Elle a totalement disparu des radars. En Allemagne, une enseignante de lycée fait l’objet d’une enquête après avoir été en arrêt maladie pendant 16 ans. Durant tout ce temps, elle continuait de percevoir l’intégralité de son salaire, rapporte le média allemand Bild.
La professeure a commencé à travailler en 2003 dans un lycée professionnel de Rhénanie du Nord-Westphalie. En 2009, elle a été diagnostiquée d’une maladie chronique et de troubles psychologiques et est partie en arrêt maladie… dont elle n’est jamais revenue. Son aptitude au travail aurait dû être évaluée au bout de trois mois mais ce rendez-vous n’a jamais eu lieu.
Entre 5.051 et 6.174 euros par mois
Un directeur du lycée ayant pris ses fonctions en 2015 assure à nos confrères n’avoir jamais entendu le nom de cette femme. Ce n’est qu’en 2024, au cours d’un audit interne, que sa présence dans les effectifs de l’école a été redécouverte. Durant 16 ans, l’enseignante a continué de toucher entre 5.051 et 6.174 euros par mois.
Pendant ce temps, la femme a visiblement bien utilisé son argent : elle est aujourd’hui propriétaire de deux appartements. Un cabinet de naturopathie portant son nom a également été découvert, avec des prestations réalisées depuis 2009, mais il n’a pas encore été prouvé qu’il s’agissait de la même personne.
Une « enquête approfondie » en cours
L’inspection scolaire a exigé que l’enseignante passe l’examen médical qui n’avait pas été réalisé au bout de trois mois. La femme a contesté cette décision à deux reprises mais a été déboutée par la justice administrative. Il y a peu de chances que la professeure doive rembourser les sommes perçues, mais si son inaptitude est avérée durant la visite médicale, elle ne touchera plus qu’une indemnité et non son salaire complet.
Une « enquête approfondie » a été lancée dans cette affaire à la demande du ministère allemand de l’Éducation. « J’ai beaucoup de questions car je n’ai jamais eu à gérer de cas similaire avant », a admis la ministre à la presse. Un autre porte-parole du gouvernement a également réagi à la controverse créée par cette affaire, déclarant qu’il « comprenait l’incompréhension du public ».