La préfecture de l’Hérault a fait état de douze interpellations et de plusieurs dégradations dans l’agglomération montpellièraine, ce mardi.
Des heurts ont eu lieu dans les rues de Montpellier ce mardi, en marge de la mobilisation « Bloquons tout ». La préfecture de l’Hérault a fait savoir dans un communiqué, publié sur X, des tensions qui ont éclaté dans la ville, ainsi que l’existence de plusieurs manifestations non déclarées.
Les autorités policières ont interpellé douze personnes sous plusieurs motifs, comme le port de masques, rébellion ou entrave à la circulation. Neuf personnes sont placées en garde à vue et deux sont visées par une procédure de vérification d’identité.
Des projectiles et propos hostiles
L’avancée du cortège, composé de près de 6.000 manifestants, a été stoppée par les forces de l’ordre qui ont usé de gaz lacrymogène pour les disperser, « alors qu’une partie de la foule, au visage dissimulé, scandait des propos hostiles à la police et lançait des projectiles (bouteilles en verre notamment) ».
Un engin à eau a été utilisé sur la Place de la Comédie. En début d’après-midi, peu avant 15 heures, il restait environ 1.500 personnes dans le secteur.
Des établissements scolaires bloqués
Lors de cette journée de mobilisation, plusieurs manifestations non déclarées se sont déroulées à Montpellier.
La préfecture note de nombreuses dégradations, notamment des tags sur la devanture d’une agence bancaire, un début d’incendie sur un tractopelle, ainsi que des essuie-glaces arrachés sur deux rames de tram.
Durant la matinée, des établissements scolaires ont été entièrement ou partiellement bloqués, avant que la situation ne revienne progressivement à la normale. Seul le lycée Georges Clémenceau était encore immobilisé dans l’après-midi.
L’université Paul Valéry Montpellier 3 est quant à elle partiellement bloquée.
Plus de 700 agents de police
À l’échelle départementale, plusieurs opérations de déblocage ont eu lieu sur les routes. Dans la commune du Bosc, une opération escargot menée sur l’A75 a provoqué un accident, faisant un blessé léger.
La préfecture a déployé deux compagnies de CRS, un engin lanceur d’eau et un hélicoptère de la gendarmerie pour soutenir la Direction interdépartementale de la police nationale sur le terrain.
Au total, plus de 750 policiers et gendarmes, et une centaine de sapeurs-pompiers, ont été mobilisés dans l’Hérault sur cette journée du 10 septembre.