L’Arabie saoudite poursuit sa révolution architecturale et « voir grand » devient un pléonasme pour ce pays du Moyen-Orient ! Son nouveau projet en préparation ? L’Exposition universelle de 2030 à Riyad, dévoilée par le studio Lava (Laboratory for Visionary Architecture), entre environnement naturel du désert saoudien et urbanisme du futur.
Ce n’est plus vraiment une surprise, l’Arabie saoudite poursuit son urbanisation à une rapiditérapidité étonnante. Pourtant, chaque nouvelle constructionconstruction présentée laisse coi(te) par son excentricitéexcentricité comme Neom, par son adaptation tout en modernité à l’environnement désertique à l’instar du stade King Salman en construction ou par sa sobriété presque inattendue à l’exemple du musée du patrimoine Asaan Misk.
« Vision 2030 » en ligne de mire
Alors que celle d’Osaka 2025 n’est pas encore achevée, la future Exposition universelle de 2030 fait déjà parler d’elle ! Et elle s’accorde en tout point avec la volonté du gouvernement saoudien de développer le pays grâce à un projet à l’envergure monumentale nommé « Vision 2030 », qui ambitionne de préparer le pays à l’après-pétrolepétrole. L’organisation de l’Exposition universelle en 2030 (de même que celle de la coupe du monde en 2034) illustre la volonté de l’Arabie saoudite d’affirmer son expansion et de s’imposer comme un acteur majeur de la scène internationale.
Un projet créé pour durer
Parce que les Expositions universelles sont des événements éphémères, les structures qui les abritent sont souvent démantelées ou parfois déplacées pour une seconde vie. Pour Lava (Laboratory for Visionary Architecture), il était inenvisageable de laisser les futures infrastructures de celle de 2030 à l’abandon. Il s’agissait de les penser pour qu’elles deviennent pérennes en construisant « un village planétaire et un modèle pour les villes de demain ».
Ce qui distinguera le projet des expositions précédentes, c’est sa conception répondant à la fois aux « exigences d’un événement semestriel », tout en étant conçu pour une « logique à long terme d’un quartier permanent ».
En effet, à l’issue de l’événement, le lieu accueillera un quartier résidentiel et culturel, qui « émergera » de la nature sans s’y « imposer », le tout sur six kilomètres carrés en périphérie de Riyad, et « modelé par les contours du Wadi Al Sulai », comme l’explique Lava.
Le site de l’Expo 2030 se divisera ainsi en cinq grands districts, imaginés comme des « pétalespétales » autour d’une place centrale : trois d’entre eux seront consacrés aux grands thèmes de l’Exposition (Technologie transformatrice, Solutions durables, et Prospérité), l’un sera dédié à l’Arabie saoudite et le dernier à la Collaboration mondiale et voué aux espaces de rassemblements et de manifestations.
Le saviez-vous ?
L’atelier Lava travaille aussi sur le projet Trojena, une station de ski hors du commun située sur les monts de Madian et qui ambitionne d’accueillir les Jeux asiatiques d’hiver en 2029. Trojena s’inscrit dans le programme Neom.
Une conception « bio-urbaine »
Mais au-delà de la durabilitédurabilité du projet, Lava a prévu, à travers son projet, de créer un écosystèmeécosystème, mettant complètement de côté les plans rectilignes qui définissent les villes modernes. L’atelier a porté une attention particulière à la nature en étudiant spécifiquement la zone pour répondre à ses enjeux environnementaux.
Il a donné vie à cette ville, pleinement inspirée par la nature, déclarant que « le plan directeur intègre la stabilisation des sols, une gestion de l’eau respectueuse de la nature et la plantation d’arbresarbres ». Cet aménagement spécifique permettra ainsi de limiter les inondationsinondations et favorisera l’irrigationirrigation, préservant la zone et générant des micro-climatsclimats grâce à des corridors verts et frais, un peu comme une oasis en plein désert.
La mobilité repensée pour le climat désertique
Ce quartier futuriste sera relié au réseau de transports de Riyad, mais il a été conçu pour privilégier la mobilité douce avec la construction de grandes avenues et de ruelles rappelant les souks.
La configuration du quartier doit permettre des déplacements à pied, même lors des grandes vagues de chaleur. Outre faciliter l’accès des visiteurs pendant l’Exposition universelle de 2030, il est aussi question d’assurer une intégration facile dans le tissu urbain une fois l’événement terminé !