22 % : c’est la part que représentent les femmes dans les effectifs en cybersécurité. Pour lutter contre cette sous-représentation, l’Université de Toulouse a initié, avec sept partenaires, un consortium unique : Wem Cyber. L’idée est largement inspirée des travaux de Florence Sèdes, lauréate 2025 du prix « femmes cyberchercheuses » et professeure au sein de l’Institut de recherche en informatique de Toulouse. Le projet, récompensée par le programme Horizon Europe, bénéficie d’un financement européen de trois millions d’euros sur trois ans. Il vise donc la mise en place de différentes initiatives pour renforcer la place des femmes dans le secteur de la cybersécurité.

Une approche « robuste et complète »

Wem Cyber proposera diverses actions dans cinq organisations européennes, pour une approche décrite comme « robuste et complète ». Mobilités ciblées, programmes de mentorat ou encore activités de développement de compétences seront rendues accessibles aux participantes, le tout selon un plan personnalisé. L’accent est notamment mis sur le renforcement de la collaboration entre les milieux industriel et universitaire. En effet, et selon l’Université de Toulouse, cette coopération est essentielle tant « pour stimuler l’innovation » que pour « renforcer les défenses dans le secteur de la cybersécurité ».

Concrètement, le programme européen espère contribuer à dix nouvelles solutions de cybersécurité, et améliorer les perspectives de carrière d’au moins 50 % des participantes.

Un projet collaboratif

Wem Cyber mobilise donc huit partenaires, répartis dans sept pays : France, Turquie, Grèce, Slovénie, Lituanie, Belgique, Espagne. L’ensemble du consortium est coordonné par Bilişim Vadisi, créateur et développeur d’écosystèmes, avec les Universités de Toulouse, Maribor, Pompeu Fabra, Bogazici, et Vilnius Tech, Ubitech et Women4Cyber. Le top départ du programme sera donné en janvier 2026.

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