- Douze jeunes singes de laboratoire manquent à l’appel après l’intrusion d’individus dans le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg.
- Selon les autorités, ils ne représentent « aucun danger pour les populations locales ».
Douze ouistitis en cavale. Des petits primates ont disparu à la suite d’une intrusion dans le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg (Unistra), a appris l’AFP, confirmant une information des Dernières nouvelles d’Alsace. « Trois combinaisons » intégrales ont été retrouvées dans le complexe qui abrite plus de 800 singes, situé dans une forteresse du XIXe siècle à Niederhausbergen (Bas-Rhin), mais la direction ne connaît pas le nombre précis d’individus impliqués.
« Aucun risque pour les populations locales »
Vendredi, 12 ouistitis manquaient toujours « ainsi que trois boîtes à nid », détaille l’Unistra. « Nous supposons que certains animaux ont été volés, sans exclure que certains puissent être aux abords du site », précise l’institut. Pesant entre 300 et 500 grammes à l’âge adulte, ces jeunes singes ne représentent « aucun risque pour les populations locales ». A contrario, cet animal est « plutôt stressé de se retrouver en dehors de son environnement et de ses congénères » et ses chances de survie à l’extérieur « sont très faibles ». Par ailleurs, deux animaux ont déjà été récupérés dans l’enceinte du site « et sont en bonne santé ». Les autres spécimens sont activement recherchés par des zootechniciens et des responsables du bien-être animal.
L’université a déposé une plainte auprès de la gendarmerie de Mundolsheim « et les services des douanes ont été informés pour les contrôles aux frontières ». « Les cambrioleurs, par leurs actes, n’ont aucune préoccupation du bien-être de ces animaux », dénonce-t-elle.
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Le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg a été créé en 1978 et s’étend sur sept hectares de terrain boisé. Aujourd’hui rebaptisé « SILABE » (pour Simian Laboratory Europe), (nouvelle fenêtre) le site a été installé dans un fort construit par les Allemands en 1870 près de Strasbourg. Plus de 800 animaux de sept espèces différentes y sont hébergés et sont utilisés pour différents types de recherche, du biomédical à l’étude du comportement animal. « Les primates (…) ne proviennent pas de prélèvements dans les populations sauvages vivant dans la nature, mais ils sont nés en captivité depuis de nombreuses générations et sont impliqués dans des programmes de conservation au niveau européen », explique le SILABE sur son site internet.
Plusieurs associations, comme Pro Anima, militent depuis plusieurs années pour la fermeture de ce laboratoire.
Maxence GEVIN