FRANCE 2-5 SUISSE

Palais omnisports Marseille Grand-Est (4718 spectateurs).

Tiers-temps : 1-1, 1-2, 0-2

Arbitres : Florian Baudry et Clément Gonçalves (FRA).

Buts – France : Rech (15’55, sup. num., ass. Gallet, Leclerc), Spinozzi (21’14, ass. Llorca, Leclerc).

Suisse : Berni (6’54, ass. Taibel, Hofmann), Simic (22’23, ass. Johnson), Ritzmann (31’00, ass. Chanton), Ramel (49’33, ass. Fazzini), Marchon (51’32, ass. Rohrbach, Moy).

Pénalités – France : Coulaud (20’00), Leclerc (28’35), F. Dair (49’58)

Suisse : Fazzini (15’21), Marchon (20’00), Fazzini (41’30)

Pendant deux jours, Marseille a un peu plus découvert le niveau international du hockey sur glace, et le niveau international du hockey sur glace a un peu moins découvert la plus grande patinoire fixe de France, ou plutôt la plus grande « patigeoire » tant il est vrai que parfois, la glace du Pomge laisse à désirer en prenant des allures de pataugeoire.

Nonobstant la qualité de la pelouse pour patineurs, les spectateurs marseillais auront aussi découvert un gardien de but tricolore dont ils devraient peut-être retenir le nom : Julien Junca. L’ancien Briançonnais et Gapençais, actuel portier du Dukla Michalovce (Slovaquie), gardait la cage tricolore au lendemain de la performance XXL du Bordelais Quentin Papillon et il a lui aussi tenu son rang, même s’il a dû s’avouer vaincu dès la 7e minute.

C’est bien là le paradoxe de ce France – Suisse acte II : mieux entrés dans la partie, les Bleus, qui avaient longtemps mené au tableau d’affichage dans l’acte I, ont cette fois concédé l’ouverture du score. Ils ont réagi sur leur première supériorité numérique grâce à Anthony Rech.

Un score plus lourd mais une meilleure prestation

Ils ont même pris l’avantage dès le début du deuxième tiers mais les Suisses, plus rapides, plus présents devant la cage, ont clos les débats en inscrivants les quatre derniers buts de la rencontre. Paradoxalement, « le score est plus lourd que vendredi mais je pense que notre prestation est meilleure », a analysé Matias Bachelet, élu meilleur Français de la rencontre. « C’est un match totalement différent de la veille. Autant le score est plus lourd, autant le contenu est bien meilleur, a renchéri le coach assistant marseillais, Luc Tardif. On a vraiment joué au hockey, on s’est créé des occasions, on a créé du rush. Vendredi, on avait marqué trois buts mais c’était un peu miraculeux. »

Le sélectionneur, Yorick Treille, s’est lui aussi montré optimiste. « Hier (vendredi), nos joueurs du championnat français n’avaient pas encore connecté leur cerveau sur le niveau international » a-t-il admis, en rappelant que ces deux premiers matches de préparation faisaient partie « d’un processus global ».

Et puis, même si les Suisses étaient privés de leurs meilleurs éléments (leur championnat n’étant pas encore fini), « ça va bien plus vite qu’en Ligue Magnus, a révélé le défenseur marseillais Yohan Coulaud. On n’a pas le droit à l’erreur, il faut être plus concentré, être plus à l’affût sur les changements de direction et devant la cage. »

Opération « séduction Marseille » réussie

L’opération séduction à Marseille est donc globalement réussie, à tel point qu’il se murmure que les Bleus pourraient revenir plus souvent dans la cité phocéenne à l’avenir. En attendant, un deuxième stage attend la sélection : une dizaine de joueurs seront « coupés » au profit de dix plus expérimentés qui avaient été laissés au repos cette semaine. Prochains rendez-vous le week-end prochain à Cergy-Pontoise, avec deux rencontres contre la Norvège