Sur le site UPM Adhesive Materials de Pompey (Meurthe-et-Moselle), au nord de Nancy, un précédent plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) validé à l’automne 2023 avait conduit à l’arrêt d’une première machine de production et au départ de 59 salariés. Les négociations qui s’ouvriront, le 11 septembre, entre les représentants des 146 salariés restants et la direction de cette filiale du papetier finlandais UPM doivent définir les modalités d’un nouveau PSE portant sur 82 postes, cette fois.
Le plan vise à accompagner l’arrêt de la seconde machine de fabrication de bobines de papier adhésif pour l’emballage. UPM Adhesive Materials, un groupe de 3200 salariés (chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros en 2024), justifie cette décision par une «surcapacité résultant de l’évolution exceptionnelle du marché, ces dernières années» et explique poursuivre «la centralisation de sa production de matériaux d’étiquetage vers des unités plus compétitives en termes de coûts».
Tim Kirchen, vice-président exécutif d’UPM Adhesive Materials, estime qu’en «centralisant la production dans des usines plus compétitives, nous améliorerons également la rentabilité et la qualité de nos produits». Il précise que l’usine de Nancy «devrait être transformée en centre de distribution, afin de continuer à offrir un service de premier ordre à nos clients d’Europe occidentale». Le site mis en service en 1990 conservera, par ailleurs, des activités de découpe des bobines de près d’un mètre de diamètre, livrées par les usines situées en Grande-Bretagne, Finlande et Pologne.
Une production déplacée en Pologne et en Finlande
Dominique Maczuga, délégué syndical CFE-CGC, rappelle qu’en 2023, la production du site lorrain avait été rapatriée dans l’usine UPM Adhesive Materials de Pologne, «affaiblie par la perte du marché russe». «Cette fois, nos volumes seront transférés en Finlande, sur un nouvel outil industriel, plus performant», précise-t-il. Le représentant de l’intersyndicale CFE-CGC, CFTC, CGT évoque les espoirs envolés des salariés «qui espéraient encore un redémarrage de la première ligne arrêtée il y a deux ans».
Le site UPM Adhesive Materials de Pompey était le dernier site de production en France du groupe UPM, un géant de 15800 salariés (chiffre d’affaires de 10,3 milliards d’euros environ), après la cession de la papeterie de Chapelle Darblay (Seine-Maritime) en 2022. Il était le second producteur de papiers adhésifs sur le territoire national avec l’usine Avery Dennison de Grenoble (Isère).
Sélectionné pour vous