L’homme interpellé mercredi à Vivonne dans l’enquête sur la mort d’Agathe Hilairet est présenté ce vendredi à un juge en vue de sa mise en examen pour « meurtre précédé d’enlèvement et séquestration ». De l’ADN de la joggeuse disparue en mai a été retrouvé dans son véhicule, indique le parquet.
L’homme placé en garde à vue depuis mercredi dans l’enquête sur la mort d’Agathe Hilairet, joggeuse retrouvée en mai à Vivonne (Vienne), est présenté à un juge ce vendredi en vue de sa mise en examen pour « meurtre précédé d’enlèvement et séquestration », indique le parquet de Poitiers qui a demandé son placement en détention provisoire.
« Présence de l’ADN de la victime »
Dans un communiqué de presse, la procureure de la République de Poitiers indique que de l’ADN d’Agathe a été retrouvé dans sa voiture. « Le 10 septembre 2025 matin, l’intéressé a été interpellé et placé en garde à vue. Son véhicule a été immédiatement placé sous scellé en vue de son exploitation. Les expertises réalisées dans le temps de la garde à vue ont permis de matérialiser la présence de l’ADN de la victime. »
Durant son audition, l’homme a reconnu avoir été sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet, ajoute la procureure.
Condamné à deux reprises pour viols
Né en 1965 et habitant Vivonne (Vienne), il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) et a déjà été condamné à deux reprises pour viol sous la menace d’une arme : une première fois en 1994 dans Puy-de-Dôme (12 ans de réclusion) et une deuxième fois en 2004 par la cour d’assises de la Haute-Loire (30 ans de réclusion criminelle, avec peine de sûreté de 20 ans).
Le parquet fait savoir qu’après son incarcération en Corse, le suspect a bénéficié d’un aménagement de peine « sous la forme d’un placement extérieur sur le département de la Vienne à compter du mois d’avril 2024 ». Depuis le 5 octobre 2024, il devait résider dans un lieu déterminé avec interdiction de contacter les victimes, de détenir une arme. Il avait également l’obligation de se soigner et de travailler.
Le 10 avril, Agathe Hilairet, 28 ans, était partie faire un jogging, à Vivonne à une vingtaine de km au sud de de Poitiers (Vienne) et n’avait plus donné signe de vie. Son corps avait été retrouvé le 4 mai. L’autopsie n’avait pas permis de déterminer les causes du décès, mais des analyses complémentaires avaient montré que le corps avait été déplacé après la mort, renforçant la piste criminelle.
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