Course après course, Franco Morbidelli se forge une réputation de mauvais élève régulièrement convoqué dans le bureau du directeur. Depuis le début de la saison, l’Italien a été pénalisé deux fois pour avoir gêné des pilotes pendant les essais, Pecco Bagnaia au GP de Thaïlande puis Marco Bezzecchi au GP de Grande-Bretagne.

Son attitude en course lui a aussi valu plusieurs sanctions. Morbidelli a plusieurs fois reçu des long-laps, quand il a percuté Maverick Viñales au GP d’Italie, ou encore pour avoir tiré un avantage face à Luca Marini en passant hors de la piste au GP de Hongrie.

Lors du week-end de Barcelone, Morbidelli a été pénalisé deux fois : la première par un long-lap pour avoir percuté Jorge Martín pendant la course sprint, la seconde pour ne pas avoir respecté les consignes des commissaires de piste après une chute en course principale. L’Italien sera ainsi privé des dix premières minutes des EL1 ce vendredi au GP de Saint-Marin.

Morbidelli se sait dans l’œil du cyclone, et assurait même se sentir un peu trop ciblé à Silverstone. Tout en étant conscient que quelque chose ne va pas dans son approche, et en jugeant constructives les discussions avec les commissaires de course, il reconnaît ses difficultés à suivre leurs injonctions.

« C’est sûr que c’est un moment tendu pour moi », a concédé Morbidelli. « J’ai eu beaucoup de rencontres avec les commissaires de course, on a beaucoup discuté et ils ont essayé de m’expliquer la façon dont ils voient les choses et dont ils les jugent. Récemment, en tout cas, on a eu du mal à trouver un bon rythme, j’ai eu du mal à mettre en œuvre exactement ce qu’ils me demandent, à cause de ma façon de courir, à cause de ma façon d’être, ce que j’ai toujours été. C’est vraiment un moment tendu. »

« Ce n’est pas la première fois que ça arrive à un pilote, que ceux qui nous protègent lui tombent dessus. Comme je l’ai toujours dit, je suis toujours ouvert à la discussion avec les commissaires de course et je respecterai toujours leurs choix. J’essaierai toujours de mettre en œuvre ce qu’ils me demandent. C’est probablement un processus que j’essaie de compléter. J’espère y arriver très vite parce c’est sûr qu’il y a de plus en plus de pénalités. »

Morbidelli conteste l’épisode de Barcelone
Franco Morbidelli, VR46 Racing Team

Franco Morbidelli avec les commissaires de piste à Barcelone.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Franco Morbidelli a profité de sa rencontre avec les journalistes pour contester la dernière sanction reçue. La décision évoquait un « comportement irresponsable » en n’ayant pas écouté les instructions des commissaires de piste après sa chute au GP de Catalogne, ce qu’il conteste, estimant qu’il s’agit surtout de l’opinion de la direction de course.

« Ce n’est pas très clair pour moi parce qu’on dirait que les commissaires de piste me disaient de ne pas repartir, mais en fait, ils ne me disaient pas de ne pas repartir, ils me disaient de revenir dans la voie des stands par un autre chemin. Je pense que le problème est que l’endroit où j’ai repris la course n’était pas idéal selon [la direction de course], il ne s’agit pas des commissaires. La direction de course n’a pas apprécié l’endroit où j’ai repris la piste et j’ai pris la pénalité. »

« Ce que j’aimerais clarifier, c’est que je ne n’étais pas en désaccord avec les commissaires de piste, en fait ils m’incitaient à repartir. Je les ai remerciés après qu’ils m’aient aidé à redémarrer la moto et je les remercie encore parce que c’était un bon boulot de sortir la moto d’où je suis tombé, de la mettre à l’extérieur du virage 10, de la redémarrer et de me pousser. C’était le plus important pour moi. Je tiens à clarifier que je n’ai pas été impoli avec les commissaires. J’ai peut-être repris la piste depuis un endroit d’où je ne devais pas repartir. »

« Je voulais clarifier que je n’ai pas été impoli avec les commissaires de piste », a insisté Morbidelli. « Ils travaillent avec nous, ils prennent de gros risques quand ils vont en piste et qu’ils essaient de relancer une moto. Ma moto a pris feu donc l’un d’entre eux est reparti puis est revenu avec l’extincteur, et on a éteint l’incendie. Je n’ai eu aucun souci avec les commissaires de piste. »

Morbidelli s’est dit satisfait de l’épisode avec les commissaires de piste et de ses échanges avec les commissaires de course par la suite, mais il n’a pas pu s’expliquer avec Mike Webb, le directeur de course : « Il y a eu une communication entre le collège des commissaires de course et moi, mais pas avec la direction de course. »

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