Par
Enzo Legros
Publié le
12 sept. 2025 à 12h11
Pour certains, la mobilisation du 10 septembre 2025 à Toulouse est source de déception. Pour d’autres, ce n’est que le commencement d’un mouvement qui se veut persistant. Preuve en est, quelques heures après la fin de la journée d’action, de nombreuses personnes se sont projetées vers l’avenir. Dans un premier temps, aucune décision n’a été prise. Mais, le choix de se joindre à une « journée noire » prévue le 18 septembre par de nombreux syndicats est désormais scellé. Voici ce qui est prévu pour l’acte deux de « Bloquons tout ».
Grève massive le 18 septembre
Sans parler de manifestations, le 18 septembre 2025 se profile comme une journée de grève massive dans beaucoup de secteurs professionnels. Une union intersyndicale, construite à l’échelle nationale, avait déjà coché cette date dans son agenda dès le mois d’août. La liste des syndicats en grève est longue, et peut encore évoluer : CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES.
Le « blocage » de Toulouse pourrait être beaucoup plus important que celui opéré le 10 septembre, puisqu’une grève a été annoncée du côté de la SNCF, avec un appel lancé dans la fédération CGT des cheminots, la principale organisation syndicale de travailleurs de la compagnie ferroviaire.
Les écoles aussi concernées
Les branches de métiers concernées par l’appel à la grève du 18 septembre sont nombreuses. « Les hôpitaux, l’énergie, les industries, les transports, l’audiovisuel public et la culture sont déjà mobilisés », indique la CGT en Haute-Garonne. Les écoles seront aussi sûrement impactées. Des syndicats d’enseignants, dont FSU-SNUipp 31 et l’UNSA, vont se joindre à la grève, pour dénoncer « le budget d’austérité » de l’ancien premier ministre François Bayrou.
Certaines écoles de Toulouse ont déjà annoncé la grève aux parents d’élèves. Pour les professeurs, la colère provient également de la position du nouveau directeur académique des services de l’Education nationale, Christian Mendivé, qui souhaite fermer des classes quelques jours après la rentrée scolaire dans le département. Le non-renouvellement d’enseignants contractualisés l’année dernière est aussi un sujet de colère.
« Bloquons tout » se joint aux syndicats
La mobilisation du 18 septembre est différente, par son organisation, de la première journée du mouvement « Bloquons tout » . Un flou demeurait à Toulouse, jusqu’à la matinée même de mercredi, sur l’ampleur réelle qu’allait prendre le 10 septembre, puisque les syndicats se sont joints que très tard à l’appel. Cette fois, le 18 septembre est une grève intersyndicale, à laquelle se joint « Bloquons tout ».
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Concrètement, la grève est donc déjà actée dans beaucoup de syndicats, et la survenue d’une action forte dans la Ville rose est plus tangible dans les transports et l’éducation. Mais le lien avec le mouvement « Bloquons tout » est bien présent. Dans un communiqué, le syndicat SUD indique vouloir « construire la suite de cette mobilisation par la grève », le 18 septembre, pendant que le FSU-SNUipp appelle « à préparer les suites des mobilisations pour faire tomber ce budget ».
Des manifestations à prévoir ?
Pour l’instant, aucun rendez-vous n’a été annoncé pour une manifestation d’ampleur dans Toulouse le 18 septembre. Pour le 10 septembre, la date et le lieu précis étaient tombés dans les ultimes jours. Toutefois, la mobilisation par la manifestation est clairement envisagée dans tous les communiqués des syndicats de Haute-Garonne.
Sur les réseaux sociaux, le mouvement « Bloquons tout » travaille bien sur la construction du 18 septembre, le deuxième acte de sa mobilisation nationale.
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