Martine Vassal, présidente divers droite du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille-Provence, a annoncé samedi sa candidature aux municipales de la deuxième ville de France, qui avait basculé à gauche en 2020. « Marseille, je t’aime et je serai candidate aux élections municipales », a-t-elle déclaré en clôture d’une manifestation politique locale qui réunissait des mouvements de droite et du centre devant quelques centaines de personnes.
Contre une gauche qui « dilapide l’argent
Martine Vassal s’est dite prête « à reprendre cette ville aux mains de cette gauche », qu’elle qualifie « d’islamo-gauchiste », et qui, selon elle, « dilapide l’argent ». En 2020, le Printemps marseillais, union de la gauche, écologiste et citoyenne avait réussi à ravir la ville à la droite, après 25 ans de règne de Jean-Claude Gaudin (LR).
« Aujourd’hui, c’est un jour particulier car, il y a six ans, je me lançais dans la bataille des municipales et c’est vrai qu’à l’époque les choses étaient bien différentes et il nous manquait un phénomène fédérateur, cette union », a-t-elle souligné.
Symbole s’il en fallait de cette union travaillée depuis plus d’un an : les présences de l’ex-secrétaire d’Etat et proche du couple Macron, Sabrina Agresti-Roubache, et de la sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer.
Un discours très droitier
« C’est comme dans un couple : on n’est pas toujours d’accord sur tout mais l’important c’est de construire ensemble », a-t-elle lancé. « On ne peut gagner que si on additionne », avait lancé à la tribune juste avant le président (Renaissance) Renaud Muselier de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Je pèserai de tout mon poids pour essayer que tout ça bascule », a-t-il promis, devant un public qui scandait des « Martine, Martine ».
Dessinant déjà ses propositions, cette ex-cheffe d’entreprise âgée de 63 ans a fait de la sécurité et de l’économie ses priorités. Dans un discours très droitier, cette ex-LR qui se présente désormais comme divers droite a estimé qu’ « on peut être attaché à l’ordre, au respect à l’autorité sans être d’extrême-droite ». Avant de promettre, si elle était élue en mars 2026, un arrêté anti-mendicité, le renforcement de la police municipale et de la vidéoprotection.
Marseille sera un point chaud des municipales où le maire divers gauche sortant Benoît Payan n’a pas encore annoncé officiellement ses intentions. Elle est donc la deuxième candidate sérieuse, et la première femme, à se lancer dans la course après le député Rassemblement national des Bouches-du-Rhône, Franck Allisio.