La secrétaire générale de la CGDT Marylise Léon s’est dite opposée à un retour du conclave sur les retraites. (photo d’illustration)

XOSE BOUZAS / Hans Lucas via AFP

La secrétaire générale de la CGDT Marylise Léon s’est dite opposée à un retour du conclave sur les retraites. (photo d’illustration)

RETRAITES – Une parole ferme. La CFDT s’est dite opposée ce jeudi 11 septembre à une éventuelle réouverture du conclave sur les retraites à l’occasion du changement de Premier ministre, et demande la suspension de la réforme de 2023, qui recule l’âge de départ à 64 ans.

« Pour la CFDT, il n’est pas question de relancer le conclave retraites. La CFDT n’a pas encore eu d’échanges avec le Premier ministre sur ce sujet comme sur les autres », a déclaré le premier syndicat dans un message écrit à l’AFP.

Sa chef de file Marylise Léon, a déclaré jeudi matin sur France Inter avoir eu « un très bref échange de prise de contact » avec Sébastien Lecornu, lequel a promis « des ruptures », « sur le fond » et « pas que sur la forme » lors de sa prise de fonction mercredi.

Le journal Le Monde a rapporté jeudi que le nouveau Premier ministre « entend réactiver le conclave sur les retraites lancé par son prédécesseur », mais cette question n’a pas été évoquée durant la prise de contact entre le nouveau chef de gouvernement et Marylise Léon, a-t-on appris dans l’entourage de cette dernière.

« Solutions solides »

« On ne construit pas des solutions solides sur un bilan aussi fragile qu’un conclave qui a échoué. La rupture annoncée en termes de méthode et sur le fond ne peut déboucher sur une telle proposition sans la moindre concertation », affirme la CFDT.

La CFDT est l’un des trois syndicats – avec la CFTC et la CFE-CGC – à avoir discuté jusqu’au terme du conclave lancé par l’ancien Premier ministre, François Bayrou, pour amender l’impopulaire réforme de 2023. Les négociations ont pris fin sur un constat de désaccord avec le patronat (Medef, CPME) concernant les modalités de prise en compte de la pénibilité.

« La CFDT a négocié loyalement pendant six mois pour corriger la dernière réforme. Le Medef a préféré l’échec. La seule voie possible pour la CFDT est désormais de suspendre la réforme et de renvoyer les choix futurs à 2027 », conclut le syndicat.