Face à une situation financière critique et après plusieurs années de déficit, l’association Woodstower lance un appel à repreneur.
Après 27 ans d’existence, l’association Woodstower, organisatrice du festival éponyme, est au bord de la cessation d’activité. En cause : la baisse des subventions et plusieurs exercices déficitaires. « Malheureusement on n’est pas rentré dans nos frais avec la chute des subventions, » a reconnu Maxime Noly, directeur et programmateur, lors d’un point avec la presse ce vendredi 12 septembre.
La fréquentation de la dernière édition — aggravée par le mauvais temps — était en effet encore une fois insuffisante. Malgré une augmentation de 35% par rapport à 2024, les 21 000 billets payants n’ont pas suffi à équilibrer le festival avec un objectif initial de 25 000 billets payants (fréquentation atteinte en 2022 et 2023).
Le festival, qui avait réuni plus de 23 000 spectateurs (billet payant et gratuit) cet été au parc de Gerland — préféré à Miribel Jonage — n’a ainsi pas réussi à combler son déficit. « Pour arriver à l’équilibre par rapport à la procédure, il nous a manqué la vente d’environ 4000 billets. À l’issue de cette 26e édition, le déficit s’élève à 200 000 euros, » a précisé le directeur.
Déjà placé en procédure de sauvegarde, Woodstower est désormais en redressement judiciaire depuis ce mardi 9 septembre. « En arrivant devant le tribunal en étant encore déficitaire, le tribunal a logiquement dit qu’on ne pouvait plus continuer », a expliqué Quentin Thomé, président de l’association. La prochaine audience est fixée au 9 décembre prochain.
L’association dispose de quelques mois de trésorerie, mais prévient : « Il nous reste qu’une seule solution : être repris par un tiers, » a insisté son président. Les candidatures devront être déposées avant le 3 octobre. Faute de repreneur, l’association sera liquidée.
Interrogés sur ce qui pourrait convaincre un repreneur de les suivre dans cette aventure chaotique, les responsables de Woodstower citent « l’accès à un parc en plein cœur de Lyon qui est une possibilité assez unique » et « un projet identifié depuis 27 ans. » Un socle d’arguments relativement limité au regard des difficultés financières et des dettes accumulées.
L’équipe, composée de six à sept permanents et d’environ 150 collaborateurs et prestataires lors du festival (sans compter les bénévoles), espère néanmoins trouver une issue. « On reste persuadé que l’avenir de Woodstower n’est pas complètement écrasé. C’est tout un écosystème. Il faut absolument qu’on arrive à préserver ça, » a conclu Quentin Thomé, qui n’était entouré d’aucun élu de la Ville ou de la Métropole de Lyon.