Au Royaume-Uni, Boris Johnson refait surface, mais avec des révélations qui font la Une de la presse, au point de les appeler les « Boris Files ». L’ancien Premier ministre est accusé d’avoir profité de son statut pour s’enrichir personnellement.

L’ancien chef du gouvernement britannique, a rencontré en février 2024 Nicolas Maduro, le président du Venezuela, qu’il avait pourtant autrefois qualifié de « dictateur maléfique », relate notre correspondante à Londres, Sidonie Gaucher. Officiellement, c’était une visite diplomatique improvisée pendant ses vacances. Mais, officieusement, c’était une affaire juteuse puisque Boris Johnson aurait empoché 240 000 livres sterling – soit plus de 275 000 euros – quelques semaines après cette entrevue.

Selon des documents confidentiels révélés par The Guardian, L’argent aurait transité via un gestionnaire de fonds spéculatifs présent lors du rendez-vous. Et ce n’est pas tout : un contrat confidentiel prévoyait jusqu’à 1,6 million de livres par an pour huit réunions, ce que l’intéressé a toujours démenti. Les documents révèlent aussi un déjeuner secret à Chequers, sa résidence officielle, à peine une semaine avant son départ de Downing Street.

Ces révélations sont contenues dans les « Boris Files », une fuite de données révélée par The Guardian provenant du cabinet privé de Boris Johnson, qui reçoit une allocation financée par les contribuables britanniques. Ces fichiers contiennent un contrat avec le fonds spéculatif Merlyn Advisors, signé par Boris Johnson en septembre 2023. Le contrat stipule que Boris Johnson « a acquis au cours d’une longue carrière une expérience et une connaissance uniques de la politique intérieure du gouvernement britannique et des relations internationales », toujours selon The Guardian.

Il est précisé que Merlyn Advisors « interagit avec de nombreuses parties prenantes nationales et internationales susceptibles de bénéficier des points de vue et de l’expérience de » Boris Johnson, ajoute le journal britannique. Une affaire de plus pour l’ancien Premier ministre, dont l’après-pouvoir semble aussi trouble que lucratif.

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