Immobilier francilien : vers un enlisement du marché ?
Début septembre, les notaires du Grand Paris tirent le bilan du second trimestre 2025. Entre espoir et questionnement sur l’avenir, le constat est mitigé. Malgré un rebond du secteur de l’immobilier francilien en début d’année, ils constatent un ralentissement tenace qui pourrait se prolonger dans les prochains mois.
Taux Empruntis relevés le 11/09/2025
Une reprise du marché immobilier francilien
Le début d’année a redonné de l’espoir aux acteurs du secteur de l’immobilier. L’étude réalisée par les notaires démontre que les ventes de logements anciens en Île-de-France ne faiblissent pas. Le volume de ventes reste stable pour les appartements et s’envole pour les maisons, avec une progression de 12 % sur un an.
Même si le marché francilien est hétérogène selon les territoires, les prix restent stables partout en région parisienne. Cette tendance se confirme également pour Paris : le prix du m² des appartements se maintient, depuis un an et demi, à 9 500 €. Mais cette dynamique semble s’essouffler dans cette fin de second trimestre.
Une dynamique en perte de vitesse
Les données relèvent un ralentissement de ce rebond à la fin de l’été. Les notaires identifient deux causes probables à cette temporisation :
- d’abord, l’entrée en vigueur, au printemps 2025, de la loi de finances qui a réduit un peu plus le nombre de ménages pouvant acquérir un bien. La mise en place d’une hausse des droits de mutation de 0,5 point a en effet dégradé les conditions d’achat des acquéreurs ;
- par conséquent, ils allongent leur durée d’occupation des logements, et moins de biens se retrouvent disponibles sur le marché.
On remarque également un recul des ventes de terrains destinés à la construction de logements neufs : – 39 % par rapport à 2024. Ce phénomène impacte donc l’ensemble du marché immobilier francilien.
Un avenir fragile
Si 2025 avait démarré sous de meilleurs auspices, les notaires projettent des perspectives plus pessimistes pour la fin d’année. Une hausse des prix dans la région francilienne serait possible : les projections annoncent une légère augmentation pour les appartements (+ 0,6 %) et une hausse plus franche pour les maisons (+ 3,5 %).
Toujours d’après l’étude, une augmentation des taux immobiliers serait également envisageable. La solvabilité des ménages pourrait en être impactée, ainsi que la surface des biens qu’ils peuvent acheter. Les notaires du Grand Paris mettent en garde contre un ralentissement qui pourrait se prolonger : « Le rythme actuel pourrait-il constituer la nouvelle norme pour les années à venir ? », s’interrogent les professionnels.
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