Charlie Kirk lors d’un débat de son « American Comeback tour », quelques mois avant l’étape dans l’Utah où il a trouvé la mort mercredi 10 septembre.

BENJAMIN HANSON / Middle East Images via AFP

Charlie Kirk lors d’un débat de son « American Comeback tour », quelques mois avant l’étape dans l’Utah où il a trouvé la mort mercredi 10 septembre.

ÉTATS-UNIS – L’affaire secoue la classe politique, mais aussi les médias. Un journaliste du site d’information Florida Politics a été suspendu en raison d’une question posée après l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk mercredi 10 septembre, rapporte la presse américaine, notamment le HuffPost US.

Charlie Kirk, porte-drapeau de la jeunesse trumpiste âgé de 31 ans, a été tué d’une balle dans le cou alors qu’il participait à une réunion devant environ 3 000 personnes dans une université de l’Utah, dans l’ouest des États-Unis.

« Je me demandais si le fait que Charlie Kirk ait été blessé par balle avait une incidence sur votre position concernant le port d’armes sur le campus. Si le contrôle des armes avait été en vigueur, la tragédie aurait-elle pu être évitée ? », a demandé le journaliste du Florida Politics à l’élu républicain Randy Fine, alors que l’influenceur était entre la vie et la mort.

« J’ai appris que Charlie Kirk a été touché par un tir il y a 23 minutes. Je suis révolté que vous ayez même pensé à poser une question politique », a rétorqué l’élu de Floride. « Ne me contactez plus jamais », a-t-il ajouté.

Peu après, la direction du média a annoncé la suspension du journaliste.

« Inacceptables »

Ce n’est pas le seul exemple des tensions que l’affaire suscite dans les médias américains. Sur MSNB, un commentateur politique a été licencié pour des propos jugés « inacceptables ».

Interrogé sur le profil de Charlie Kirk, Matthew Dowd a déclaré : « Il a été l’une des figures les plus clivantes (…) qui promeut constamment ce genre de discours de haine visant certains groupes ». « Les pensées haineuses mènent à des paroles haineuses, qui à leur tour mènent à des actes haineux (…). On ne peut pas prononcer ces pensées horribles sans s’attendre à des actes horribles. Et c’est le contexte malheureux dans lequel nous vivons », a-t-il poursuivi.

Ces déclarations ont été dénoncées par de nombreux internautes sur les réseaux sociaux, notamment des militants MAGA, le mouvement de Donald Trump.

La présidente de MSNBC a elle-même condamné des propos « inappropriés, insensibles et inacceptables ». Matthew Dowd a quant à lui présenté ses excuses pour ses mots. Les médias Variety et Deadline ont ensuite annoncé son renvoi.