Trois jours après, Teddy Riner sort du silence. Le Monde révélait mercredi que le nouvel entraîneur de la star, Eric Despezelle, était visé par une plainte pour agression sexuelle sur une judoka de 24 ans. Le quintuple champion olympique de judo a tenu à mettre les choses au point quant à ses liens avec le coach.
« Après les Jeux, j’ai voulu changer d’entraîneur. Il y a eu plusieurs tests d’entraîneurs. J’avais annoncé (fin 2024, ndlr) que j’allais travailler avec lui. Quand cette piste a été annoncée, je me suis avancé vers la fédération, qui m’a mis en garde », a-t-il expliqué lors de la journée de la France à l’exposition universelle d’Osaka.
Cette mise en garde a été « très floue », ajoute l’athlète. « Et du coup je n’ai pas pris d’entraîneur. Je vais à droite, à gauche mais pour l’instant je n’ai pas encore défini qui sera mon entraîneur sur cette olympiade 2028. »
« Je n’ai pas compris pourquoi il a été aussi flou »
Le président de la Fédération française de judo, Stéphane Nomis, a glissé au Monde qu’il avait prévenu Riner dès l’automne 2024 qu’une « enquête était en cours » concernant Eric Despezelle. « Après, il embauche qui il veut comme entraîneur personnel. On ne sait pas s’il a contractualisé ou pas. La fédération ne décide que du staff national », confiait-il.
Une version contredite par Riner : « C’est marrant que le président dise qu’il ne sait pas trop. Bien sûr qu’il sait puisque c’est eux qui décident des entraîneurs nationaux. Ce n’est pas moi qui décide et je n’ai jamais payé un entraîneur de toute ma carrière, ça a toujours été mon club ou la fédération. »
« Je n’ai pas compris pourquoi il a été aussi flou, pourquoi il n’a pas dit simplement la vérité. Comme quoi, non ce n’est pas mon entraîneur ! Et que dès qu’on a entendu ces histoires, il n’était pas question que ça devienne mon entraîneur », s’est étonné le Guadeloupéen.
« Pour l’instant il n’y a pas eu de jugement mais c’est vrai qu’on fait attention. Je suis un père de famille, j’ai une fille, j’ai une femme, j’ai une mère, j’ai des sœurs donc forcément ça me touche. Cela me ferait de la peine d’entendre encore un scénario de ce genre dans mon sport », a-t-il conclu.