Soirée metal indus allemand ce 13 avril dans la salle Antipode de Rennes avec Heldmaschine et Eisbrecher, à guichet fermé, pour la dernière date de leur tournée européenne !
Held maschine
Nous avons eu le grand plaisir et la surprise d’être accueillis par Alexandre Wesselsky, le charismatique frontman de Eisbrecher. Il nous a souhaité la bienvenue, a vanté les mérites de Heldmaschine, puis a plaisanté avec le public pendant quelques instants dans un français parfait, à peine teinté d’un léger accent teuton.
Les lumières se sont éteintes et Heldmaschine a fait son entrée sous des projecteurs bleus très froids, les yeux barrés d’une lumière horizontale balayant le public. Cette première chanson était lente, profonde, un peu sépulcrale. La voix du chanteur, René Anlauff, très grave, s’est élevée dans la salle. Ah… le charme de la langue allemande… une des langues dont les sonorités m’enchantent le plus et que je trouve trop peu représentée dans la musique en général, le metal en particulier, alors qu’elle s’accorde si bien avec la musique extrême ! Heldmaschine a été fondé en 2011 par les membres du tribute de Rammstein, Volkerball, qui souhaitaient jouer leurs propres morceaux. On ne s’étonne alors plus de l’étrange similitude de voix entre René Anlauff et Till Lindemann. Les chansons se sont enchaînées plus intenses, plus vibrantes, faisant la part belle à l’electro en dignes représentantes du mouvement Neue Deuschte Harte, né dans les années 90 en Allemagne. Les Allemands nous ont régalés d’un superbe show de lumières, de riffs percutants, menés par une batterie déchaînée, le tout emmené par la superbe et puissante voix de René Anlauff. Ce fut une très belle découverte pour nous, mais également pour beaucoup de personnes présentes dans le public qui a réservé un superbe accueil à Heldmaschine et l’a longuement récompensé en applaudissements nourris à la fin de leur set.
Eisbrecher
Avant de passer à Eisbrecher, arrêtons- nous quelques instants sur la salle Antipode de Rennes que nous découvrions pour la première fois. Une salle agréable pouvant accueillir 1000 personnes, avec un balcon proposant des sièges très confortables dont j’ai su bien profiter et qui m’a offert une vue imprenable sur la scène et le public. Le son est d’une grande qualité et la taille humaine de cette salle de 1000 personnes offre un spectacle presque intime favorisant les échanges et la spontanéité entre public et artistes.
Eisbrecher a fait son entrée en scène sous les vivats du public les attendant avec impatience. Public d’une grande diversité dans les âges, ce qui prouve que le groupe est intemporel et il a su nous le prouver ce soir ! Alexx, ce personnage immense, charismatique, d’une belle prestance mais sans condescendance, avec naturel, a su transporter ses fans par sa voix grave et puissante qui savait se faire, par moments, douce et plus chaude. Les musiciens n’étaient pas en reste par leurs qualités musicales et techniques. Le show nous a offert, comme pour Heldmaschine, un superbe spectacle de jeux de lumières. Les chansons se sont enchaînées pendant 1h30 non stop, entrecoupées par un petit moment de guitares sèches complices entre Alexx et le guitariste principal qui nous a gratifié d’un peu de douceur, avant de terminer par leurs succès « Verruckt », « Zwischen uns », « Was ist hier los? », « Out of the Dark ».
Ce qui m’a le plus marquée pendant cette soirée, ce fut la communion avec le public qu’Alexx a su instaurer avec beaucoup de naturel, à base de petites blagues, d’interpellations en français. Tout le groupe prenait un réel plaisir à jouer sur scène, mais surtout à le partager avec nous, à nous inclure dans leur show. Bref, une magnifique soirée, qui donnait envie de plus. Ne manquait plus que Oomph! pour que la soirée soit plus que parfaite.
Un grand merci à Tangui de Garmonbozia pour nos accréditations et nous avoir offert cette superbe soirée.
Photos : Nolive
Publié dans le Mag #65