Dans les Grands Charmoz, l’une des aiguilles de Chamonix, une équipe de cinq alpinistes était ce vendredi 12 septembre affairée à entretenir et rééquiper une voie d’escalade. En fin d’après-midi vers 17 h, un guide de haute montagne et professeur de l’École nationale de ski et d’alpinisme (ENSA) de Chamonix a soudainement chuté dans la face du pilier Cordier. Le drame s’est noué dans l’un des tout derniers rappels de l’itinéraire, au moment où l’alpiniste n’est tenu dans le vide que par une corde.

Christophe Jacquemoud est décédé. Les trois autres formateurs de l’ENSA qui l’accompagnait et un membre du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix qui participait à l’opération, n’ont rien pu faire. Les quatre hommes ont été rapatriés indemnes dans la vallée. Une enquête de gendarmerie doit préciser les causes et les circonstances du drame.

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L’École nationale des sports de montagne (ENSM) confirme que Christophe Jacquemoud était bien en mission pour l’ENSA. « Ces opérations, collectives, de réaménagement des itinéraires au service des alpinistes et de la communauté montagnardes sont menées en concertation avec le PGHM, le CNISAG (centre de formation des gendarmes secouristes), le CNEAS (centre de formation des CRS montagne), l’EMHM (École militaire de haute montagne), la Chamoniarde (association de prévention et secours en montagne), la Compagnie des guides de Chamonix, les services de la commune. Elles ont pour but de concourir à la sécurité globale sur des sommets et des courses emblématiques et fréquentés, lorsqu’ils sont particulièrement impactés par les effets du dérèglement climatique. »

Christophe Jacquemoud était professeur à l’ENSA depuis de nombreuses années. Originaire de Saint-Nicolas de Véroce, il était formateur au département alpinisme après de longues années au département ski alpin. L’émotion est vive dans le milieu montagnard, d’autant que ce professionnel de la montagne était également membre de la Compagnie des guides de Chamonix.