autre côté de la ville, au rond-point de la Mude, une cinquantaine de militants Force ouvrière distribuent des tracts aux automobilistes depuis 10 h 30. L’action se déroule dans le calme, surveillée par deux équipes de gendarmerie.

11 h 15. Du côté de Tours, « le peuple bloque le pont Mirabeau » depuis une poignée de minutes. Des « barricades » se préparent tandis que le passage est filtré pour les services sanitaires et de secours.

À Tours, les manifestants bloquent le pont Mirabeau.

À Tours, les manifestants bloquent le pont Mirabeau.
© Photo NR, Julien Coquet

11 h 10. À Châtellerault, dans la Vienne, le lycée Berthelot est débloqué, les élèves peuvent accéder à l’établissement. La manifestation se poursuit dans le centre-ville, dans le calme. Notre comptage : 870 participants.

11 h 07. La situation se tend à Niort, où les forces de l’ordre font face à la barricade. La rocade est fermée à la circulation en raison des affrontements possibles sur le pont, où les policiers ont commencé à dégager la barricade, derrière laquelle se trouvent des manifestants.

Les forces de l’ordre font face aux manifestants à Niort.

Les forces de l’ordre font face aux manifestants à Niort.
© Photo NR, Jean-André Boutier

11 h 05. Plus de cinq heures après le début du blocage du rond-point à Poitiers-sud, la situation est calme. Des jeunes aux visages masqués dansent devant les gendarmes pendant que les autres manifestants mangent un couscous cuisiné sur place.

11 h. À Romorantin, en Loir-et-Cher, les manifestants votent pour l’action à suivre : bloquer les impôts et faire un tour en centre-ville, bloquer l’autoroute ou bloquer le rond-point de la route de Blois. C’est cette dernière proposition qui retient les suffrages de la foule.

10 h 50. À Niort, la troisième sommation vient d’avoir lieu pour demander aux manifestants de lever le blocage, alors que le directeur de cabinet du préfet des Deux-Sèvres, était arrivé sur les lieux il y a une vingtaine de minutes.

10 h 45. À Châteauroux, les manifestants se sont donné rendez-vous au rond-point Louis-Deschizeaux vers 10 h, où selon les premières estimations environ 400 personnes étaient présentes. Au milieu d’une foule très calme, certains auraient imaginé une mobilisation plus importante, comme Irène et Suzanne, venues manifester contre la précarité alimentaire : « C’est un acte citoyen qui est simple et on ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe en ce moment dans le pays. » Le cortège a ensuite pris la direction de Carrefour.

À Châteauroux, les manifestants ont bloqué le rond-point Louis-Deschizeaux.

À Châteauroux, les manifestants ont bloqué le rond-point Louis-Deschizeaux.
© Photo NR, Nicolas Grellier

10 h 43. À Tours, les blocages s’organisent : la foule va se diviser en plusieurs groupes pour rejoindre le rond-point des Tanneurs, près de la faculté, le pont Mirabeau et l’accès à l’autoroute A10.

Toujours en Indre-et-Loire, à Chinon : des salariés de la base logistique U, d’EDF, des militants de gauche non encartés, des retraités, ou encore des jeunes composent les rangs des manifestants. Ils expriment tous un « ras-le-bol » vis-à-vis des mesures d’austérité, mais le mode de protestation divise. Certains se sont mis sur le côté pour ne pas participer au blocage filtrant. « Je ne suis pas pour le blocage. On devrait laisser travailler les gens qui ont décidé de travailler », confie un employé logisticien.

10 h 40. Dans le Loir-et-Cher, c’est au tour de Vendôme de rejoindre le mouvement. Vers 10 h 30, près de 300 personnes rassemblées place de la Liberté « se mettent en route pour aller bloquer » vers la N10.

À Vendôme, 300 personnes se sont rassemblées pour aller bloquer.

À Vendôme, 300 personnes se sont rassemblées pour aller bloquer.
© Photo NR, Catherine Simon

Du côté de Blois, la Ville fait le compte des personnels en grève : l’accueil de l’hôtel de ville et la direction de la vie civile à la mairie centrale de Blois sont fermés. Les mairies annexes sont fermées, ainsi que les centres de loisirs (Jardin des Lutins, Cabochon, Cartier, et Quinière).

10 h 37. À Chinon, en Indre-et-Loire, une soixantaine de manifestants sont réunis devant la base logistique de System U, à Savigny-en-Véron. Ils ont décidé de mettre en place un barrage filtrant au niveau du rond-point.

10 h 35. Du côté de Châtellerault, dans la Vienne, la manifestation démarre. Plusieurs centaines de personnes rassemblées sur l’esplanade de l’hôtel de ville.

10 h 32. À Romorantin, en Loir-et-Cher, 150 à 200 personnes sont réunies place de la Paix pour une manifestation. « Une mobilisation assez exceptionnelle pour notre ville », explique Régis Barboux, secrétaire de l’union locale CGT. Dans la foule, beaucoup de retraités mais également des jeunes.

Parmi les syndicats représentés, on trouve la CGT mais également la FSU, le Parti communiste et LFI comme des Gilets jaunes. Enfin, au niveau mobilisation dans les entreprises, les syndicalistes annoncent des grévistes à La Poste, à l’hôpital, mais « ils sont mobilisés », à Compositec (ex Faurecia) à Theillay, et chez un sous-traitant de Louis Vuitton, CDM.

Une assemblée générale aura lieu à l’issue de la manifestation pour envisager d’autres actions. Un dispositif important mais discret de gendarmerie entoure la place où se tient le rassemblement.

À Romorantin, près de 200 personnes sont réunies, « une mobilisation assez exceptionnelle pour notre ville » selon le secrétaire de l’Union locale de la CGT.

À Romorantin, près de 200 personnes sont réunies, « une mobilisation assez exceptionnelle pour notre ville » selon le secrétaire de l’Union locale de la CGT.
© Photo NR, Cédric Citrain

10 h 30. Place Jean-Jaurès, à Tours, près de 400 personnes (selon une première estimation) sont rassemblées pour un « petit-déjeuner ». Une assemblée générale est prévue « pour décider des actions à mener aujourd’hui », souffle une source syndicale. Dans l’attente, la circulation est perturbée.

Parmi les manifestants, Jade, 27 ans. La jeune femme se dit « apolitique » mais « plutôt LFI compatible ». « Ce n’est pas tant le budget et le plan d’économie annoncé avant l’été que la politique autoritaire du président, les décisions prises en dépit du vote des Français après la dissolution ainsi que les droits des travailleurs qui se délitent » qui l’ont poussée dans la rue.

10 h 28. À Montmorillon, le rassemblement des « bloqueurs » se met tranquillement en place avec préparation sur place de banderoles au slogan « Marre d’en avoir marre ». Une soixantaine de personnes sont réunies sur le parking du Leclerc. Ils doivent rejoindre le rond-point du centre commercial.

À Montmorillon, les manifestants préparent leurs pancartes.

À Montmorillon, les manifestants préparent leurs pancartes.
© Photo NR, Xavier Roche-Bayard

Quelques minutes plus tard, les manifestants se sont emparés du rond-point. La gendarmerie est sur place pour fluidifier la circulation.

10 h 25. Du côté de Tours, une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant la gare pour une assemblée générale des cheminots. Selon les syndicats 34 % des conducteurs de la région sont en grève aujourd’hui. Nicolas Jaszczuck, secrétaire de Sud Rail, et Sébastien Perez, délégué de la CGT, ont pris la parole. Ils voient ce 10 septembre comme « un tremplin pour la journée de mobilisation intersyndicale du 18 septembre ».

10 h 20. À Niort, les forces de l’ordre viennent de prévenir les manifestants qu’ils avaient quinze minutes pour débloquer l’entrée de la zone Mendès-France. Le cordon policier est prêt à agir : la police nationale est arrivée un peu plus tôt en nombre avec boucliers, LBD et gaz lacrymogènes.

10 h 15. Alors que la mobilisation se stabilise un peu partout dans le Centre-Ouest, on vous fait un nouveau point d’étape en ce milieu de matinée.

  • Indre : Un tractage est organisé par la CGT dans la zone du forum, au Poinçonnet.
  • Indre-et-Loire : À Tours, le barrage filtrant du rond-point de Saint-Sauveur, tout comme le blocus du lycée Balzac, a été levé. Les manifestants convergent vers la place Jean-Jaurès. Du côté d’Amboise, le barrage filtrant a pris fin sur le rond-point de la Pagode et une assemblée se tient pour organiser un mouvement vers Tours. À Loches, une partie des lycéens qui bloquent le lycée Thérèse-Planiol devraient en faire de même.
  • Loir-et-Cher : À Blois, une trentaine de personnes opèrent un barrage filtrant sur le rond-point du Leclerc tandis que des lycéens manifestent devant le lycée Dessaignes.
  • Deux-Sèvres : La zone commerciale Mendès-France est toujours bloquée par les manifestants à Niort. Les manifestants à Melle prévoient de rejoindre le mouvement à Niort.
  • Vienne : Le blocage du rond-point de Poitiers-sud se poursuit.

10 h 05. À Blois, la trentaine de manifestants est toujours installée à la sortie vers le centre commercial Leclerc, au rond-point avenue Châteaudun. Le groupe continue son blocage filtrant en ne laissant passer que quelques automobilistes. En priorité ceux qui klaxonnent en soutien à cette journée de mobilisation. Les Blésois refusent catégoriquement de laisser passer certaines marques de voiture. « Ni Tesla, ni SUV », est-il clamé.

9 h 55. À Tours, après le rond-point de Saint-Sauveur, c’est au tour du lycée Balzac de lever le blocage. Désormais, le prochain temps fort se déroulera place Jean-Jaurès, à 10 h, pour un « petit-déj » suivi d’un « pique-nique » à midi.

Pour l’instant, la circulation sur le réseau de transports Fil bleu est « conforme aux prévisions » : 100 % sur le tram, deux bus sur trois. Des blocages ponctuels perturbent néanmoins le trafic. C’était le cas ce matin au rond-point Saint-Sauveur ou place Jean-Jaurès, où le tram a été « bloqué une dizaine de minutes », selon Fil bleu.

À Tours, les manifestants se rassemblent progressivement sur la place Jean-Jaurès.

À Tours, les manifestants se rassemblent progressivement sur la place Jean-Jaurès.
© Photo NR, Julien Pruvost

9 h 50. Arlette et son fils Aymeric se sont rendus ce matin au centre Leclerc de Niort pour faire leurs courses. Ils n’imaginaient pas tomber sur des blocages les contraignant à se garer bien plus loin que prévu. Malgré cette contrainte, ils soutiennent « à 100 % » le mouvement « Bloquons tout ». « On ne cesse de payer, on ne peut plus se faire plaisir avec nos salaires », déplore Aymeric, salarié de l’enseigne Tati. La mère et le fils espèrent simplement que les actions ne dégénéreront pas en « dégâts matériels ».

9 h 45. Y a-t-il d’autres actions engagées à Châtellerault, dans la Vienne, que le blocus du lycée Berthelot ? Pas pour l’heure : jusqu’à présent la police et la gendarmerie ne font état d’aucun débordement, mais une manifestation aura lieu dans le centre-ville à 10 h.

À Niort, des manifestants éteignent l’affichage des prix de la station Leclerc.

À Niort, des manifestants éteignent l’affichage des prix de la station Leclerc.
© Photo NR, Jean-André Boutier

9 h 40. Devant le lycée Dessaignes de Blois, quelques organisations syndicales (FSU, CGT) et des militants NPA encadrent les manifestants. « Le NPA soutient totalement cette action, on ne comprend pas que le chef d’établissement ait fait intervenir la police pour casser le blocus. C’est une manière de protester, cela a toujours existé et cela peut bien se passer », déplore Radu Varl. Du côté de l’établissement, aucun agent n’a voulu commenter la situation. Il s’agit surtout aussi de mobiliser les forces pour la manifestation de 14 h, devant la préfecture.

J’en ai marre de sauter des repas alors que je travaille

Thomas, animateur en centre social Poitiers

9 h 35. Quelles suites pour le mouvement « Bloquons tout » ? Sur le chemin retour vers le lycée, à Amboise, la déléguée FO Muriel Navarro se projette sur l’après : « Je pense que, dès ce soir, il y aura peut-être des reconductions de grève. On s’inscrit dans une logique de reconduire et on sera évidemment dans la prochaine journée de mobilisation du 18. Mais ce qu’on aimerait éviter, ce sont les journées d’action à répétition. Ce qu’on voudrait, c’est marquer un grand coup et tout bloquer, même si ça ne dure que trois jours, et là le gouvernement peut déjà faiblir. »

9 h 30. À Poitiers-sud, les manifestants ont organisé une course de chariots entre Xavier Niel, Jordan Bardella, Bernard Arnault et Vincent Bolloré pour dénoncer la collusion entre les riches et l’extrême droite.

Les manifestants ont organisé une course de chariots à Poitiers-sud.

Les manifestants ont organisé une course de chariots à Poitiers-sud.
© Photo NR, Xavier Benoit

Pourquoi les jeunes, extrêmement nombreux au blocage du rond-point à Poitiers-sud manifestent-ils ? Thomas, 24 ans, est animateur au centre socioculturel des Trois-Cités et son pouvoir d’achat est le premier moteur : « J’en ai marre de sauter des repas alors que je travaille. » Ensuite vient la motivation politique : « Macron a encore nommé un premier ministre de droite, c’est insupportable. »

9 h 25. Au rond-point Saint-Sauveur, à Tours, les manifestants ont quitté les lieux, la circulation reprend progressivement. La plupart prennent la direction de la place Jean-Jaurès.

9 h 20. Au Leclerc de Niort, les clients rentrent au compte-goutte. Seuls ceux qui ont des rendez-vous, chez le coiffeur par exemple, peuvent rentrer. La direction craint de se faire dépasser par les manifestants.

Sollicitées en amont de cette journée de mobilisation, ni les forces de l’ordre ni la préfecture des Deux-Sèvres n’ont accepté de détailler le dispositif de sécurité déployé dans le département. La gendarmerie nationale a confirmé « que l’ensemble des moyens du groupement seront déployés pour faire face à cette journée ». Du côté des services préfectoraux, qui se disaient « attentifs », on précisait que « chaque mobilisation est singulière et l’objectif des services de l’État demeure le même : garantir la sécurité de tous et assurer le maintien de l’ordre public ».

On voit bien que le projet du gouvernement, c’est de faire encore peser sur les gens qui travaillent et les retraités tandis que les grandes fortunes n’y participent pas

Jacky Chauvière, délégué syndical FO Amboise

9 h 15. À Amboise, en Indre-et-Loire, le barrage filtrant est sur le point de prendre fin sur le rond-point de la Pagode. Les manifestants quittent les lieux et redescendent vers le lycée Vinci pour faire un point sur l’action de ce matin et de celle à venir et savoir qui se rend à Tours pour midi.

Jacky Chauvière travaille à Mécachrome. Il est délégué syndical FO et secrétaire de l’union locale FO et présent sur le rond-point de la pagode aujourd’hui. « L’idée, c’est de partager notre opposition, confie-t-il. On voit bien que le projet du gouvernement, c’est de faire encore peser sur les gens qui travaillent et les retraités tandis que les grandes fortunes n’y participent pas. C’est la continuité d’une politique qui aboutit à rien. Il n’y a qu’à voir l’état de l’industrie en Indre-et-Loire. Aptech, STM Electronics, on a TI Automotive qui va fermer à Nazelles. Moi je suis dans la métallurgie et c’est une catastrophe. Il y a une arche industrie dans la zone qui a fermé. Ce sont les mêmes qui nous disent qu’ils vont trouver des solutions, mais qu’ils changent de méthode. Vraiment. L’idée de ce mouvement, c’est d’aller au-delà des syndicats. »

Les manifestants quittent le rond-point de la Pagode, à Amboise.

Les manifestants quittent le rond-point de la Pagode, à Amboise.
© Photo NR, Mathieu Renard

9 h 10. Dans un communiqué, la préfecture des Deux-Sèvres indique avoir autorisé « la captation, l’enregistrement et la diffusion d’images captées à partir d’aéronefs » à Bressuire, Parthenay, La Crèche, Melle et Limalonges ce mercredi 10 septembre, « pour appuyer l’action des forces de sécurité intérieure ».

9 h 07. Point de situation à Amboise, en Indre-et-Loire. Depuis près de 45 minutes, la circulation est légèrement perturbée sur la D31, au niveau du rond-point de la pagode de Chanteloup. « Aujourd’hui, on est réuni dans le cadre de l’action “ Bloquons tout ”, souligne Muriel Navarro, déléguée Force ouvrière FNEC-FP. Nous, ici, on est à la fois enseignants, territoriaux, hospitaliers, salariés du privé et citoyens, retraités, lycéens, etc. Nous avons décidé de faire une action de blocage filtrant sur ce rond-point, pour manifester notre opposition au plan d’austérité budgétaire et au gouvernement qu’il met en place. Le nom change avec Monsieur Lecornu mais le plan reste et pour nous, il faut absolument s’en débarrasser car c’est une catastrophe pour les salariés et les citoyens. »

9 h 05. Dans les Deux-Sèvres, du côté de Parthenay, la circulation est fluide. Entre 8 h et 8 h 30, aucun des ronds-points qui jalonnent la ceinture de la ville n’était occupé par des manifestants. Dans la sous-préfecture de Gâtine, un rassemblement est prévu à 17 h ce mercredi, place du Drapeau, à l’appel de la CGT.

9 h. À Blois, la trentaine de manifestants est arrivée au rond-point du Leclerc, avenue Châteaudun. Après concertation, ils ont décidé de bloquer la sortie vers le centre commercial. Ils sont toujours encadrés par les policiers qui assurent la sécurité avec les automobilistes.

Finalement, après discussion avec la police, ils mettent en place un blocage filtrant, afin de laisser passer certains automobilistes qui vont travailler. Le groupe s’opposera à tout passage de SUV et de Tesla.

Une trentaine de personnes bloquent le rond-point du Leclerc, à Blois.

Une trentaine de personnes bloquent le rond-point du Leclerc, à Blois.
© Photo NR, Thomas Langeard

Dans le centre-ville, au lycée Dessaignes, une trentaine de lycéens manifestent sans bloquer l’entrée. Ils incitent leurs camarades à ne pas entrer dans l’établissement. Pêle-mêle, des appels à « Dégager Macron », ou « Nous sommes tous des enfants de Gaza » se font entendre.

8 h 58. Au rond-point Saint-Sauveur, à Tours, où un barrage filtrant est en cours, Sandra Barbier, qui a été candidate aux législatives en 2024 sous la bannière du Nouveau Front populaire, salue la mobilisation des citoyens. « Dès 7 h 15 nous étions une quinzaine. Et d’autres nous ont rejoints progressivement. C’est arrivé au fur et à mesure pour organiser un barrage filtrant. Nous pensons rester là jusqu’à 9 h maximum. Il y a des militants, des syndicats et des citoyens : c’est assez mélangé. »

8 h 55. Des nouvelles de la mobilisation à Poitiers : deux personnes ont été interpellées par les gendarmes à la barrière de péage de Poitiers-sud au moment du déblocage, selon les manifestants.

8 h 50. À Amboise, en Indre-et-Loire, une soixantaine de personnes se sont rassemblées aux alentours de 7 h 15 devant le lycée général Léonard-de-Vinci, d’après les forces de l’ordre. L’assemblée, convoquée par des militants syndicaux, dont la déléguée Force ouvrière FNEC-FP Muriel Navarro, sert à définir l’action de la matinée et à faire un point politique. Une demi-heure plus tard, les participants décident de rejoindre le rond-point de la Pagode de Chanteloup. Ils s’y installent avec des pancartes et distribuent des tracts aux automobilistes à chaque entrée. Le blocage est plutôt bien accueilli par les automobilistes et les camions qui encouragent les manifestants à coups de klaxons.

8 h 45. Le mouvement « Bloquons tout » démarre dans l’Indre avec un tractage de la CGT dans la zone du forum au Poinçonnet. « L’objectif, c’est de sensibiliser les salariés de la zone et ensuite de les encourager à se mobiliser. Au départ c’est un mouvement citoyen que la CGT soutient », explique Laurent Joly, délégué syndical CGT du groupe GMD.

8 h 40. À Limalonges, dans les Deux-Sèvres, un incident est signalé sur le rond-point des Maisons-Blanches où est installé un barrage filtrant : un camion a forcé le barrage en montant sur le terre-plein, arrachant l’arrière d’un autre camion.

À Limalonges, un camion a forcé le barrage filtrant et arraché l’arrière d’un autre camion.

À Limalonges, un camion a forcé le barrage filtrant et arraché l’arrière d’un autre camion.
© Photo cor. NR, Béatrice Baron-Drum

8 h 35. À Bressuire, une soixantaine de manifestants se sont installés sur le giratoire du boulevard de Thouars, à hauteur de Bocapole, pour se coordonner pour la journée. Ils distribuent des tracts aux automobilistes sous la surveillance des gendarmes.

8 h 32. Les préfectures s’organisent aussi de leur côté. Dans un communiqué, celle des Deux-Sèvres appelle les usagers à « éviter les secteurs » du département « où des rassemblements sont signalés » : la zone Mendès-France à Niort (avec fermeture de la bretelle d’accès par l’avenue de Paris), le rond-point au niveau du parking de Bocapole à Bressuire, le rond-point de la Colonne à Melle et celui des Maisons Blanches à Limalonges.

En Indre-et-Loire, le préfet annonce plusieurs interdictions, dont celles de port d’arme par nature ou par destination, d’utilisation d’artifices ou d’acquisition et transport de certains produits chimiques, inflammables ou explosifs.

8 h 30. À Loches, en Indre-et-Loire, la vingtaine d’élèves rassemblés devant les grilles du lycée Thérèse-Planiol démarrent un atelier pancartes. Certains ont exprimé le désir de rallier Tours dans la matinée pour se greffer aux autres actions prévues durant la journée.

Un atelier pancarte s’improvise devant le lycée Thérèse-Planiol.

Un atelier pancarte s’improvise devant le lycée Thérèse-Planiol.
© Photo NR, Bruno Bouchet

8 h 27. Côté forces de l’ordre, à Niort, un dispositif de sécurité semble se mettre en place pour agir. Alors que l’ouverture du Leclerc est prévue à 9 h, les manifestants se tiennent à proximité des chariots pour empêcher la police de les déplacer.

Les manifestants présents à Melle depuis 6 h du matin vont venir à Niort pour soutenir le mouvement ici.

À Niort, les policiers sont en place avec les boucliers anti-émeute.

À Niort, les policiers sont en place avec les boucliers anti-émeute.
© Photo NR, Rémi Simonet

8 h 25. À Poitiers-sud, les manifestants ont prévu de rester, si l’on en croit l’installation d’une cantine improvisée sur le bord du rond-point. Dans le même temps, des policiers ont rejoint des gendarmes. Une intervention est-elle en préparation ?

8 h 20. Une dizaine de manifestants, encadrés par la police, bloquent la circulation avenue de Châteaudun, au nord de Blois. Après dix minutes de blocage, le groupe parti de la préfecture reprend le chemin. La circulation vers le centre commercial est fortement ralentie, les manifestants occupent toute la largeur de la route.

Le gouvernement prend des décisions qui vont à l’encontre de l’intérêt général

Une lycéenne lors d’une prise de parole Châtellerault

8 h 15. À Niort, les manifestants sont dispersés aux différentes entrées du centre commercial et seraient environ 200. D’autres participants continuent d’arriver à pied, par petits groupes.

8 h 10. Ça bouge dans la Vienne : à Poitiers-sud, les gendarmes ont libéré la barrière de péage et ils empêchent désormais l’accès à la bretelle d’entrée sur l’A10.

À Châtellerault, deux lycéennes prennent la parole à l’entrée du lycée Berthelot, devant 200 personnes, dont beaucoup d’élèves. « Nous avons organisé ce blocus, pas seulement dans le but de bloquer les cours mais pour dénoncer ce qui se passe en France. Le gouvernement prend des décisions qui vont à l’encontre de l’intérêt général. » Le lycée est toujours bloqué.

8 h. Vous venez d’arriver dans ce direct ? On vous fait un petit récapitulatif de la mobilisation du mouvement « Bloquons tout » à 8 h, département par département.

  • Indre-et-Loire : À Tours, le lycée Balzac est bloqué depuis 6 h, tandis qu’une distribution de tracts est organisée sur le rond-point Saint-Sauveur. À Loches, c’est le lycée Thérèse-Planiol qui est partiellement bloqué.
  • Loir-et-Cher : À Blois, une trentaine de personnes se dirigent vers le rond-point du centre commercial Leclerc pour le bloquer.
  • Deux-Sèvres : À Niort, la zone Mendès-France est en partie paralysée, où les accès au centre commercial Leclerc sont bloqués par les manifestants. Du côté de Melle, un barrage filtrant a été organisé sur le rond-point de la Colonne, de même qu’à Limalonges au rond-point des Maisons-Blanches.
  • Vienne : À Poitiers, la zone de Poitiers-sud est bloquée depuis tôt ce matin, notamment le rond-point mais également une partie du péage. Sur la rocade, des syndicalistes de la CGT opèrent un barrage filtrant au niveau du carrefour de la patinoire. À Châtellerault, le lycée Berthelot est bloqué.

7 h 55. Retour en Indre-et-Loire, à Loches : le blocage partiel du lycée général et technologique Thérèse-Planiol a démarré avec une poignée de lycéens mobilisés et de quelques soutiens extérieurs en présence de gendarmes. La proviseure était présente quelques minutes sur place avant de rediriger les élèves qui voulaient emprunter une autre entrée du lycée.

7 h 50. Dans la Vienne, à Châtellerault, le lycée Marcelin-Berthelot, en centre-ville, est bloqué. Aucun élève ne peut entrer dans l’établissement, les accès ont été entravés. Environ 70 manifestants, majoritairement des lycéens, sont postés devant les grilles, dans le calme.

À Poitiers, la CGT a mis en place un barrage filtrant sur le carrefour de la patinoire.

À Poitiers, la CGT a mis en place un barrage filtrant sur le carrefour de la patinoire.
© Photo NR, Mathieu Herduin

7 h 48. À Limalonges, dans les Deux-Sèvres près du centre routier de la route nationale 10, entre Sauzé-Vaussais et Civray (Vienne), des manifestants se positionnent sur le rond-point des Maisons-Blanches. Ils sont au nombre d’une quinzaine vers 7 h 30, avec l’intention de mettre en place un barrage filtrant.

7 h 45. Du côté de Tours, au rond-point Saint-Sauveur, une quarantaine de manifestants distribuent des tracts. Ils freinent la circulation à tous les accès. Cela crée des bouchons et suscite des crispations. « Si vous, vous ne travaillez pas, moi je travaille », vient de lancer un automobiliste en repartant en trombe.

7 h 43. À Poitiers, la CGT a réuni une cinquantaine de ses membres dans le quartier des Couronneries en marge du blocage organisé à Poitiers-sud. Ils envisagent de bloquer le carrefour de la patinoire en soutien du mouvement.

7 h 40. Et dans le reste du pays ? Suivez l’ampleur de la mobilisation un peu partout en France dans notre direct consacré au blocage à l’échelle nationale :

7 h 37. Première action en cours au Leclerc de Niort. Sur une proposition de la CGT, les manifestants récupèrent les caddies pour bloquer l’entrée du centre commercial.

À Niort, les manifestants bloquent le centre commercial Leclerc à l’aide de caddies.

À Niort, les manifestants bloquent le centre commercial Leclerc à l’aide de caddies.
© Photo NR, Jean-André Boutier

7 h 35. À Blois, une quinzaine de manifestants du NPA a tenté de bloquer le lycée Dessaignes. Une action avortée puisque des jeunes lycéens passent aujourd’hui les rattrapages du baccalauréat dans cet établissement.

7 h 32. Rue Origet, à Tours, le blocage du lycée Balzac se renforce : des jeunes obstruent l’entrée sud de l’établissement. Dans la soirée de lundi, la direction avait prévenu les parents du mouvement, les incitant à ne pas « envoyer » leurs enfants au lycée « par sécurité ».

À Tours, le blocage du lycée Balzac s’organise.

À Tours, le blocage du lycée Balzac s’organise.
© Photo NR, Julien Coquet

7 h 30. Quelle ambiance à Niort ? D’anciens Gilets jaunes, des syndicalistes et des familles se côtoient ce matin sur la zone Mendès-France, dans une ambiance sereine. Les discussions portent sur le quotidien, le pouvoir d’achat et la récente nomination de Sébastien Lecornu au poste de premier ministre. Les manifestants sont rassemblés sur le rond-point en attendant le début de l’assemblée générale. Deux tracteurs de la Confédération paysanne viennent d’arriver sous les applaudissements. Ils sont environ 200 à attendre avec impatience que le jour se lève.

7 h 25. Retour à Poitiers : la barrière de péage de Poitiers-sud est partiellement bloquée depuis quelques minutes par une trentaine de manifestants. Les barrières ont été enlevées. Une seule voie de circulation est possible pour la sortie.

7 h 20. À Melle, dans les Deux-Sèvres, une trentaine de manifestants sont installés sur le rond-point de la Colonne, où un barrage filtrant est mis en place, au moyen de palettes, pneus et morceaux de grillage. Des gendarmes sont présents sur place, il n’y a pas d’incident. Un taureau de 5 ans, Rosbif, a été amené sur le rond-point. Peu avant 7 h, une assemblée générale s’est tenue : les manifestants, qui entendent rester sur place toute la journée, ont décidé de bloquer trois des quatre voies du rond-point (routes de Brioux, Sauzé et Poitiers), libérant le passage toutes les trois minutes. Ils vont aller à la rencontre des conducteurs pour leur expliquer le mouvement et les inviter à descendre prendre un café.

À Melle, une trentaine de manifestants occupent le rond-point de la Colonne.

À Melle, une trentaine de manifestants occupent le rond-point de la Colonne.
© Photo cor. NR, Didier Darrigrand

7 h 15. Du côté de Tours, le blocus du lycée Balzac, rue d’Entraigues, s’organise depuis 6 h. Palettes, poubelles, barrières et grilles de chantier barrent l’accès à l’établissement. Une cinquantaine de personnes sont présentes, notamment derrière des drapeaux « Jeunes communistes » et « Solidaires »

7 h 10. À Blois, les manifestants s’étaient donné rendez-vous à 6 h devant la préfecture : ils étaient une dizaine à 6 h 10, une quarantaine à 7 h. Trois patrouilles de police, déjà sur place, ont procédé à des contrôles d’identité et à une vérification des sacs à dos. Les Blésois se sont finalement regroupés pour échanger une vingtaine de minutes et discuter des actions à mener : bloquer la gare, un centre commercial, une station Total, mener une opération escargot sur la voie rapide, occuper un rond-point ? Après avoir voté, la majorité a décidé d’aller bloquer le rond-point du Leclerc, rue du bout des haies, au nord de la ville.

À Blois, les manifestants ont décidé de bloquer le rond-point du Leclerc.

À Blois, les manifestants ont décidé de bloquer le rond-point du Leclerc.
© Photo NR, Thomas Langeard

7 h 05. À Niort, aucune perturbation n’est à signaler ce matin au niveau du rond-point de la zone Mendès France. En revanche, le parking de la zone commerciale se remplit progressivement. Une centaine de manifestants y patientent déjà. Les forces de l’ordre ont pris la parole pour rappeler les consignes de sécurité : « Je ne connais pas votre parcours, je ne sais pas où vous allez, mais je vous invite à porter des chasubles, au moins en tête et en queue de cortège, pour rester visibles dans la nuit. L’objectif, c’est que vous soyez arrivés en bonne santé… et que vous repartiez de même. »

7 h. À Poitiers-sud, le rond-point est bloqué par des palettes et des grilles depuis 5 h 40. Plus d’une centaine de manifestants sont présents, dont beaucoup de syndicalistes et de jeunes. L’ambiance est détendue, quelques-uns sont masqués. Deux policiers sont venus constater le blocage sans intervenir. Dans le bouchon d’automobilistes qui se forme, il y a un peu d’agacement mais aussi des gestes de solidarité avec le mouvement.

6 h 45. C’est le grand jour pour le mouvement « Bloquons tout ». Annoncé il y a plusieurs semaines et assez imprévisible, le rendez-vous de ce mercredi 10 septembre 2025 va concentrer tous les regards : des militants traditionnels, des partis politiques, du gouvernement et des citoyens.

À quoi s’attendre ? Difficile de prédire l’ampleur de ce mouvement qui sort du cadre habituel des mobilisations syndicales, mais nos journalistes ont sondé le terrain lors des dernières assemblées générales. Des blocages de sites stratégiques à la grève de la carte bleue, voici ce qu’il faut retenir pour chaque département :

> Indre : vers une mobilisation très incertaine

> Indre-et-Loire : les actions annoncées

> Loir-et-Cher : à quoi faut-il s’attendre ?

> Deux-Sèvres : quels blocages le 10 septembre

> Vienne : des blocages prévus à Poitiers, Châtellerault et Montmorillon

Pourquoi se mobilisent-ils ? De ce que nous avons pu constater lors des assemblées auxquelles nous nous sommes rendus, la colère sur laquelle repose le mouvement est multiple. Si elle a pour point de départ les annonces budgétaires du premier ministre démissionnaire François Bayrou, elle découle notamment de la dégradation des acquis sociaux et d’une augmentation de la précarité, mais aussi du sentiment de déconnexion de la classe politique et d’une répartition jugée injuste des richesses.

Qui se mobilise ? Le mouvement reste nébuleux mais il semble regrouper des électrons libres penchant souvent à gauche, d’anciens Gilets jaunes, ainsi que des militants politiques et syndicalistes. D’un point de vue un peu plus sociologique, le directeur de l’Observatoire de l’opinion de l’institut Jean-Jaurès, Antoine Bristielle, brosse le portrait d’une mobilisation plutôt jeune, masculine, diplômée et politisée à gauche, issue des petites et moyennes villes, et principalement organisée autour de l’application de messagerie Telegram.

Un chercheur a mené l’étude pour savoir quels Français participaient à l’organisation du mouvement « Bloquons tout ».

Un chercheur a mené l’étude pour savoir quels Français participaient à l’organisation du mouvement « Bloquons tout ».
© Infographie NR

D’où vient le mouvement ? Né cet été sur les réseaux sociaux, il n’a pas soulevé d’engouement immédiat mais, au fil des semaines, il a finalement rallié le soutien de plusieurs syndicats et gagné la sympathie d’une majeure partie de la gauche, de La France insoumise au Parti socialiste.

Et la suite ? Là encore, il n’est pas aisé de prédire la durée de la mobilisation. En plusieurs assemblées citoyennes où nos journalistes se sont rendus, la possibilité d’une poursuite immédiate du mouvement a été évoquée avec la perspective directe d’assemblées générales dès ce soir pour décider collégialement d’une potentielle suite.

Quid de la réponse du gouvernement ? Face à ce mouvement imprévisible, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, affiche la plus grande fermeté. Il a annoncé la mobilisation de quelque 80.000 gendarmes et policiers et affirmé qu’aucune violence ne serait tolérée.