Spinal Tap 2 : The End Continues, suite improbable de la comédie culte des années 80, s’apprête à sortir dans les salles américaines. Revue de presse.

Avant que le found footage ne s’impose majoritairement au travers de l’horreur, les faux documentaires (ou documenteurs) ont tenté des expériences bizarres, en essayant de manipuler un spectateur crédule malgré une absurdité grandissante. On peut penser au génial Forgotten Silver de Peter Jackson, mais, dans le genre culte, Spinal Tap, sorti en 1984, se pose là. Le premier film de Rob Reiner (Princess Bride, Quand Harry rencontre Sally) a pris la forme d’un documentaire parodique autour d’un groupe de heavy metal fictif incarné par Christopher Guest, Michael McKean et Harry Shearer.

Avec ses amplis qui vont jusqu’à 11 et les morts improbables des différents batteurs du groupe, Spinal Tap est bourré de délires devenus mythiques, tout en étant une critique joliment acerbe du monde de la musique. Nostalgie oblige, Rob Reiner a décidé de signer une suite, intitulée Spinal Tap 2 : The End Continues, et qui sort dans les salles américaines ce 12 septembre. Revue de presse.

Quand la musique est molle

« L’humour est très amusant et pince-sans-rire, mais fait plus sourire qu’il ne provoque l’hystérie. Comme beaucoup de suites du genre, Spinal Tap 2 se repose principalement sur la nostalgie et l’affection pour l’original. »

The Hollywood Reporter

« Spinal Tap 2 est similaire aux ‘reunion concerts’ qu’il satirise. Ça ne capture peut-être pas la magie de la performance originale, mais sa simple capacité à éveiller une réaction proche vaut déjà le prix du ticket. »

Collider

« La réunion affectueuse de ces rockeurs vieux de la vieille se joue comme un album de meilleurs tubes des rires passés, se façonnant autour d’une performance live avec des chansons que les fans connaissent par cœur, et avec des caméos de plusieurs dieux de la musique. »

Variety

spinal tap 2

C’est moche la vieillesse quand même

« Si le film reprend des pistes humoristiques de l’original, comme la mystérieuse malédiction entourant la mort de leurs batteurs ou des accessoires de scène qui ne fonctionnent pas comme prévu, rien ne s’approche du niveau de l’original. »

IGN

« C’est un film qui sera probablement très marrant si vous êtes défoncé. Les rires sont surtout sarcastiques et pince-sans-rire, et dépendent de votre attachement au matériau d’origine. »

IndieWire

« Ça carbure juste, en roue libre et avec une paresse à couper le souffle, au pouvoir de la nostalgie, et le film espère que la simple vue de notre trio adoré, rassemblé majoritairement sur des chaises et au cours de mauvaises impros, sera suffisante. »

The Times

Night version Wish ?

« Je suis au regret d’annoncer que Spinal Tap est devenu du Dad Rock. »

Washington Post

« Spinal Tap 2 est rempli de fantômes. C’est comme voir un ‘cover band’ jouer les tubes et se rendre qu’il s’agit en réalité du vrai groupe sur la scène. »

The Associated Press

On s’en doutait un peu, mais Spinal Tap 2 n’est pour une bonne partie de la presse qu’une resucée vieillissante du film original, une tournée d’adieu qu’on pourra voir comme attendrissante, ou fainéante. A noter que pour le moment, le film n’a pas de date de sortie française, ce qui peut se comprendre, étant donné que Spinal Tap est avant tout un objet de culte aux États-Unis.