Ils partagent notre quotidien, mais leur espérance de vie reste un mystère. Pourquoi certains animaux vieillissent-ils mieux que d’autres, à taille équivalente ? Une nouvelle étude vient de lever le voile sur un facteur inattendu qui donne un net avantage aux chats. Et ce n’est ni une question d’environnement, ni de soins.
Ils vivent sous le même toit, mangent souvent à la même heure et reçoivent autant d’attention. Pourtant, chats et chiens n’ont pas la même espérance de vie. En moyenne, un chat domestique vit entre 13 et 20 ans, tandis qu’un chien dépasse rarement les 12 ans, avec des disparités selon la race et la taille. Certains petits chiens peuvent approcher les 15 ans, mais globalement, les félins conservent une nette avance. Alors, pourquoi une telle différence ? Jusqu’à présent, la réponse restait plutôt floue, jusqu’à une étude publiée dans Scientific Reports.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Bath, en Angleterre, en collaboration avec plusieurs institutions internationales, a enfin trouvé une explication scientifique. En analysant les génomes de 46 espèces de mammifères, ils ont mis en évidence deux facteurs majeurs qui influencent directement la longévité : la taille relative du cerveau et la richesse du système immunitaire. Deux caractéristiques dans lesquelles les chats surpassent nettement leurs cousins canins.
Concrètement, les chats possèdent un cerveau proportionnellement plus grand que celui de nombreux chiens, ce qui pourrait leur offrir de meilleurs mécanismes d’adaptation et de réparation cellulaire. Mais ce n’est pas tout : leur génome contient également un plus grand nombre de gènes liés au système immunitaire, ce qui les rend plus résistants aux infections, aux maladies dégénératives et au vieillissement prématuré. Ces avantages biologiques, détectés aussi chez des espèces comme les baleines ou les éléphants, semblent liés à une trajectoire évolutive où l’intelligence et la défense immunitaire ont été des priorités.
Même si la génétique joue un rôle clé, les propriétaires d’animaux peuvent aussi agir pour prolonger la vie de leurs compagnons. Une alimentation équilibrée adaptée à l’âge, une activité physique régulière, un suivi vétérinaire rigoureux et un environnement stimulant font toute la différence. La stérilisation, le contrôle du poids et la prévention des maladies chroniques sont aussi des leviers importants. En connaissant mieux les spécificités de chaque espèce, il devient possible d’agir concrètement pour offrir à nos animaux une vie plus longue et en meilleure santé.