Pour elle, il s’agit d’une décision « ubuesque ». La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) s’est dit ce jeudi opposée à la décision rendue mercredi par la Cour de cassation selon laquelle un salarié tombant malade durant ses congés pourra les reporter.

« Au-delà des coûts induits par ces décisions aberrantes, se pose la question plus large de la notion même de travail et de sa valeur. Un salarié présent à son poste mérite-t-il davantage qu’un absent ? C’était la règle. Ça ne l’est plus et cela représente une formidable injustice », écrit la CPME dans son communiqué intitulé « Maintenant, ça suffit ! ».

Un appel à Sébastien Lecornu

« Les abus se multiplient, l’explosion des arrêts maladies désorganise les entreprises et menace l’équilibre financier de la Sécurité sociale. Qu’à cela ne tienne, allons plus loin », ironise également la CPME en parlant de « la décision ubuesque imposant le calcul de congés payés pendant la durée de ses arrêts maladie » et en accusant la Cour de cassation de « surenchère ».

« La CPME en appelle au nouveau Premier ministre pour que la France défende enfin ses entreprises à Bruxelles. Et elle entend que des démarches soient immédiatement entreprises pour modifier les textes à la base de ces décisions ubuesques », conclut la confédération des petites et moyennes entreprises.

Ce mercredi, la Cour de cassation a acté qu’un salarié qui tombe malade pendant ses vacances a « le droit de voir son congé payé reporté ». En droit européen, « l’objectif du congé payé est de permettre aux salariés non seulement de se reposer, mais aussi de profiter d’une période de détente et de loisirs », rappelait la plus haute juridiction française.

Selon cette dernière, l’objectif du congé maladie est différent : il doit « permettre aux salariés de se rétablir d’un problème de santé », poursuivait-elle dans son communiqué en expliquant que « ces deux droits n’ont donc pas la même finalité ».