Il y a à peine quelques mois, Max Verstappen était pressenti pour rejoindre d’autres écuries, Mercedes espérant en vain de le séduire. Finalement, le Néerlandais est pleinement impliqué dans le développement de la voiture 2026, assure Laurent Mekies, le directeur d’écurie de Red Bull.
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En 2026, la F1 entrera dans une nouvelle ère réglementaire. Red Bull a dû changer de motoriste après la décision de son partenaire Honda de ne fournir qu’Aston Martin à partir de 2026. Pour gagner en indépendance vis-à-vis des motoristes qui approvisionnent d’autres équipes, Red Bull a donc établi un partenariat avec Ford. Les nouveaux moteurs seront inaugurés dès la prochaine saison.
Dans un entretien accordé à Sky Sports, Jim Farley, le PDG de Ford, a mis en avant l’implication de Max Verstappen dans le projet 2026. « Je pense que c’est l’un des piliers les plus importants du succès du groupe motopropulseur » a décrypté l’Américain. Jim Farley a également félicité la symbiose entre Laurent Mekies, Max Verstappen et l’ensemble de l’écurie. « En discutant avec Max, chez Ford, nous avons vraiment développé notre respect pour lui en le regardant cette année. La façon dont il a apporté de la stabilité sans drame dans un environnement où nous essayons tous simplement de faire notre travail. Je peux vraiment le voir dans ses yeux aujourd’hui, par rapport à l’année dernière. C’est l’une des grandes qualités de Laurent et de son équipe. Ils ont tous un engagement profond les uns envers les autres » a constaté le directeur.
Laurent Mekies: Max Verstappen « est au coeur du projet » Red Bull-Ford
Laurent Mekies a pour sa part salué la motivation du quadruple champion du monde : « Max s’investit énormément dans les projets, même en dehors de la voiture », a-t-il souligné. « Il teste la voiture dans les simulateurs, il travaille avec des ingénieurs des deux côtés pour comprendre comment développer ces voitures de 2026 : où trouver la puissance ? Où trouver l’appui aérodynamique ? C’est dire à quel point il est au cœur du projet ».
Pour entreprendre le projet ambitieux mais risqué de fabriquer ses propres moteurs, disposer d’un ingénieur expérimenté à la tête de l’écurie autrichienne rassure. « C’est un technicien, ce qui est exactement ce qu’il faut pour ce changement en 2026. C’est vraiment le leader qu’il nous faut. Nous le soutenons totalement et je le ressens vraiment au sein de l’équipe » a affirmé Farley. Laurent Mekies a en outre reconnu que le projet était « fou », tout en soulignant qu’il correspondait parfaitement à la culture de Red Bull et de Ford.
Se mesurant à des vétérans du domaine, Red Bull mesure l’ampleur de la tâche à venir. « C’est un projet colossal, a concédé Laurent Mekies. Nous ne savons pas où nous nous situons par rapport à la concurrence. Nous avons toutefois suffisamment de respect pour elle pour dire : ‘Si ces gens-là font cela depuis 50, 60 ou 70 ans, nous partons de zéro, nous devons recruter tout notre personnel, mettre en place tous les processus, toutes les infrastructures. Et cela va prendre du temps.’ »
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