Bonjour. Bonjour à toutes et à tous. Soyez les bienvenus à l’écoute de RFI – Radio France Internationale en direct de Paris. Il est 18 heures.

Le Journal en français facile.

Adrien Delgrange.

16 heures en temps universel.

Nous sommes le jeudi 11 septembre.

Au sommaire de cette édition :

Moscou et Minsk préparent des manœuvres militaires. La Russie et la Biélorussie réunissent leurs soldats à partir de demain. La Pologne ferme sa frontière.

Dans ce journal, aux États-Unis, qui a tué Charlie Kirk ? Ce proche de Donald Trump est mort, hier, d’une balle dans le cou. Des policiers mobilisés pour retrouver le tireur.

Au Soudan du Sud, le vice-président, Riek Machar, accusé de meurtre et de terrorisme par la justice de son pays.

Et puis, enfin, TikTok est dangereux. Il faut interdire son utilisation aux moins de 15 ans. C’est ce que préconisent, recommandent des députés français.

Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.

La Russie et la Biélorussie doivent entamer, demain, des exercices militaires. Zapad, c’est le nom de cette démonstration de force prévue tous les quatre ans. Son but : impressionner l’ensemble des adversaires de la Russie. Un déploiement militaire qui sera très observé. D’ailleurs, la Pologne décide de fermer ses frontières avec la Biélorussie pendant ces exercices. La Pologne qui annonce, elle, de son côté, déployer 30 000 hommes. Alors, hasard du calendrier ou pas, c’est aujourd’hui que la Biélorussie, dirigée par Alexandre Loukachenko, a décidé de libérer 52 prisonniers politiques. Correspondance régionale d’Anissa El Jabri.

C’est la deuxième fois, cette année, que Minsk libère une vague de prisonniers politiques, et la deuxième fois qu’elle le fait dans le cadre de négociations où Washington apparaît à la manœuvre. Comme la fois précédente, en effet, l’annonce de ces libérations intervient dans la foulée de la visite d’un émissaire des États-Unis. En juin dernier, la Biélorussie avait, d’ailleurs, fait un geste spectaculaire : elle avait laissé sortir de prison un très haut profil, Sergueï Tikhanovski, qui avait tenté de concourir à la présidentielle de 2020, avait été mis derrière les barreaux. C’est sa femme, désormais exilée, qui avait, à l’époque, relevé le flambeau. Les États-Unis et l’Union européenne avaient, d’ailleurs, décidé plusieurs vagues de sanctions suite à cette présidentielle, largement décrite par l’opposition et les ONG comme truquée. Suite aussi à la répression de fer qui avait suivi. C’est dans ce cadre que la compagnie nationale Belavia, notamment, avait été sanctionnée en 2021. Sanctions qui ont, donc, été levées, ce jeudi, par les États-Unis, selon l’agence d’État biélorusse Belta. L’envoyé spécial du président américain a, aussi, remis une lettre de Donald Trump aux dirigeants biélorusses, avec ces mots : « C’est un geste rare d’amitié. » Anissa El Jabri, Moscou, RFI.

Une libération de 52 prisonniers politiques, aujourd’hui, en Biélorussie, à la veille – je vous le disais –, donc, de ces manœuvres militaires prévues demain [en Biélorussie]. Mais, aussi, au lendemain d’incursions, d’intrusions russes dans le ciel polonais. Au moins 19 drones ont survolé illégalement, hier, la Pologne. Alors, aujourd’hui, en déplacement en Finlande, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, appelle ses alliés à faire plus face à la menace russe.

« Les exercices militaires de la Russie et de la Biélorussie sur le territoire biélorusse ont déjà commencé. Nous les surveillons, ici, en Ukraine. Nos militaires documentent les mouvements d’équipements russes et le développement des infrastructures militaires. Ces actions de la Russie ne sont absolument pas défensives et ne visent, sans aucun doute, pas uniquement l’Ukraine. En Europe, chacun estime que la Russie a, malheureusement, encore la capacité de poursuivre et d’intensifier son agression. Des actions fortes sont donc nécessaires, et pas seulement de la part de l’Europe. Malheureusement, même après les événements d’hier – les frappes de drones, les nombreuses attaques hybrides de la Russie contre des pays européens et les nombreuses attaques massives contre l’Ukraine –, aucune mesure véritablement forte et concrète n’a été prise pour contraindre la Russie à la paix. »

Volodymyr Zelensky, le président de l’Ukraine.

Enfin, la Pologne ne compte pas se laisser faire. Elle demande l’organisation d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, suite à cette intrusion de drones russes sur son territoire.

Le Journal en français facile.

La chasse à l’homme continue aux États-Unis. La police recherche toujours l’assassin de Charlie Kirk. Charlie Kirk, jeune influenceur d’extrême droite, tué, hier, en plein débat, dans une université de l’État de l’Utah. C’est un sniper posté sur un toit qui est à l’origine du tir. On apprend, à l’instant, que la police a retrouvé l’arme du tireur. Matthias Troude, bonjour.

Bonjour.

Où en est l’enquête à cette heure-ci ?

Vous le disiez, la police vient de retrouver l’arme du tireur. Le FBI vient de le déclarer dans une nouvelle conférence de presse, alors que le deuxième jour de chasse à l’homme commence tout juste dans l’Utah. La police a, donc, retrouvé ce fusil. Il était dans des buissons, sur le chemin de l’assassin en fuite. Les enquêteurs commencent à retracer les mouvements du tueur. Il arrive sur le campus [universitaire] quelques minutes avant le drame. Son jeune âge lui permet de se confondre au milieu des étudiants. Sur la vidéosurveillance, on le voit monter des escaliers pour atteindre le toit qui surplombe l’événement. À 130 mètres de là, la vue sur Charlie Kirk est claire. L’influenceur d’extrême droite parle sur une scène extérieure, devant 3 000 personnes. Le sniper tire une fois une balle, qui touche Charlie Kirk en plein cou. Puis il saute du toit et prend la fuite dans un quartier voisin. Son identité reste inconnue.

Merci beaucoup, Matthias Troude, dans le journal en français facile.

On apprend, également, que le président américain, Donald Trump, annonce remettre bientôt à Charlie Kirk la médaille présidentielle de la liberté. Donald Trump l’a annoncé aujourd’hui, pendant une cérémonie au Pentagone qui commémore les attentats du 11 septembre aux États-Unis.

Ailleurs sur la planète. Le Qatar dit au revoir aux victimes des frappes israéliennes. En début de semaine, l’armée israélienne a ciblé des responsables du Hamas à Doha. Aujourd’hui avaient donc lieu les funérailles de ces six personnes tuées. Des obsèques en présence de l’émir du Qatar. Cheikh Tamim Al Thani a participé aux prières. Il s’est positionné devant les six cercueils placés au cœur d’une mosquée de la ville.

Au Soudan du Sud, nous apprenons que le vice-président sud-soudanais, Riek Machar, placé en résidence surveillée depuis plusieurs mois, est inculpé, notamment, pour « meurtre », « terrorisme », « trahison » et « crimes contre l’humanité ». C’est ce que vient d’annoncer la justice de son pays.

L’actualité, également, qui, peut-être, vous concerne. Utilisez-vous TikTok ? Six mois de travaux. Près de 180 personnes ont été interrogées. En France, des députés, une commission d’enquête parlementaire a rendu, aujourd’hui, public un rapport qui était très attendu et très détaillé sur les effets psychologiques de TikTok sur les plus jeunes. La plateforme chinoise est accusée de promouvoir des contenus violents. Baptiste Coulon, bonjour.

Bonjour.

Les conclusions de ce rapport sont accablantes.

Une plateforme « hors-la-loi ». Voici comment ces parlementaires décrivent TikTok dans le rapport. La députée qui l’a rédigé, ce rapport, – Laure Miller –, n’a pas de mots assez durs pour qualifier ce qu’elle a vu au cours des six mois d’enquête.

« On y a vu des contenus sur le suicide, sur la multiplication de violences. Ce qui en ressort, c’est qu’il faut qu’on puisse protéger notre jeunesse. »

Car, en l’état, le verdict est sans appel. Selon le rapport, TikTok expose les plus jeunes à des contenus addictifs, toxiques, des contenus qui favorisent l’émergence de troubles psychiques, ou bien qui amplifient des troubles déjà existants chez certains adolescents. Et TikTok est accusé, par les députés, de laisser faire.

« On l’a bien vu à travers l’audition-fleuve qu’on a eue des responsables, France et Europe. On leur parlait des contenus à modérer, ils voyaient pas vraiment le problème ou ils nous disaient qu’ils allaient se pencher sur le sujet. Mais, de toute évidence, ils ne le font pas. Il suffit d’ouvrir TikTok à l’instant T et vous le verrez. Ils ne font aucun effort. »

Ce rapport formule 40 recommandations pour améliorer la situation, comme l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans ou un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans. Ces recommandations seront-elles reprises dans une loi ? Ce n’est pas sûr, vu le contexte politique incertain en France. Mais, plutôt que l’Assemblée nationale, c’est la justice qui pourrait se prononcer sur le sujet, très bientôt, car le député à la tête de la commission d’enquête a saisi une procureure contre TikTok pour mise en danger des utilisateurs du réseau social.

Baptiste Coulon.

Depuis, TikTok réagit. La plateforme chinoise réagit à la publication de ce rapport. TikTok rejette catégoriquement la présentation dite « trompeuse », qui est faite par la commission d’enquête de députés français.

RFI à Paris. Il va être 18 h 10.