- Moscou indique avoir abattu 221 drones ukrainiens dans la nuit de jeudi à vendredi, soit l’une des attaques les plus massives de l’armée de Kiev en trois ans et demi d’offensive russe.
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Ukraine-Russie : des négociations dans l’impasse
Les éléments marquantsCONVOCATION08:52
L’ambassadeur de Russie en France est convoqué aujourd’hui au ministère français des Affaires étrangères pour évoquer l’incursion des drones en Pologne, a annoncé le chef de la diplomatie sortante, emboitant le pas à plusieurs autres pays européens. « Il sera convoqué ce matin. Nous allons lui dire (…) que nous ne nous laisserons pas intimider », a déclaré Jean-Noël Barrot sur France Inter. « Intentionnelle ou non, accidentelle ou non, tout cela est très grave. Tout cela est absolument inacceptable. Tout cela vient s’ajouter aux innombrables provocations de Vladimir Poutine », a-t-il dit.
L’ambassadeur de Russie en France sera convoqué ce vendredi matin au Quai d’Orsay, annonce Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, après l’incursion de drones présumés russes dans l’espace aérien de la Pologne. #le69inter pic.twitter.com/Wja7gsvAF7 — France Inter (@franceinter) September 12, 2025
Voir plus d’éléments marquantsMinute par minuteSONDAGE09:03
Trois-quarts des Français jugent nécessaire d’apporter des « garanties de sécurité fortes » à l’Ukraine pour y sécuriser un éventuel cessez-le-feu, mais moins de la moitié sont favorables à l’envoi de troupes dans le pays, selon un sondage de l’Ifop publié aujourd’hui.
Si 75% des sondés jugent nécessaires de telles garanties, une majorité (61%) se prononce d’abord pour qu’elle prenne la forme d’une intégration progressive de l’Ukraine dans l’Otan, considérée comme une ligne rouge pour la Russie, la fourniture d’armes (59%) et l’intégration progressive à l’Union européenne (56%). En revanche, l’envoi de troupes occidentales ou européennes au sol, sur le modèle des États-Unis en Corée du Sud, recueille 47% de soutien.
Le sondage révèle un clivage politique fort sur ce sujet. Avec un soutien passant de 70% pour les sympathisants du président de la République, qui s’est dit prêt à engager des forces françaises en Ukraine, à 55% pour ceux des partis de gauche et de droite, et chutant à 36% pour les sympathisants du Rassemblement national (RN). Pour 35% des sondés, l’ONU devrait s’impliquer en premier lieu pour faire respecter un cessez-le-feu.
CONVOCATION08:52
L’ambassadeur de Russie en France est convoqué aujourd’hui au ministère français des Affaires étrangères pour évoquer l’incursion des drones en Pologne, a annoncé le chef de la diplomatie sortante, emboitant le pas à plusieurs autres pays européens. « Il sera convoqué ce matin. Nous allons lui dire (…) que nous ne nous laisserons pas intimider », a déclaré Jean-Noël Barrot sur France Inter. « Intentionnelle ou non, accidentelle ou non, tout cela est très grave. Tout cela est absolument inacceptable. Tout cela vient s’ajouter aux innombrables provocations de Vladimir Poutine », a-t-il dit.
L’ambassadeur de Russie en France sera convoqué ce vendredi matin au Quai d’Orsay, annonce Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, après l’incursion de drones présumés russes dans l’espace aérien de la Pologne. #le69inter pic.twitter.com/Wja7gsvAF7 — France Inter (@franceinter) September 12, 2025
ZAPAD-202508:26
Les exercices Zapad-2025 ont bien débuté dans une ville à l’est de Minsk. Selon Donald Tusk, Premier ministre polonais, ils visent à simuler l’occupation du corridor de Suwalki, qui s’étend le long de la frontière entre la Pologne et la Lituanie avec l’enclave russe de Kaliningrad à l’ouest et le Bélarus à l’est. Ce corridor est souvent considéré comme un point faible de l’Otan qui pourrait être la première cible d’une hypothétique attaque russe. Cette crainte est une « absurdité totale », a balayé le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
Image de l’armée russe sur le lancement des exercices Zapad-2025 – Handout / Russian Defence Ministry / AFPESCALADE ?07:45
Après l’épisode des drones russes en Pologne, les alliés de l’Otan sont sur le qui-vive et la France envoie trois Rafale en soutien. Y a-t-il un risque d’escalade ? On fait le point sur place avec Thomas Misrachi, envoyé spécial TF1-/LCI ⤵️
Drones en Pologne : Macron envoie 3 rafalesSource : TF1 Info
DÉBUT DES EXERCICES07:41
La Russie et le Bélarus ont débuté ce matin leurs exercices militaires conjoints, a annoncé l’armée russe. Ces Zapad-2025 suivent le calendrier habituel, soit tous les quatre ans. Mais il s’agit des premiers depuis le début de la guerre en Ukraine, les précédents ayant eu lieu en 2021. Ils avaient alors mobilisé 200.000 soldats russes. Ce nombre devrait être plus réduit cette année en raison du déploiement de l’armée russe en Ukraine.
DES RAFALE EN POLOGNE06:59
Sur X, Emmanuel Macron a annoncé hier soir que « suite aux incursions de drones russes en Pologne », le chef de l’État a « décidé de mobiliser trois chasseurs Rafale pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais et du Franc Est de l’Europe avec nos alliés de l’Otan ». Un engagement que le président français avait pris auprès du Premier ministre polonais rappelle-t-il.
« Je me suis également entretenu à ce sujet avec le Secrétaire général de l’Otan, et le Premier ministre britannique, également impliqué dans la protection du Flanc Est. La sécurité du continent européen est notre priorité absolue. Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie », écrit encore Emmanbuel Macron.
Suite aux incursions de drones russes en Pologne, j’ai décidé de mobiliser trois chasseurs Rafale pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais et du Flanc Est de l’Europe avec nos alliés de l’OTAN. Je m’y étais engagé hier auprès du Premier ministre polonais.… — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 11, 2025
EXERCICES06:53
La Russie et le Bélarus, son allié fidèle, doivent entamer aujourd’hui de grands exercices militaires conjoints. Ces manœuvres se déroulent alors que l’armée russe progresse sur le front ukrainien et intensifie ses attaques aériennes sur les villes du pays voisin, plus de trois ans après le début de son offensive à grande échelle.
Elles se tiennent à partir d’aujourd’hui et jusqu’à mardi prochain près d’une ville située à l’est de Minsk, la capitale, selon les autorités bélarusses. La Pologne, la Lituanie et la Lettonie, pays membres de l’Otan et voisins du Bélarus, voient d’un très mauvais oeil l’organisation de ces exercices si près de leurs frontières.
RENFORCEMENT06:52
Les alliés de la Pologne, dont la France et l’Allemagne, ont annoncé renforcer ses moyens de défense aérienne après l’intrusion de drones sur son territoire et au moment où Moscou et son allié la Biélorussie lancent de grands exercices militaires conjoints à ses portes. En amont de ces manœuvres, les autorités polonaises ont fermé durant la nuit, comme indiqué, les derniers passages frontaliers avec le Bélarus. L’agence officielle Belta à Minsk a montré des gardes-frontières déroulant du fil de fer barbelé.
Jugée délibérée par Varsovie, l’irruption de 19 drones présumés russes dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine guerre d’Ukraine, a provoqué un branle-bas chez les alliés européens.
AFPERREUR ?06:49
Le président américain, Donald Trump, a estimé hier que l’intrusion de drones présumés russes sur le territoire de la Pologne était peut-être le résultat d’une erreur de la part de la Russie. « Mais quoi qu’il en soit, je ne suis pas content de quoi que ce soit dans cette situation », a également répondu le responsable à une question de journalistes.
DRONES UKRAINIENS06:48
La Russie a indiqué avoir abattu dans la nuit 221 drones ukrainiens, soit l’une des attaques les plus massives de l’armée de Kiev en trois ans et demi d’offensive russe. Sur ces drones « interceptés et abattus » par la défense anti-aérienne russe, neuf l’ont été dans la région de Moscou et 28 dans la région où se situe la deuxième ville du pays, Saint-Pétersbourg (nord-ouest), a indiqué le ministère de la Défense sur Telegram le jour où la Russie et le Bélarus lancent d’importantes manœuvres militaires communes et deux jours après l’intrusion de drones russes en Pologne.
06:47
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la situation en Ukraine. Retrouvez ici les dernières informations.
En quête de soutiens diplomatiques après l’intrusion de drones présumés russes sur son territoire, la Pologne a annoncé jeudi avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunira en urgence ce vendredi. Jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou, l’intrusion d’une vingtaine de drones venus du ciel ukrainien et du Bélarus a suscité une vive émotion en Pologne, qui réclame un renforcement sur son sol des capacités militaires de l’UE et de l’Otan.
La saisine du Conseil de sécurité vise à « attirer l’attention du monde entier sur cette attaque sans précédent menée par des drones russes contre un pays membre non seulement de l’ONU, mais aussi de l’Union européenne et de l’Otan », a justifié le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski à la radio RMF FM. La présidence sud-coréenne du Conseil de sécurité a indiqué qu’il se réunirait vendredi à 15H (21H en France) à New York. Ce conseil est composé de cinq membres permanents disposant du droit de veto, divisés en deux groupes opposés géopolitiquement : d’un côté les États-Unis, la France et le Royaume-Uni – pays alliés de la Pologne et de l’Ukraine -, de l’autre la Russie et la Chine.
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L’intrusion des drones dans la nuit de mardi à mercredi est survenue dans un contexte déjà très tendu, à la veille de grandes manœuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025). Programmées de vendredi à mardi prochain, elles ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi et limiter le trafic aérien à ses frontières orientales. La Russie a demandé jeudi à Varsovie de « reconsidérer la décision prise (la fermeture de la frontière bélarusse) dans les plus brefs délais », dénonçant des « mesures de confrontation » et une « politique d’escalade des tensions ». La Lituanie et la Lettonie ont également annoncé des restrictions du trafic aérien à leurs frontières avec la Russie et le Bélarus.
Selon Varsovie, 19 drones sont entrés dans l’espace aérien polonais, sans faire de blessés. Au moins trois drones, « de fabrication russe », selon M. Sikorski, ont été abattus par l’armée polonaise et ses alliés de l’Otan. Le ministre polonais de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz affirme que les drones ont décollé des régions russes de Briansk, Koursk, Orel et Krasnodar, et de la Crimée ukrainienne occupée par la Russie.
Les autorités russes ont nié toute implication, reprochant à Varsovie de n’avoir avancé aucune preuve matérielle. « Cela a pu être une erreur » de la part de la Russie, avancé jeudi le président américain Donald Trump. « Mais quoi qu’il en soit, je ne suis pas content de quoi que ce soit dans cette situation », a-t-il ajouté, devant des journalistes.
Antoine LLORCA