ANALYSE – Alors que la mairie de Paris se réjouit de la création de logements sociaux dans le très chic 8e arrondissement, une note de la Fondation Jean Jaurès souligne que la capitale s’est transformée en une ville de rentiers et de l’entre-soi.
Devant le palace George V, où une nuit coûte 2000 euros minimum (petit déjeuner non compris), les berlines de luxe aux chromes impeccables côtoient les voitures de sport vrombissantes. À quelques encablures, une boutique Armani et ses costumes à plusieurs smics pour du sur-mesure. Nichés entre les deux : 23 logements sociaux. Fier de son coup, Jacques Baudrier, l’adjoint au logement à la mairie de Paris, s’est félicité mardi 2 septembre, sur X, de la transformation d’un immeuble de bureaux de 3600 m², situé au 37, avenue George-V, dans le 8e arrondissement de Paris, à deux pas des Champs-Élysées et proche du siège de LVMH. « Le logement social arrive aussi dans les beaux quartiers ! », a claironné l’élu PCF.
La gauche parisienne, qui règne sur Paris depuis 2001, habille son échec en triomphe. Les logements sont accaparés à 70 % par des CSP+, contre 54 % il y a trente ans, tandis que les ouvriers et les employés ont fui. Ils ne pèsent plus que 5,5 % des acheteurs, contre 17,7 %…
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