Les membres du comité sont pleins d’espoir. Et en même temps, nous ne voulons pas nous réjouir trop tôt. Nous avons appris à être méfiants…
Au lendemain de la déclaration du ministre iranien des Affaires étrangères, affirmant qu’un accord visant à échanger des prisonniers français en Iran contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa phase finale , le comité des amis et collègues de Jacques Paris se veut prudent.
Les soutiens de Jacques Paris «sur le qui-vive» mais «méfiants»
Par l’intermédiaire de Marie-Brigitte Huet, leur porte-parole, les soutiens de l’ancien professeur de mathématiques du lycée Clémenceau disent être sur le qui-vive depuis la nuit dernière. Dans une interview télévisée diffusée jeudi soir, Abbas Araghchi a en effet déclaré : Je peux maintenant dire que nous sommes arrivés au point où (l’accord sur) l’échange des prisonniers français en Iran approche maintenant de sa phase finale . Sans donner plus de détails.
Selon l’AFP, l’échange proposé concerne Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. L’Iran a demandé à plusieurs reprises sa libération, arguant qu’elle avait été injustement détenue.
De son côté, la France a déposé en mai une requête contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour la détention de Cécile Kohler et Jacques Paris, que Paris estime être retenus comme otages d’État .
Un Nantais détenu depuis trois ans
Cécile Kohler, 40 ans, et le Nantais Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés le 7 mai 2022. Ils sont accusés d’espionnage pour le compte d’Israël, l’ennemi juré de l’Iran. Leurs familles ont décrit leur situation comme de plus en plus désespérée.
Le couple fait partie d’une vingtaine d’Européens détenus en Iran, dont Lennart Monterlos, un Franco-Allemand de 19 ans qui effectuait un voyage à vélo entre l’Europe et l’Asie et qui a été arrêté dans le pays en juin, pendant la brève guerre entre l’Iran et Israël.
Paris ne commente pas
Interrogé vendredi matin sur France Inter, Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des affaires étrangères, a indiqué qu’il ne ferait aucun commentaire sur les propos du ministre iranien . Indiquant seulement : La France exige avec constance la libération immédiate et inconditionnelle de nos ressortissants en Iran.