Publié le
13 sept. 2025 à 11h10
Il n’y a qu’à voir les sourires sur les visages. Solaires. Les tables se remplir de quadra, de quinqua, d’un jeune couple aussi, qui se dévorera des yeux tout le repas. C’est dire si ce lieu était attendu. Espéré et enfin investi, dans un quartier, les Izards, où la restauration se veut surtout rapide. Vite avalée, vite oubliée. Prenons le temps de se construire des souvenirs à la table de « Si ma cantine m’était contée » à Toulouse.
Une femme de combat
Les plats voyagent beaucoup, comme ce Salmorejo venu d’Espagne. (©L.M.M.)
Au départ, il y a un projet que d’aucuns pensaient fou : faire venir le bio et le bien manger aux Izards. Aussi élémentaire qu’alimentaire. Un projet qui a grandi pendant deux ans autour des cantines éphémères, où les habitants venaient cuisiner des produits locaux et de saison avant de les servir à table aux clients.
Et puis l’idée d’ouvrir un restaurant permanent a fait son chemin. De longs mois de travaux, un soutien populaire et institutionnel, et voici une belle bâtisse blanche, salle grande ouverte sur une terrasse posée au pied d’un immeuble flambant neuf, à 100 mètres de la station de métro Trois Cocus.
À l’initiative à chaque fois : Yamina Aïssa Abdi. Ancienne gestionnaire de centre dentaire, cette femme de combat et de conviction a choisi de s’investir dans le milieu associatif pour recréer du lien social dans un quartier cabossé, le sien, qui n’attendait que ça.
Simplicité et malice en cuisine
De la betterave dans un banoffee ! Pari réussi (©L.M.M.)
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Dans les assiettes, une volonté : celle de bien faire. Et de satisfaire tout le monde, que la table soit composée de mangeur carné ou végé (voire même masqué). Le menu déjeuner (19 € pour la formule complète) propose au choix, deux entrées, deux plats et deux desserts.
Renouvelé chaque semaine, avec des produits cuisinés avec justesse, simplicité, et ce qu’il faut de malice. Ce midi-là, jolie couleur et longueur en bouche sur le Salmorejo (une crème froide et épaisse à base de pain et de tomate). Cuisson parfaite sur la butternut, fondante à souhait et à son aise dans ce gratin accompagné de morceaux de fourme d’Ambert (fromage éminemment sous-coté).
Sans oublier la roquette très chouette avec ses tagliatelles de courgettes jaunes. En dessert, étonnant banoffee, réinventé pour l’occasion avec un crumble de spéculoos pour l’assise, et une astucieuse mousse de betterave rouge pour la gourmandise (oui, oui). En voilà un joli conte, qui n’a pas fini de s’écrire.
LE MANGEUR MASQUÉ
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Si ma cantine m’était contée, 2 Chemin des Izards
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