Il y a d’abord un « ras-le-bol général » face à ce que beaucoup décrivent comme un « déni de démocratie ». Dans le cortège qui s’élance des Réformés (1er), ce 10 septembre, derrière les camions des organisations syndicales, une foule de jeunes gens est venue diriger sa colère vers une seule personne : Emmanuel Macron. Les affiches « Macron dégage » fleurissent sur les murs de la Canebière et les slogans ciblant le président de la République résonnent sans la moindre pause.

« On a défilé contre la réforme des retraites, voté contre lui aux européennes puis pour la gauche aux législatives. Et on a l’impression de ne jamais être entendus, dit Margot, 20 ans, étudiante marseillaise en droit. Le choix de Lecornu comme Premier ministre, à la veille d’une journée de mobilisation, est un nouveau bras d’honneur de la part de Macron. On a l’impression d’être pris pour des cons. Mais on ne lâchera pas. C’est une question de démocratie avant tout. Ce n’est pas nous qui bloquons le pays, c’est Macron. »

« À mon âge, mon père avait un enfant, était propriétaire… »

Mais autant que cette « nouvelle provocation » du Président, c’est le sentiment d’être une génération « déclassée » qui est unanimement partagé par le…