Chaque année, Septembre turquoise rappelle l’importance du dépistage et de la prévention des cancers gynécologiques.

À Toulon, l’hôpital Sainte-Musse s’est mobilisé jeudi 11 septembre avec un stand d’information tenu par ses équipes médicales et paramédicales. Objectif : sensibiliser le grand public, mais aussi les professionnels de santé, à des cancers souvent méconnus et pourtant redoutables.

Des cancers moins connus que le sein

Lorsque l’on parle de cancer féminin, le premier qui vient à l’esprit est celui du sein, très médiatisé en octobre grâce à la campagne nationale Octobre rose. Pourtant, d’autres cancers touchent spécifiquement l’appareil génital féminin : col de l’utérus, utérus, vagin, endomètre, ovaires et vulve.

« Ils sont moins fréquents que le cancer du sein, mais ils n’en sont pas moins graves », rappelle une gynécologue de l’hôpital. « Le cancer du col de l’utérus, par exemple, concerne des femmes jeunes, dès l’âge de 25 ans. Quant au cancer de l’ovaire, il reste l’un des plus difficiles à détecter, souvent diagnostiqué tardivement, chez des patientes de plus de 70 ans. »

Le dépistage sauve des vies

Le message délivré au public est clair : la vigilance et la régularité des examens sont essentielles.

– Col de l’utérus : un dépistage est recommandé à partir de 25 ans, puis à intervalles réguliers. Une simple consultation tous les deux ans chez un gynécologue ou une sage-femme permet de repérer précocement les anomalies.

– Vulve et vagin : ces cancers plus rares peuvent être dépistés lors du même suivi gynécologique.

– Ovaire : faute de test de dépistage systématique, l’examen clinique, complété d’une échographie si nécessaire, reste indispensable.

– Endomètre : il présente souvent des symptômes rapidement identifiables. « Tout saignement après la ménopause doit alerter et conduire à une consultation », insistent les médecins.

La prévention passe aussi par la vaccination

Grande avancée de ces dernières années : la vaccination contre le papillomavirus (HPV), principal responsable du cancer du col de l’utérus. Elle est désormais recommandée pour les jeunes filles et garçons dès l’adolescence. « C’est aujourd’hui le seul vaccin capable de prévenir un cancer. C’est une chance qu’il faut saisir », souligne une sage-femme du centre hospitalier.

Un réseau de soins complet et coordonné

Au-delà de l’information, l’hôpital Sainte-Musse se positionne comme un acteur majeur de la prise en charge. Centre de dépistage, il s’inscrit dans un réseau régional organisé avec Nice et Marseille, permettant d’offrir une prise en charge rapide et multidisciplinaire, quel que soit le cancer concerné. « Nous avons aujourd’hui les moyens techniques et humains pour accompagner nos patientes du diagnostic jusqu’au traitement », précise un oncologue.

Briser les tabous et parler

Les soignants insistent sur un dernier point : l’importance de parler de ces maladies encore entourées de silence. « Certaines femmes hésitent à consulter par pudeur ou par peur. Pourtant, plus un cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison augmentent », rappellent-ils.