PORTRAIT – Intellectuelle par essence sceptique, la romancière – qui a écrit sur Saint-Simon, Debord et Warhol – raconte dans son dernier livre comment elle s’est ouverte, suite à une série de deuils, à la spiritualité hindoue.
On la rencontre dans un hôtel de la rue des Saints-Pères, tout près du siège de son éditeur, Grasset. Bouche rouge, traits anguleux et altiers, cheveux noirs. Cécile Guilbert en impose. Cette beauté fatale dissipe autour d’elle une sorte d’autorité naturelle et d’aura mystérieuse, comme lorsqu’elle promenait sa longue silhouette dans les couloirs de Sciences Po, école qu’elle avait choisie avec l’espoir d’entrer à l’ENA pour épouser une carrière d’écrivain- diplomate et où elle se rendait entre deux virées aux Bains Douches et des nuits que l’on supposait incandescentes et accompagnées de substances toxiques. « Un moment d’outrances festives et de libertinage effréné » écrit-elle dans son dernier livre, Feux sacrés (Grasset). Un moment aussi de mal-être masqué par une pointe de froide arrogance, « un colossal complexe de supériorité intellectuelle et psychique », écrit-elle encore. Manière probablement de cacher la tristesse et le désarroi que la mort brutale de son cousin adoré…
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