Depuis quelques jours, Maëva Squiban touche du doigt cette chose encore abstraite pour elle jusque-là. « Parfois c’est un peu gênant quand tu vois une photo de toi au supermarché », glisse l’intéressée dans un demi-sourire. Cet été, sur les routes du Tour de France Femmes, il y a certes eu Pauline Ferrand-Prévot, victorieuse du classement général et idole du sport français, mais il y a aussi eu la Bretonne de 23 ans. Car, avant le festin de « PFP », il y a eu le feu d’artifice Squiban. En remportant les 6e et 7e étapes de la Grande Boucle, la coureuse de l’équipe UAE Team ADQ s’est révélée aux yeux du grand public, la faisant entrer par la même occasion dans une autre dimension.

Celle qui la conduit à découvrir sa notoriété naissante alors qu’elle reprend cette semaine la compétition, après plus d’un mois d’arrêt, sur les routes du Tour féminin international de l’Ardèche qui sont passées par le Vaucluse hier (3e étape, Avignon – Pernes-les-Fontaines victoire de la Néerlandaise Mischa Bredewold, Squiban a terminé 12e). « C’est le début, mais je pense que la folie va s’arrêter, tente-t-elle de se rassurer. Il faut juste savourer et profiter de ces moments qui n’arrivent pas tout le temps. »