Herta a été officialisé mercredi
comme pilote d’essai de l’écurie américaine qui fera ses débuts en
2026, quittant l’IndyCar pour se consacrer à ce nouveau projet.
Son futur programme en
compétition sera annoncé ultérieurement, mais plusieurs équipes de
F2 ont déjà été approchées, laissant penser que la discipline sera
sa destination la plus probable.
Norris apprécie son
potentiel
Lando
Norris, qui a partagé la piste avec Herta en 2015 en MSA
Formula 4 et en British F3 l’année suivante, est convaincu que le
Californien saura se mettre au niveau : « Ce ne sera probablement pas difficile pour lui,
parce qu’il est doué pour sauter d’une voiture à une autre, et
c’est quelque chose qu’il a fait toute sa vie, » a expliqué
Norris.
« C’est un pilote extrêmement talentueux et j’ai
beaucoup apprécié courir avec lui en 2015, se souvient Lando.
Disons que ce ne sera pas
difficile pour lui d’être rapide immédiatement, mais devenir l’un
des meilleurs en Formule 1, c’est ça qui est compliqué. Si son
objectif est de ne pas seulement être pilote d’essai, mais de
devenir pilote titulaire dans les prochaines années, alors les
choses se compliquent. Mais il a clairement le potentiel pour être
en Formule 1 et j’espère le revoir bientôt sur la grille.
»
Le niveau plus élevé en
IndyCar qu’en F2
Norris estime également que
l’IndyCar devrait offrir plus de points pour la Super Licence, afin
de faciliter la transition de pilotes de ce niveau vers la F1.
« Ce n’est pas ma décision, a-t-il nuancé.
Je pense qu’il est
capable de piloter une F1 et de le faire à un très haut niveau. Il
est probablement meilleur que beaucoup de pilotes qui montent
actuellement de la F3 à la F2. Je ne crois pas qu’il devrait
obligatoirement passer par la F2. »
« L’IndyCar est l’un des championnats les plus
difficiles au monde. Les voitures y sont incroyablement dures à
piloter et le niveau est très élevé, estime le pilote
McLaren. Je ne sais pas
combien de points sont attribués en IndyCar, mais je placerais
cette discipline au-dessus de la F2 en termes de niveau. »
Adaptation nécessaire au
format européen
Oliver
Bearman, passé par la F2 avant de rejoindre la F1 cette année,
estime que même si les tests F1 sont la meilleure préparation, une
saison en F2 pourrait être bénéfique pour Herta : « Ce sera intéressant, je lui souhaite bonne
chance. Ce sera super de le voir évoluer ici.
Le niveau est très élevé en IndyCar, mais voir comment il se
débrouille en Europe sera intéressant. »
« En IndyCar, ça a l’air très intense en
qualifications et en course, observe-t-il. Ici, c’est différent. Tu n’as qu’un tour
d’attaque en qualifs avant de refroidir les pneus. Passer de
plusieurs tours rapides consécutifs à un seul tour parfait est un
vrai défi. Mais c’est un excellent pilote, donc je suis sûr qu’il
s’adaptera très vite. »
La limite des tests
privés
De son côté,
Oscar Piastri, champion de F2 avant de devenir réserviste
Alpine puis pilote McLaren, insiste sur l’importance d’être
présent dans l’environnement F1.
« Participer à un week-end F1 est très différent des
autres catégories. Être dans le paddock et courir aux côtés des F1
est important, a-t-il expliqué. Pour Herta, c’est un peu particulier car il est
déjà pilote d’essai Cadillac, donc ce n’est pas une question de se
montrer, mais ça reste une expérience précieuse. »
« Les tests privés ont leurs limites : les pneus ne
sont pas représentatifs, les conditions de piste sont différentes,
et tu es souvent seul en piste avec une voiture plus ancienne,
remarque encore Oscar. La F2,
elle, permet de se familiariser avec le rythme et la pression d’un
week-end F1. Pour moi, il y a des avantages dans les deux
programmes. »
Avec le soutien affiché de ses pairs et la
perspective d’un programme en F2, Colton Herta pourrait franchir
une étape décisive vers son objectif ultime : devenir pilote
titulaire en F1 avec Cadillac dans les années à venir.