Désert de Retz, à Chambourcy, 1960. Sur une photographie en noir et blanc, un groupe d’hommes et de femmes pose sous les arbres, le visage occulté par un masque blanc. Une autre photographie les montre à visage découvert. On reconnaît alors André et Elisa Breton, Joyce Mansour, Toyen, Mimi Parent, Jean Benoît, Radovan Ivšić… La comète surréaliste au complet. L’auteur de ces images ? Denise Bellon.
Elle fait partie de la galaxie surréaliste depuis la première heure, mais aujourd’hui encore peu de personnes connaissent son nom ni ne mesurent l’importance de son œuvre photographique. Une exposition au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme (mahJ) rectifie le tir.
Denise Bellon, Le groupe surréaliste avec masques au désert de Retz, avril 1960
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tirage d’époque • © Denise Bellon / akg-images
« Denise Bellon a documenté les expositions et les actions des surréalistes de 1938 à 1965, explique Éric Le Roy, ayant droit de l’artiste et co-commissaire de l’exposition avec Nicolas Feuillie, responsable des collections photographiques du musée. Ses photos figurent dans les livres d’histoire de l’art mais on n’a pas toujours prêté attention à sa signature, même si ses images étaient créditées. Quant à l’autre partie de sa production, plus tournée vers le photoreportage, elle est très importante aussi puisqu’à travers ses nombreux sujets publiés dans de grands magazines de l’entre-deux-guerres tels que Match, Vu ou Regards, elle a participé à la construction de l’imaginaire des années 1930 : la libération des corps, le front populaire, les voyages, les loisirs, la colonisation… »
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