Le débat s’annonce vif. Ce vendredi, le Conseil de l’Union européenne se penchait sur une proposition de règlement controversée. Derrière le surnom de « Chat Control », donné par ses opposants, se trouve un projet destiné à lutter contre les abus sexuels sur mineurs en obligeant les services de messagerie, de chat et de courriel à analyser les communications privées de leurs utilisateurs. Si l’issue du vote reste incertaine, la présidence danoise du Conseil de l’UE plaide pour un compromis qui pourrait être soumis au vote final le 14 octobre.
Le projet traîne depuis plusieurs années dans les couloirs de Bruxelles. En mai 2022, la Commission européenne avait présenté un premier document officiel avec une proposition de « scan » des messageries. On pouvait y lire que les « fournisseurs de services d’hébergement ou de communication interpersonnelle […] doivent détecter de manière proactive les contenus pédopornographiques en ligne ». Le texte allait plus loin en donnant la possibilité à une autorité nationale ou à un tribunal de forcer une entreprise à réaliser ces analyses.
