TRIBUNE – Le projet de budget européen, qui couvre la période 2028-2034, propose de doubler le montant des dépenses par rapport à la période précédente. Il serait temps que les deux pays imposent un chemin financier plus raisonnable, estiment l’ancien premier ministre et l’ancien membre du Collège de l’Autorité des marchés financiers.

Le 16 juillet dernier, la présentation du projet de budget européen a suscité bien peu d’émoi du côté du gouvernement français. Le projet, qui couvre la période 2028-2034, propose pourtant quasiment de doubler le montant des dépenses par rapport à la période précédente. Le budget progresserait de 1074 milliards d’euros à 1980 milliards. Au lendemain de cette présentation, la France a salué un projet « ambitieux » alors que le gouvernement allemand a déclaré le projet « inacceptable ». Étrange paradoxe d’une situation où le pays surendetté semble plus enthousiaste que le pays qui ne l’est pas ! La France et l’Allemagne qui représentent près de la moitié des contributions au budget européen (autour de 43 %) devraient plutôt unir leurs efforts pour tenter d’imposer en Europe un chemin financier plus raisonnable que celui qui est proposé.

On peut résumer les critiques du budget européen autour de huit observations. La première, c’est le coût élevé de l’emprunt européen qui apparaît pour…

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Le Figaro

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