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Rédaction Paris

Publié le

12 sept. 2025 à 17h17

C’est un hommage aux victimes d’envergure qui se prépare. Samedi 13 septembre 2025, le chef Yannick Alléno et l’article JR organisent une opération de sensibilisation sur le pont d’Iéna à Paris (16e), en face de la tour Eiffel. Ils prévoient d’exposer 1 330 portraits de familles de victimes d’accidents de la route. « Les dégâts de la route et les malheurs ne s’arrêtent pas avec le départ de l’enfant. Il y a les invisibles, les gens dont on ne parle jamais, qui ont besoin de soutien, d’aide et surtout de visibilité », a soulevé Yannick Alléno au micro d’Ici Paris Île-de-France ce vendredi. « La route représente la première cause de mortalité en France. Il y a 700 personnes de moins de 24 ans qui partent tous les ans sur les routes. Je pense qu’il est important de faire attention aux familles quand ça arrive. »

Tout un symbole

Le chef est engagé dans la lutte contre les violences routières depuis la mort de son fils Antoine, 24 ans. Il est décédé en 2022 dans un accident de voiture, percuté par le véhicule d’un conducteur récidiviste, ivre, sans permis et au volant d’une voiture volée. Sa condamnation pour « homicide involontaire » a poussé Yannick Alléno à devenir un ardent défenseur de la création du délit de « homicide routier », entré en vigueur cet été. Désormais, les personnes reconnues coupables de ce type de délit encourent dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

« Le but, c’est qu’on arrive à faire en sorte que les chiffres diminuent. Ce n’est pas le cas. Il y a eu 81 gamins qui sont partis cette année au mois de juillet. C’est-à-dire que ce soir, vous allez éteindre les lumières du studio de radio, et il manquera deux enfants demain matin. Il est temps de se le rappeler. »

Samedi, les portraits des familles des victimes seront affichés sur près de 200 mètres de long. La veille, ce vendredi, des primo-intervenants tels que les pompiers et les gendarmes seront photographiés. Dimanche, toutes les images seront arrachées « pour symboliser l’effacement de la mémoire collective de ces gamins et de ces familles ».

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