Depuis mercredi et l’incendie du bus sur la rocade de Rennes, la rumeur allait bon train. Le feu qui a tant fait causer aurait été causé par les forces de l’ordre. Une rhétorique habituelle de la part des manifestants les plus radicaux mais contredite par toutes les sources officielles. Jeudi soir, le procureur de la République de Rennes a confirmé que le véhicule a bien été incendié volontairement par une personne qui se trouvait sur la rocade. « Les premiers éléments de l’enquête permettent de confirmer qu’il s’agit d’un incendie volontaire par un manifestant », a fait savoir Frédéric Teillet à nos confrères de Ouest-France.
Dès mercredi, la direction de Keolis avait détaillé le contexte de cet incendie, élément marquant de cette journée « Bloquons tout » du 10 septembre. Le chauffeur, choqué, avait témoigné de la scène. « Des manifestants sont entrés dans le bus et lui ont demandé de sortir, ce qu’il a fait. Ils ont tout saccagé le bus et l’ont caillassé », expliquait la direction de Keolis.
Le bus s’était embrasé, entraînant d’impressionnantes flammes qui sont venues fragiliser le pont de l’Alma situé juste au-dessus. Un épais nuage de fumée était visible au-dessus de Rennes, obligeant les pompiers à intervenir en urgence. Il avait fallu plusieurs heures aux forces de l’ordre pour évacuer la rocade et permettre aux personnes bloquées de reprendre la route. « Des débordements inadmissibles », condamnés par la maire de Rennes Nathalie Appéré (PS) mais aussi par le préfet qui évoquait « des actes inacceptables ».
Depuis cet incendie, la circulation sur le pont de l’Alma est interdite dans le sens Nantes vers Rennes. Les automobilistes venant de la RN137 et souhaitant se rendre vers l’avenue Henri-Fréville et le centre-ville doivent emprunter la rocade.