« Une bataille après l’autre » : au fronton du cinéma Artplexe, au-dessus d’un Leonardo DiCaprio de 10 mètres de haut, le titre du nouveau film de Paul Thomas Anderson claque d’un coup comme un slogan. Square Léon-Blum (1er), d’autres ont pris d’assaut les arbres, les banderoles : au « julesque » « Nique la guerre sur la Canebière, nique leur or sur le Vieux-Port » répond un « Manu ciao ».
Le rejet du président de la République, le sentiment d’injustice sociale et fiscale ont allumé la mèche du mouvement citoyen « Bloquons tout », lancé cet été sur les réseaux sociaux, après la présentation du projet de budget de François Bayrou. Largement relayée sur Telegram, Signal ou Facebook, mais sans leaders ni porte-paroles, l’initiative devait encore passer l’épreuve de la rue : en parvenant, mercredi 10 septembre, à rassembler plusieurs milliers de manifestants (8 000 selon la police, 80 000 selon la CGT), elle semble à Marseille avoir tenu son pari. « C’est notre 49.3. », lit-on sur une pancarte.
Venus d’Istres et Martigues sous la bannière de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers, des soldats du feu du Sdis 13 disent leur crainte « des coupes budgétaires alors qu’on est déjà sursollicités ». Bien…