Entre un clip pop sur la Côte Ouest, une apparition dans un film de son grand-père et ses soirées enflammées avec Jacob Elordi, la fille de Sofia Coppola et Thomas Mars semble tirer tous les avantages de ses prestigieuses origines.

La semaine dernière, une vidéo a surgi sur TikTok : Jacob Elordi dansant aux côtés d’une jeune femme blonde, en pleine nuit, dans une séquence visionnée à ce jour près de 27 millions de fois. À première vue, beaucoup se sont demandé qui était cette inconnue, encanaillant l’acteur phare de la série Euphoria, d’ordinaire si discret sur les réseaux. Puis on a su : il s’agit de Romy Mars, fille de la réalisatrice Sofia Coppola et du chanteur du groupe français Phoenix, Thomas Mars. Elle avait rencontré Jacob Elordi en 2022, lorsqu’elle assistait au tournage de Priscilla, le film de sa mère dans lequel incarnait Elvis.

Une côte ouest dorée

Chez elle, le statut de nepo baby (expression qualifiant les enfants de stars, venue des Etats-Unis, NDLR) n’a rien d’un secret. Romy Mars est une «fille de», elle le revendique et même l’exploite, multipliant les projets artistiques depuis plusieurs années, parmi lesquels la musique. Début 2025, à peine âgée de 18 ans, elle a d’ailleurs dévoilé son titre A-Lister, clin d’œil à l’univers dont elle est issue. «I love this golden sunny West Coast / Sceney plastic world / I miss being a real girl, sure / But I’m not a real girl anymore» (en français, «J’adore cette côte ouest ensoleillée et dorée / Ce monde artificiel et superficiel / Être une vraie fille me manque, bien sûr / Mais je ne suis plus une vraie fille»), chante-t-elle dans le morceau, où elle met en scène un Los Angeles rutilant, pastiche assumé de la vie des célébrités. Le clip, réalisé par sa mère, Sofia Coppola, alterne palmiers, flashes et cocon glamour, et rappelle largement les images de Virgin Suicides, autre film de la cinéaste.


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Mais la musique n’est pas son seul terrain de jeu. Sur son compte Instagram, suivi par une communauté de quelque 238.000 fans, Romy s’amuse à brouiller les pistes : ici chanteuse, là apprentie actrice, et ailleurs simple adolescente qui partage ses soirées entre amis. On la découvre en vacances au bord d’une piscine, posant dans des studios d’enregistrement, ou publiant les coulisses de ses projets. Contrairement à sa sœur cadette Cosima, âgée de 15 ans et restée dans l’ombre, Romy s’expose sans retenue.

La dynastie Coppola

Et c’est sans grande surprise, car Romy Mars a grandi dans un univers où cinéma et musique se croisent à chaque dîner de famille. D’un côté, Sofia Coppola, à qui l’on doit Lost in Translation, Somewhere ou encore Marie-Antoinette, réalisatrice culte à l’univers pastel et mélancolique ; de l’autre, Thomas Mars, leader du groupe Phoenix, figure de l’indie pop française exportée à l’international. Une double ascendance qui pourrait l’écraser, mais qu’elle a décidé d’assumer.

Évidemment, difficile d’évoquer Romy sans citer son grand-père, Francis Ford Coppola. Une légende vivante, auteur de films devenus des piliers de l’histoire du cinéma – de Dracula à Apocalypse Now, en passant par la saga du Parrain. En 2024, il a présenté à Cannes son nouveau film, Megalopolis, un projet pharaonique qu’il portait depuis plus de quarante ans. Conçue comme une fresque futuriste, l’œuvre réunit à l’écran Adam Driver, Shia LaBeouf et Aubrey Plaza, entre autres. Romy Mars y fait également une apparition, un petit rôle qui a constitué sa première participation à un long métrage signé Coppola. L’année de la sortie du film, elle montait les marches du Palais des festivals au bras de son grand-père, et, malgré la modestie de son rôle, prenait place au centre du casting sur le tapis rouge.

Aubrey Plaza, Francis Fork Coppola, Romy Mars et Adam Driver à Cannes en 2024.
Daniele Venturelli / WireImage

Lana Del Rey et Marc Jacobs

Par ailleurs, Jacob Elordi n’est pas le premier visage connu à apparaître dans son entourage : Romy s’est déjà affichée aux côtés de Lana Del Rey, proche de sa mère Sofia Coppola. Très tôt, elle s’est aussi fait une place dans la mode : en 2020, à seulement treize ans, elle posait pour Marc Jacobs, avant d’apparaître à quelques occasions en front row des défilés parisiens, dont celui de Chanel, en juillet dernier, lors de la Fashion Week de Paris. Ce même mois, Page Six  dressait alors son portrait, évoquant son train de vie luxueux, «entre voyages incessants et flots de vêtements de créateurs».

Romy Mars, une enfant gâtée? Lors d’un live TikTok posté en 2023, elle avait défrayé la chronique en racontant une anecdote quelque peu… rocambolesque. Punie pour avoir voulu affréter un hélicoptère de New York jusqu’au Maryland pour rejoindre des amis, le tout avec la carte de crédit de son père, elle s’affichait chez elle, face caméra, en train de préparer des pâtes à la vodka. Un brin dans la provocation, elle avait plaisanté sur son incapacité à distinguer les parfums de l’ail et de l’oignon, puis avait préféré, plutôt que de couper ses légumes, attraper le Grammy Award de son père, reçu en 2010. «Je me suis dit que j’allais faire [cette vidéo] en étant déjà punie, parce que la plus grande règle de mes parents est que je ne dois pas avoir le moindre compte public sur des réseaux sociaux. Ils ne veulent pas que fasse la nepo baby mais TikTok ne va pas me rendre célèbre, donc ça n’a pas vraiment d’importance.» Seulement, la vidéo a explosé, cumulant désormais les 67 millions de vues.


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Reste que Romy Mars semble être très appréciée (et bien plus que d’autres de sa catégorie d’«enfants star»), par l’élite culturelle comme par les médias. En juin dernier, Vulture  lui consacrait même un portrait titré : «Romy, la nepo baby que l’on mérite». Rien que ça.