Mardi 2 septembre, le CHU de Nîmes accueillait une rencontre inédite entre soignants, chercheurs et universitaires. Objectif : officialiser l’alliance stratégique avec l’université de Montpellier et lancer un appel à projets commun en recherche translationnelle. Au cœur des discussions, une conviction partagée : seule une dynamique collective permettra d’ancrer l’innovation médicale dans le quotidien des patients et des soignants.
« Avec Montpellier, nous avons une envie commune fort structurante au service de l’innovation et de la recherche », a affirmé Frédéric Rimattei, directeur général du CHU de Nîmes. Pour lui, cette alliance doit transformer la vitalité académique et hospitalière en levier d’attractivité pour tout le territoire. Chaque année, le CHU investit plus de 3,5 millions d’euros en recherche et innovation dans le cadre du plan Pari 2030. Déjà, des projets concrets émergent : impression 3D pour la chirurgie, dispositifs connectés pour le suivi à domicile, ou encore innovations pharmaceutiques. « Nous devons exploiter cette richesse encore davantage », insiste Rimattei. Michel Prudhomme, président de la Commission médicale d’établissement, parle même d’un « moment historique » : « Cette convergence entre recherche fondamentale et clinique est unique en France. Elle nous oblige à travailler les uns avec les autres, et non plus les uns à côté des autres. » L’université de Montpellier, par la voix de son président Philippe Augé, a rappelé que la finalité reste d’éviter que la recherche ne reste « une idée abstraite ». « Il faut faire en sorte qu’elle se transforme en innovation, au service des patients, des soignants et de la société. »
Une dynamique déjà en marche
Au cours de l’afterwork, plusieurs projets ont illustré ce dynamisme : le dispositif « Peasy » présenté par Xavier Garric, « DM Connect » par Laure Roux, ou encore la plateforme d’innovation pharmaceutique défendue par Ian Soulairol. Autant d’initiatives déjà lauréates de dispositifs du Pôle universitaire d’innovation (PUI) de Montpellier, dont le CHU de Nîmes est membre fondateur. Les axes de recherche structurants ont également été détaillés : infectiologie, immunité, santé de la femme, neurosciences, oncologie, soins critiques et données de santé. Autant de domaines stratégiques pour lesquels l’union entre Nîmes et Montpellier permettra de croiser expertises et moyens.
À l’issue de la rencontre, Frédéric Rimattei, Michel Prudhomme, Philippe Augé et Jean-Paul Cristol ont annoncé le lancement officiel d’un appel à projets commun UM-CHU. Son ambition : accélérer la recherche translationnelle et soutenir les équipes capables de transformer une découverte scientifique en innovation applicable au lit du malade. Pour les responsables hospitaliers et universitaires, l’alliance entre Nîmes et Montpellier est plus qu’un partenariat institutionnel. Elle constitue le socle d’un véritable écosystème régional de santé, attractif et innovant. « C’est une dynamique que nous devons absolument faire perdurer », résume Michel Prudhomme.
« Il faut que la recherche se transforme en innovation »