« Les victimes ont été agressées dans leur vie quotidienne, dans des endroits où elles se sentaient en sécurité : cela aurait pu arriver à n’importe qui. » Ainsi parlait, devant la cour d’assises de Riom en 2003, l’avocat général chargé de requérir contre Didier Laroche. Alors âgé de 37 ans, l’ouvrier agricole y comparaissait pour avoir agressé sexuellement deux femmes. « Laroche est un homme dangereux, violent, incapable de résister à ses envies : il recommencera », avait prévenu le magistrat. Un pronostic qui paraît aujourd’hui tristement prémonitoire.

22 ans après ce procès, Didier Laroche, a été mis en examen ce vendredi pour l’enlèvement suivi du meurtre d’Agathe Hilairet, 28 ans, tuée le 10 avril à Vivonne (Vienne). Aucun fait de nature sexuelle ne lui est à ce stade reproché, l’état du corps d’Agathe n’ayant pas permis d’objectiver l’existence — ou l’absence — de violences sexuelles. Interpellé mercredi matin par les gendarmes de la section de recherches de Poitiers, le suspect de 59 ans a admis avoir frappé la jeune femme, mais a assuré n’avoir pas voulu la tuer.