EN BREF

  • Depuis quelques jours, une polémique entoure France
    Télévisions, impliquant Thomas Legrand, Patrick Cohen.
  • Patrick Cohen a été convoqué par le comité d »éthique, qui
    a conclu à l’absence de faute.
  • Le débat dans TBT9 s’étend à la frontière entre vie
    privée et crédibilité journalistique, notamment concernant Léa
    Salamé.

Depuis plusieurs jours, la
polémique enfle autour de
France Télévisions et même
Léa Salamé prend des balles perdues. En cause, deux figures de
France Inter,
Thomas Legrand et Patrick Cohen, accusés de proximité avec des
dirigeants socialistes. Filmés lors d’un échange
informel, certains les soupçonnent d’avoir évoqué une stratégie
politique. Patrick Cohen a même été convoqué
devant le comité d’éthique qui a finalement conclu
qu’aucune faute n’avait été commise.

Un verdict qui
n’a pas manqué de faire réagir les chroniqueurs de TBT9. Isabelle Morini-Bosc a ouvert le
débat, pointant le manque
d’indépendance supposé de certains journalistes.
Pour elle, voir des voix d’opinion entretenir des liens aussi
étroits avec un parti politique pose question sur
l’impartialité de l’audiovisuel public.

Léa Salamé dans le viseur des
critiques

Rapidement, le
débat a glissé vers une autre figure emblématique
de France Télévisions : Léa Salamé. Son rôle au JT
de 20h, combiné à sa relation avec
Raphaël Glucksmann, homme politique engagé à
gauche, interroge certains chroniqueurs.
Matthieu Delormeau s’est montré particulièrement
tranchant.

‘‘Léa Salamé qui est aux 20h alors
que son mari est au Parti Socialiste, c’est
complètement surréaliste.”
Cyril Hanouna a tenu à défendre la journaliste mais a soulevé
une question de symétrie. ‘‘Imaginez que son compagnon ne soit pas Glucksmann
mais Jordan Bardella… Est-ce qu’elle aurait
présenté le JT de 20h ? (…) Est-ce que si son
compagnon était Laurent Wauquiez ou Bruno
Retailleau, est-ce qu’elle aurait présenté le JT de 20h
?”

Un
débat qui dépasse le cas de la présentatrice du JT du 20
heures

Au-delà de la journaliste Léa
Salamé, ce débat illustre une problématique plus large : la
frontière parfois floue entre vie
privée et crédibilité journalistique.
Peut-on juger une professionnelle à travers les engagements
politiques de son compagnon ? Pour Cyril Hanouna, réduire
Léa Salamé à ce prisme serait injuste. ‘‘La pauvre, elle en prend
de tous les côtés, je la défends. Elle n’est
pas nulle. Elle a du talent, elle
fait partie du top 5 aujourd’hui à
l’antenne.’’

Une chroniqueuse de
TBT9 a également souligné que Léa Salamé ne
partageait pas forcément les opinions politiques
de son compagnon. ‘‘Raphaël Glucksmann avait
pris la parole justement par rapport à ça en disant qu’il ne
parlait pas politique avec Léa Salamé parce qu’il
pouvait se prendre le chou, parce qu’ils ne sont
pas toujours d’accord sur les questions
politiques.” Et Cyril Hanouna était d’accord.
‘‘Ce n’est pas parce que son compagnon est de gauche
qu’elle est de gauche.”