Dans la matinée de ce mercredi 10 septembre, des hélicoptères militaires ont survolé Charleville-Mézières (Ardennes). Ils participaient à une série d’exercices militaires, sous l’appellation Ardennes 2025.

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Une scène peu banale. Un hélicoptère militaire a survolé la place Ducale, centre historique et névralgique de la ville de Charleville-Mézières (Ardennes), aux premières heures de la matinée de ce mercredi 10 septembre 2025. Un autre hélicoptère a été visible quelques heures plus tard.

Ces survols ont eu lieu dans le cadre d’exercices militaires. Intitulés Ardennes 2025, ils ont eu lieu du 8 au 11 septembre dans plusieurs villes du département. Ils ont associé mouvements de troupes, tirs, et déplacements de véhicules siglés. Le but pour les militaires (français et belges) : savoir intervenir en milieu urbain dans le cadre d’opérations extérieures (Opex). 

Renseignements pris auprès de l’officière communication concernée, France 3 Champagne-Ardenne a pu apprendre que ces appareils appartiennent au troisième régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC) siégeant à la base aérienne d’Étain-Rouvres, située dans l’arrondissement de Verdun (Meuse). Il s’agit de « l’aviation légère de l’armée de terre ». Cette dernière dispose d’une branche aéromobile, distincte de l’armée de l’air et de l’espace (voir une illustration sur leur compte Instagram ci-dessous).

Au cours des exercices militaires Ardennes 2025, le 3e RHC est intervenu en soutien du troisième régiment du génie (3e RG) de l’Armée de terre, basé à la caserne Dumerbion de Charleville-Mézières. D’autres unités ont été mobilisées au cours de cet exercice, mais la participation du régiment d’hélicoptères de combat a été la plus visible.

Parmi les deux aéronefs qui ont pu être aperçus, on retrouve une Gazelle. Cet hélicoptère de reconnaissance et d’attaque fait environ douze mètres de long et peut emporter jusqu’à deux tonnes de matériel ou d’effectifs. Son équipe comprend trois personnes. Ici, cette Gazelle est de type Viviane. C’est-à-dire qu’elle embarque une caméra thermique et optique ainsi qu’un télémètre laser pour permettre d’observer les environs et de tirer, « de jour comme de nuit ». De quoi utiliser à tout moment ses quatre missiles, sa mitrailleuse gatling, ou encore dispositif permettant à un tireur embarqué d’utiliser un fusil de précision. 

Le Caïman, tout neuf, était également de la partie. Cet hélicoptère de manoeuvre et d’assaut fait 20 mètres de long environ. À vide, il pèse six tonnes. Il peut embarquer près de dix tonnes de matériel, ou « une quinzaine de commandos embarqués », et dispose de quatre heures d’autonomie. Il s’agit d’un aéronef « de nouvelle génération », qui équipe le 3e RHC depuis l’année 2021.

La base aérienne du régiment à côté d’Étain connait des travaux sur ses hangars pour accueillir les nouveaux Caïmans (et plus tard les fameux Guépards). Des « nouvelles infrastructures » bien pratiques : les derniers modèles seront livrés d’ici l’année 2030.

À bord, on retrouvait le 152e régiment d’infanterie de l’Armée de terre. Ses soldats sont appelés les Diables rouges depuis la bataille du Hartmannswillerkopf, durant la Première Guerre mondiale. Il est basé au sein des quartiers militaires Walter et Bruat de Colmar (Haut-Rhin). « Ils ont embarqué avec tout leur équipement et leur armement. »

Faire opérer autant de régiments au coeur de la Cité de Rimbaud avait un but précis. « L’exercice Ardennes 2025, organisé en secteur civil, est l’occasion de mettre en œuvre des savoir-faire techniques et tactiques en zone urbaine, en haute intensité. Il prépare les équipes aux futures projections opérationnelles. »

« Les hélicoptères ont pour but l’appui des troupes au sol. » Celui présent à l’aube ne s’est pas posé sur la place Ducale comme envisagé à l’origine. « Les hélicoptères s’adaptent au terrain. Les équipages ont pour mission première d’évoluer en sécurité. Lorsqu’une zone présente un risque, l’hélicoptère va se poser dans une autre zone plus adaptée. »

Charleville-Mézières constitue un théâtre privilégié pour ces exercices. « Les militaires ont travaillé aux côtés de la population. Les civils sur place ont pu poser toutes leurs questions et en apprendre plus sur l’Armée. Les exercices comme celui-ci permettent à la population d’en apprendre davantage sur le 3e RG établi à Charleville et aussi les autres unités engagées. » (voir leur localisation sur la carte ci-dessous)

Des régiments qui recrutent. Pour les rejoindre, rendez-vous dans le centre d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) le plus proche de chez vous : on en a testé un pour vous.