Il est 7 h du matin. Aux urgences de La Timone, Audrey, infirmière depuis plus de 20 ans, enchaîne les appels pour retrouver la victime d’un viol. Cette nuit-là, une jeune femme alcoolisée, qui venait d’être agressée, n’a pas pu être prise en charge dans un autre hôpital marseillais et a attendu plusieurs heures avant d’être enfin écoutée. « Tout ça parce qu’elle était ivre. C’est inimaginable en tant que soignant de laisser une femme dans la souffrance. Elle s’est retrouvée seule, loin de chez elle, à errer dans les rues de Marseille après avoir été violée », s’insurge Audrey.