après avoir demandé à une élève de retirer son voile, une enseignante prise à partie et filmée à son insu

INFO LE FIGARO – Des collégiens ont interpellé la professeur après sa remarque, tandis que l’un d’entre eux a filmé la scène. L’enseignante a porté plainte pour la captation d’images sans son consentement.

Un différend entre des élèves et une enseignante a éclaté jeudi 27 mars, aux abords du parc du collège et lycée La Colinière, a appris Le Figaro de sources concordantes. En fin d’après-midi, une enseignante a demandé à une collégienne d’enlever son voile car celle-ci se trouvait encore dans l’enceinte de l’établissement. La professeur lui a alors précisé qu’elle pourrait le remettre une fois les grilles franchies. Sur le moment, «la collégienne a coopéré», indique le service communication du rectorat de Nantes, sollicité par Le Figaro.

Mais juste après, plusieurs élèves sont allés voir la professeur pour lui signifier qu’elle n’avait pas à lui faire cette remarque. Un jeune a sorti son téléphone pour immortaliser la scène. La séquence vidéo aurait été diffusée quelques minutes avant d’être retirée des réseaux. Filmée à son insu, l’enseignante n’a pas apprécié. «Elle a porté plainte suite à la captation d’images sans son consentement, confirme le cabinet de la rectrice. 

Sanction

«La plainte déposée étant toute récente, l’enquête pénale ne fait que commencer», fait savoir au Figaro le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy. La réponse pénale n’a donc pas encore été décidée. En attendant, au niveau scolaire, «l’élève qui a filmé l’enseignante sans son autorisation a été sanctionné», assure le rectorat de Nantes. Selon nos informations, l’intéressé est passé en conseil de discipline et a écopé d’une lourde sanction.

Une semaine plus tard, alors que nous nous sommes rendus devant l’établissement, le sujet reste sensible au sein du personnel. Les rares personnes acceptant de se livrer sur cette histoire indiquent que la professeur ne souhaite pas s’étendre sur le sujet. Celle-ci a d’ailleurs repris le travail dès le lendemain des faits. «La situation est connue et suivie par les autorités académiques», termine le rectorat.