Ce ne sera pas encore pour cette fois. Depuis plusieurs années maintenant, les supporters parisiens ne peuvent plus se déplacer à Marseille pour assister au Clasico entre l’OM et le PSG au Vélodrome. Et l’inverse est également vrai en ce qui concerne les aficionados de l’Olympique, systématiquement privés du voyage au Parc des Princes et pour d’autres matches en France au passage.

Le 4 septembre dernier, la Préfecture de police des Bouches-du-Rhône a donc prolongé cette tradition en publiant un « arrêté portant interdiction de stationner, de circuler sur la voie publique et d’accéder au stade Orange vélodrome, à toute personne se prévalant de la qualité de supporter du Paris-Saint-Germain » dans le cadre du choc de Ligue 1 qui doit avoir lieu le dimanche 21 septembre prochain (20h45), une rencontre classée à risques. Celui-ci sera complété par un autre arrêté du ministère de l’Intérieur. « Les relations entre les supporters sont empreintes d’animosité depuis de très nombreuses années », note le texte.

Des agressions lors d’un concert de Jul à Paris

Pour motiver sa décision, l’institution a dressé la liste (et elle est longue) des nombreux incidents qui ont eu lieu ces dernières années à cause de la rivalité entre les deux clubs, certains peuvent même prêter à sourire. Des accrochages qui ont eu souvent pour cadre les alentours d’un stade un soir de match, mais pas seulement. La préfecture a également rappelé que le conflit entre les supporters avait notamment fait irruption lors… d’un concert de Jul.

« Cet antagonisme s’est également exprimé lors d’un concert du chanteur marseillais JUL à l’Accor Aréna de Paris, le 13 novembre 2019, où des individus se revendiquant supporters du Paris-Saint-Germain ont fait irruption pendant la représentation, utilisé des fumigènes et ont agressé les spectateurs porteurs d’un maillot de l’Olympique de Marseille », rappelle-t-elle, qui a également convoqué le souvenir de la finale coupe Gambardella le 25 mai 2024. Alors que les Minots, qui s’étaient imposés, affrontaient Nancy en marge de la finale de la coupe de France qui opposait le PSG à Lyon, des incidents avaient émaillé cette rencontre et qui avaient nécessité une interruption de 20 minutes.

Toujours imaginatifs quand il s’agit d’exporter la rivalité en dehors d’un stade de foot, les supporters de l’OM avaient également réussi à le faire lors d’un match de basket en avril dernier. Dans le cadre d’un match en région parisienne entre Nanterre (Hauts-de-Seine) et l’AEK Athènes, club ami de certains groupes de supporters olympiens, le Commando Ultra, les Fanatics et les MTP, s’étaient déplacés pour l’occasion. « Occasionnant des troubles à l’ordre public avant, pendant et après la rencontre en provoquant les supporters adverses (chants anti-parisiens, jets de projectiles, usage de fumigènes), pendant la rencontre, des supporters parisiens ont dégradé les véhicules appartenant aux Marseillais et ont dérobé leurs effets pour les exhiber sur les réseaux sociaux comme trophée attisant l’antagonisme entre les deux camps », précise encore l’arrêté.

Enfin, le dernier incident en date remonte au premier match de la saison au Vélodrome le 23 août dernier. Alors que Les Olympiens recevaient le Paris FC, dont les supporters avaient eu le droit de se déplacer, un fan du PSG s’était introduit parmi eux en avait profité pour coller des stickers dans la tribune visiteurs, tout en diffusant la vidéo sur les réseaux sociaux, « occasionnant un mouvement de colère des ultras phocéens avec une tentative d’intrusion de la tribune évitée grâce à l’intervention des forces de l’ordre », soutient une nouvelle fois la Préfecture.

Démarrez la conversation

Votre opinion compte pour nous. Rejoignez la communauté laprovence.com en réagissant sur l’article OM-PSG : Jul, autocollants, match de basket… Pourquoi les supporters parisiens sont privés de déplacement.