António Guterres s’est alarmé des dommages importants et des «fuites possibles de pétrole dans la mer Rouge».

António Guterres, le chef de l’ONU est «gravement préoccupé» par les frappes américaines survenues cette semaine sur un port pétrolier stratégique au Yémen, faisant 80 morts selon les rebelles houthis, a déclaré samedi son porte-parole Stéphane Dujarric.

«Le secrétaire général est gravement préoccupé par les frappes aériennes menées par les États-Unis les 17 et 18 avril autour et sur le port yéménite de Ras Issa, qui auraient fait de nombreuses victimes civiles, dont cinq travailleurs humanitaires blessés», a-t-il indiqué dans un communiqué. Le chef de l’ONU s’est par ailleurs «alarmé» des dommages importants et des «fuites possibles de pétrole dans la mer Rouge».

Le gouvernement de Donald Trump a annoncé il y a quelques semaines une offensive militaire d’envergure contre les Houthis afin de les contraindre à cesser de menacer les navires empruntant des routes maritimes cruciales pour le commerce international. Ainsi, l’armée américaine a déclaré avoir ciblé et détruit ce port stratégique afin de couper les vivres et les financements des Houthis qui contrôlent de larges pans du Yémen.

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière enregistrée depuis le début de la campagne militaire américaine il y a 15 mois contre les rebelles soutenus par l’Iran.

 »
data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js »
>

«Exercer la plus grande retenue»

Le groupe rebelle est entré dans le collimateur de Washington en déclenchant en novembre 2023 des attaques contre des navires en mer Rouge, perturbant le trafic maritime international. Les Houthis, qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens dans le cadre de la guerre menée par Israël à Gaza, ciblent également régulièrement Israël avec des missiles.

Le chef de l’ONU «est également très préoccupé par les frappes de missiles et de drones menées par les Houthis contre Israël et en mer Rouge» et demande «à tous d’exercer la plus grande retenue», poursuit le communiqué.

L’attaque sur le port de Ras Issa est survenue en amont des pourparlers indirects entre les États-Unis et l’Iran, pays ennemis, qui se sont tenus samedi en Italie.