Parmi les nombreuses mobilisations de la journée, un cortège d’environ 150 personnes a un temps bloqué l’entrée de l’A50 menant à Aubagne et Toulon.

/ Photo PHILIPPE LAURENSON

Ils se sont mis à bloc à l’appel de « Bloquons tout ». Mercredi 10 septembre, le jour ne s’était pas encore levé, mais eux l’étaient déjà. Dans l’air lourd d’une aube électrique, ils s’étaient répartis en divers points, de part et d’autre de Marseille, de La Valentine à la Porte d’Aix en passant par La Rose, la place Castellane ou le lycée Montgrand, dans l’hypercentre.

Une façon de quadriller le terrain, dès l’aurore, aussi bien dans les quartiers du cœur de ville qu’en périphérie, comme à La Valentine (11e) où une vingtaine de personnes, vêtues de gilets jaunes pour certaines, tractaient dans le rond-point de Leroy Merlin, ralentissant la circulation.

Dès l'aurore, une vingtaine de personnes tractaient à La Valentine, dans le rond-point de Leroy Merlin.Dès l’aurore, une vingtaine de personnes tractaient à La Valentine, dans le rond-point de Leroy Merlin. / Photo Gilles Bader

Deux barrières y avaient été installées, à l’entrée de la bretelle d’autoroute A50, amputant une partie d’une voie sans la neutraliser au nom de la « révolte populaire ». La tension est d’abord montée entre policiers et manifestants, avant de s’atténuer tout aussi vite.

Derrière une banderole « L’argent au peuple », Jean-Marc (59 ans) espérait « une transformation radicale du système ». Cet habitué des manifs développait son propos : « Je suis mobilisé contre la politique d’austérité de Macron, le plan Bayrou qui va devenir le plan Lecornu ou e…